SOUND OF FREEDOM
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 All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé}

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Raphaël C. Anderson
Raphaël C. Anderson

RAPHAËL — « You jump, I jump. Right ? »


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BEHIND YOUR FAKE FACE.
âge du personnage ▬: Vingt-sept ans.
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MessageSujet: All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé}   All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé} Icon_minitimeSam 28 Aoû - 17:23

Musique.
« Said, woman, take it slow. It'll work itself out fine. All we need is just a little patience. Said, sugar, make it slow, and we come together fine. All we need is just a little patience. »

All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé} 2iw625h All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé} 345gfm9 All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé} 5e6dcb94257661
© LONELY_ANGEL - LONELY_ANGEL - Mem0rial_FoX

One, two. One, two, three, four.

Quatre jours. Voilà quatre jours qu'elle l'avait quitté, après l'avoir embrassé d'une manière passionnelle, sans daigner lui adresser un seul mot. Quatre jours. Voilà quatre jours qu'il avait tenté de lui téléphoner, mais qu'à chaque fois, son courage manquait. Quatre jours. Voilà quatre jours qu'il se surprenait en train de repenser à ce baiser, comme pour le vivre une nouvelle fois. Il se souvenait du regard qu'elle lui avait adressé avant de tenter ce geste. Plusieurs fois, il avait voulu la voir de nouveau, pour lui avouer qu'il parlait d'elle, lorsqu'il lui avait parlé de cette femme, qu'il aimait. Mais il n'arrivait pas à parler, il n'arrivait pas à prononcé ces quelques lettres, ces quelques petits mots. « Je t'aime ». Mais merde, qu'est ce qui était trop difficile ? L'avouer. Il avait peur. Non, pire. Raphaël était totalement effrayé par ce nouveau sentiment qui grandissait très rapidement au fond de lui. Il n'avait jamais cru à l'amour, et voilà qu'aujourd'hui, il se trouvait prit dans les mailles de ce filet ; tel un prisonnier dans une cage dorée. Mais il restait emprisonné. Raphaël n'avait jamais imaginé qu'avouer ses sentiments était une chose aussi difficile. Parler de la mort elle-même lui était plus simple. Il se savait prêt à passer un pacte avec le diable en personne s'il pouvait lui éviter de se morfondre comme il le faisait en cet instant. Parce qu'au fond, il souffrait. Le baiser qu'elle lui avait donné était-il vraiment un signe ? Ou était-ce une simple façon de le faire rêver. Il se mettait à y croire. Kaitlyn pouvait jouer avec lui, il ne s'en rendrait pas compte. L'amour rend aveugle avait un jour dit une certaine personne. Celle-ci n'avait pas tord.

Allongé sur son canapé, un bras derrière la tête, il regardait le plafond blanc de son appartement. La pièce était plongée dans le silence, à tel point que seule les lentes inspirations et expirations du propriétaire des lieux se faisaient entendre. Son regard était rivé sur un point imaginaire, placé au dessus de lui. Mais ses yeux étaient totalement vides. Vides d'émotion. Soudain, un bruit se fit entendre. Une sorte de sonnerie qui eut le dont d'énerver plus qu'autre chose Raphaël, qui, tendit machinalement la main vers la table basse qui se trouvait à côté de lui. Sans regarder ce qu'il faisait, il chercha son téléphone portable. Après avoir fait tomber de nombreux objets, initialement positionnés sur le plateau en verre, il trouva ce qu'il désirait.


J'espère que tu n'as pas oublié notre petit rendez-vous.
A 2h, devant le Freestyle tout.
Je t'attendrai là-bas. Et tu as intérêt à être à l'heure.
Bisous. Mary.

« Putain de bordel de merde. » furent les seuls mots que Raphaël prononça après avoir lu ce fameux message, lui rappelant un rendez-vous dont il avait oublié l'existence. Effectivement, maintenant qu'il lisait ce message, il se rappelait avoir aperçu cette jeune femme du nom de Mary, une petite semaine auparavant. Lentement, il se releva, pour fixer l'horloge du regard, avant de décréter qu'il était temps pour lui de quitter son appartement, si pour une fois, il voulait arriver à l'heure.

* * *

Machinalement, Raphaël jeta un rapide coup d'œil à sa montre, qui lui appris qu'il n'était pas en retard. La jeune femme qu'il devait voir était déjà là. Il ne fallu pas longtemps à Anderson pour l'apercevoir. Une longue chevelure blonde encadrait son visage d'ange. Elle scrutait le paysage urbain, à la recherche de celui qu'elle souhaitait voir. Perchée sur ses talons aiguilles, elle semblait avoir sorti tout ses plus beaux atouts. Un sourire apparu sur le visage de Raphaël. Elle n'aurait jamais sa chance. Parce que son cœur était déjà pris. Parce qu'une autre envahissait ses pensées. Une autre à qui il avait été incapable d'avouer ses sentiments. Quelqu'un qui le comprenait mieux que personne, finalement. Une jeune femme avec qui il partageait son monde. Interdisant l'accès à toute autre personne. Kaitlyn.

Pourquoi ? Pourquoi Kait' ? Pourquoi je me sens comme ça quand t'es proche de moi ? Tu aurais du t'en prendre à quelqu'un d'autre. Tu le sais. Merde à la fin. Kaitlyn. Pourquoi suis-je incapable de te dire que je t'aime ? Pourquoi je …

« Raphaël ? » demanda soudainement une voix qu'il ne connaissait que trop bien, le tirant ainsi de ses pensées, de ses questionnements. Mary. « Tu vas bien ? » demanda-t-elle amicalement. Raphaël ne lui répondit pas. Il se contenta de hocher positivement la tête. Connaissant son interlocuteur, la femme ne fit aucune remarque. Les deux se dirigèrent vers le café du nom de Freestyle tout.

Après quelques minutes passées avec la jeune femme, Raphaël commença à se décontracter, laissant de côté certaines pensées qui l'empêchaient de profiter pleinement de l'instant qu'il passait avec une connaissance plus qu'agréable. Il ne mit d'ailleurs pas longtemps à prendre la parole, puis à rire avec la jolie blonde. L'aurait-il cependant fait, s'il savait quelle spectatrice l'épiait de loin ? L'aurait-il fait, s'il avait remarqué la présence de cette jeune femme, en partie cachée par la foule ? Surement pas.


Dernière édition par Raphaël C. Anderson le Jeu 2 Sep - 13:59, édité 1 fois
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Kaitlyn P. O'Connell
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KAITLYN ▬ « These violent delights have violent ends »


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MessageSujet: Re: All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé}   All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé} Icon_minitimeMar 31 Aoû - 2:02

All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé} Alternative_01 All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé} 000t97sr All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé} 2dtcgx

‘‘ I USED TO LIVE ALONE BEFORE I KNEW YOU
BUT I'VE SEEN YOUR FLAG ON THE MARBLE ARCH
AND LOVE IS NOT A VICTORY MARCH
IT'S A COLD AND IT'S A BROKEN HALLELUJAH ’’



Quatre longues journées passées à se morfondre près du téléphone en se demandant si il allait appeler. C'était pathétique. Est-ce qu'il avait comprit ? Est-ce qu'il avait réalisé ce que je voulais lui dire ? J'étais allongée sur mon canapé, essayant tant bien que mal de ne pas penser à Raph'. Putain pourquoi est-ce que c'était si compliqué et qu'à chaque fois que je crois que tout va bien, tout s'empire ? Le bonheur est rare à trouver, et rare à conserver. On vit dans les drames, et il y a toujours un ou deux cons qui ont la chance tout au long de leur vie, une belle maison, un couple, un travail. Et tout le monde les envie. Tous le monde sauf moi. Je ne rêve pas d'une vie de château avec des enfants qui courent dans le jardin. Je le veux lui. Et pas n'importe quel autre, lui. Il n'y aura jamais personne d'autres. Comment il pourrait en être autrement de toutes façons ? J'avais toujours tout dit à Raphaël. La seule chose que je ne lui ai pas dit, c'est que j'avais couché avec Dean, et il ne le saurait jamais parce que ça le ferait souffrir. Et qu'il serait trop malheureux. Je ne savais pas ce que je devais faire, si je devais attendre une journée de plus, espérant que la sonnerie du téléphone retentirait d'un moment à l'autre, ou prendre les devants. Je jetai la bouteille de vodka qui était à côté de moi par terre, elle tomba dans un bruit sourd qui dû déranger plusieurs personnes, mais ça on je m'en fous. C'est con hein ? J'enfilai une tunique noire qui m'arrivait à mi cuisse et des bottines avant de me diriger à l'extérieur. Une fois dehors, je remarquais les nuages noirs qui planaient au dessus de nos têtes. Mais mes pensées étaient trop centrée sur Raphaël pour que je sois plus que ça inquiétée par le temps. La foule était présente dans les rues, et je me sentis moins à mon aise. J'avais peur d'être entourée, perdue dans un océan de personnes qui ne me comprendraient sûrement pas et qui était trop préoccupées par leur travail, leur famille, ou leurs problèmes de couples. Tous se donnant un but à atteindre pour se dire qu'ils ont voulu ça toute leur vie.
Personne ne savait ce que c'était, d'être détesté, d'être oublié et perdu. Personne ne savait ce que c'était d'être seul face à toute cette masse de gens qui scrutait le moindre de vos faux pas. Personne ne savait au combien j'avais mal et quelle était la seule personne qui puisse me guérir. La seule personne qui réussisse à rendre la douleur plus supportable. Celle qui m'avait sortie du néant alors qu'elle s'y trouvait aussi. Raphaël était cette personne. Ça aurait pu être n'importe qui, et il a fallu que ça soit lui parmi tous. Il a fallu que ce soit mon meilleur ami, que ce soit celui à qui je tienne le plus. Pourquoi ? Parce que ça voulait dire que si un jour il s'en allait, si il me laissait, je serais détruite à jamais, réduite à la douleur et à la peine. Recroquevillée sur moi même en permanence, en espérant que si je n'y pensais plus, le temps passerait plus vite et qu'il s'attarderait moins, me montrant la souffrance qu'il pouvait m'infliger, chaque tic tac devenant comme un coup de couteau dans ma poitrine. J'étais faible, j'étais dépendante comme un alcoolique ne peut se passer de sa bouteille ou qu'un drogué doit avoir sa dose quotidienne. Et ça me tuait littéralement, un peu plus tous les jours, un peu plus toutes les heures. J'arrivais pas à lui dire ces trois putains de mots. Parce que j'avais peur de tout détruire, comme je détruis tout ce que je touche. J'ai détruis Lukà, j'ai détruis mon père, je détruis mes amis et maintenant je le détruisais. Je ne voulais pas ça mais je ne pouvais pas m'en empêcher, c'était comme involontaire. Est-ce qu'un jour il serait possible qu'on soit heureux ? Mon côté pessimiste continuait à me persuader qu'à chaque fois qu'on commence à avoir une vie heureuse, le destin nous frappe de plein fouet et nous arrache ce qui nous est le plus cher. Si je devais mourir pour m'assurer que Raphaël s'en sorte, je le ferais. Si je devais endurer la torture l'éternité durant pour qu'il sache que je ne jouais aucun jeu avec lui, je le ferais. Je donnerai tout pour lui, car il était tout pour moi. J'aurais pu continuer des heures comme ça, et même des jours. Sauf que la réalité, comme toujours, m'a rattrapé plus vite.
Il rigolait avec elle, il souriait avec elle, il était heureux avec elle. Alors que moi, j'avais passer quatre jours à me morfondre, j'étais là, en plein milieu de la foule, je ne bougeai pas, je ne pouvais que regarder ce spectacle abjecte « L'espèce de fils de... » murmurais-je entre mes lèvres. Une expression de dégoût mélangé à la déception se dessina sur mon visage. Plus rien ne comptait à présent. Je voulais rentrer chez moi, prendre une tonne de médocs et faire une overdose. Au moins, j'aurais peut être une chance d'abdiquer la douleur à tout jamais. De la rendre dérisoire, de la rendre faible. Il balaya ses yeux dans la foule, continuant d'écouter une plaisanterie de son amie. Son sourire s'effaça lentement lorsqu'il croisa mon regard, un sourire dégoûté apparu sur mes lèvres. Je tournai les talons dès l'instant où je le vis se lever, je ne voulais pas le voir, je ne voulais plus le voir, il en avait trop fait, il m'avait juste anéanti, peut être que ça avait été son plan depuis le début et qu'il n'était qu'un connard, d'habitude, je voyais quand quelqu'un jouait avec moi. Je n'avais rien vu venir, je n'avais rien prévu. Il s'était bien moqué de moi, il pouvait être fier de lui, il avait fait tombé Kaitlyn O'Connell. Personne n'y était arrivé auparavant. Personne. Je marchais rapidement, chacun de mes pas me rendant un peu plus triste, déçue, et désespérée. Je me disais pourtant que si j'arrivais à marcher plus vite, j'oublierais peut être ce que j'ai vu, j'oublierais peut être qu'il ne m'avait pas téléphoné parce qu'il n'en avait rien à foutre de moi, j'oublierais peut être que je l'aimais. Et aussi, peut être que si je marchais assez vite, je pourrais me perdre à travers la foule, sans qu'il puisse me retrouver, rentrer chez moi, et suivre mon plan. Je savais qu'il ne lâcherait pas, et le seul moyen, c'était de faire ça, c'était de se cacher pour réussir à reconstruire en partie cette muraille que j'avais dressée autour de moi et que plus jamais personne n'arriverait à franchir à nouveau.
Je ne l'avais pas remarqué, mes une larme avait coulée sur ma joue, une larme de tristesse ? De rage ? Qu'est-ce qui dominait en moi ? Honnêtement, je ne sais pas si j'aurais su répondre à cette question, je fis demi tour une seconde, ne m'arrêtant cependant pas de marcher, et je vis Raphaël, à environ deux mètres derrière moi. Je me retournai et marchait à nouveau dos à lui. Accélérant le pas presque à en courir. On avait passé la foule, et mon espoir de rentrer chez moi seule et sans lui qui me suive, était maintenant impossible. La conversation viendrait sur le tapis, et c'est ce qui me faisait le plus peur. Je commençai à courir en espérant qu'il se fasse mal, qu'il tombe pour qu'il puisse ne plus me suivre. Après un petit moment, je me retournai brièvement et je ne le vis pas derrière moi. Est-ce que je l'avais semé ? Je m'arrêtai, me prenant la tête avec les deux mains. Qui était cette fille ? Est-ce que j'avais fais une erreur en pensant qu'il parlait de moi il y a quatre jours ? Ou alors est-ce qu'il parlait vraiment de moi ? Tout était bousculé dans mon esprit et je n'arrivais pas à voir d'autres hypothèses que celle comme quoi cette fille était celle qu'il aimait. Elle était très jolie, d'ailleurs, blonde, grande d'après ce que j'avais vu. Et tout ce qu'il y a de plus normal. Pas une fille de dix-huit, (bientôt 19 d'ailleurs) qui refuse d'aller en cours, qui a des problèmes familiaux, et qui boit et se drogue par dessus le marché. Je fermai les yeux une minute, essayant d'évacuer les émotions qui m'envahissait, et quand j'ouvris à nouveau les yeux... Il était là.

(c) ? @ LJ & julia92 @ LJ &Lonely angel
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Raphaël C. Anderson
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MessageSujet: Re: All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé}   All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé} Icon_minitimeMar 31 Aoû - 13:26


« Confusion in her eyes that says it all, she's lost control. And she's clinging to the nearest passer by, she's lost control. And she gave away the secrets of her past. And said I've lost control again. And a voice that told her when and where to act. She said I've lost control again »
All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé} Abm2k3 All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé} 2qd6feh All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé} 2u8c8jt
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She's lost control again.
Il n'avait pas osé lui téléphoner. Il n'avait pas eu le courage d'entendre sa voix une nouvelle fois après ce jour, si particulier pendant lequel, il lui avait indirectement avoué avoir des sentiments très profonds pour elle. Elle, Kaitlyn. Bien évidement, il savait qu'il allait le regretter, un jour ou l'autre. Il avait eu l'impression de faire une erreur, mais avait pourtant continué à faire ce qu'il pensait être le mieux : rien. Cette impression d'impuissance qu'il avait ressentit, Raphaël n'avait même pas tenté de la faire disparaître. A quoi bon ? Il était un de ces êtres, qui savent qu'ils font une grossière erreur, mais qui continuent à écrire leurs histoires sans pour autant modifier une seule lettre. Il était un de ces êtres, qui savent qu'ils vont foncer dans un mur, mais qui continuent à avancer, allant même jusqu'à accélérer leurs mouvements. Il était un de ces êtres, qui aperçoivent le gouffre béant qui se trouve devant eux, mais qui ne s'arrêtent pas, provoquant ainsi leurs chutes. Une chute qui se voulait être mortelle. A chaque fois. Parce qu'on ne peut se relever à chaque coup. C'est bien connu. On avance, on vit, parfois avec difficulté, parfois comme dans un rêve. Puis un jour, tout bascule. Ce jour là, la chute est plus haute, et on reste, allongé à même le sol. Une personne hantant nos pensées.

Il n'avait pas osé lui téléphoner, lui demander s'ils pouvaient se voir, de nouveau. Quel imbécile. Raphaël brulait d'envie. Il voulait lui crier qu'il l'aimait. Mais il se sentait incapable de le faire. Par manque de confiance en lui même ? Peut-être bien. Alors il s'était contenté de s'asseoir sur le bord de la fenêtre de son appartement, les jambes dans le vide et avait tourné son regard vers le ciel. Ses yeux avaient fixé l'étoile la plus brillante, véritable beauté au milieu de l'étendu sombre de la nuit. Et puis, il s'était imaginé, qu'elle faisait de même de son côté, qu'elle regardait la même étoile. Comme s'il pouvait voir une personne par delà l'horizon, il avait fixé l'astre de la nuit, et avait laissé ses pensées vagabonder dans son esprit.

* * *


Se retrouver avec Mary n'avait finalement pas été une mauvaise chose. Cela lui avait permis de l'oublier, elle pendant quelques temps. Cette femme, qui se trouvait face à lui, était quelqu'un de très agréable. Gentille, amusante, très jolie. Elle paraissait être parfaite. Celle dont tout homme rêve. Simplement, lui, Raphaël Cole Anderson, ne lui trouvait aucun charme particulier. Parce que celle qu'il attendait, n'était pas une ravissante blonde ayant mené une vie parfaite. C'était une personne désespérée, qui s'était cachée derrière un masque de fer depuis toujours. Quelqu'un qu'il était difficile de cerner sans difficultés. Une jeune femme qui n'avait jamais connu le bonheur. Réellement.

Néanmoins, Raphaël appréciait Mary. Tout d'abord, parce qu'il s'était très bien entendu avec elle dès le début. Véritable boule de nerfs, elle avait toujours trouvé les bons mots pour lui remonter le moral lorsqu'il n'allait pas bien. Ce jour là, encore. Il se trouvait face à elle, écoutait avec plaisir tout ce qu'elle avait à lui raconter. Et ce, même si cela ne l'intéressait pas vraiment. Mais il souriait, avec elle. Il riait, avec elle. Il était heureux, avec elle. En cet instant. En partie parce qu'elle lui avait permis d'oublier quelques temps …

Malheureusement – ou heureusement ? – ce moment ne dura pas longtemps. Raphaël fut soudain pris d'une envie de laisser son regard se balader où il le voulait. Et ce dernier tomba sur une silhouette qu'il aurait reconnu entre mille. Kaitlyn. Son regard changea tout de suite, et une sensation de peur arriva très rapidement. Il ferma les yeux quelques instants, pour s'assurer qu'il ne rêvait pas. Lorsqu'il les ouvrit de nouveau, elle n'avait pas disparu. Sans même s'en rendre compte, il se leva de sa chaise. « Désolé Mary. On se téléphone ! » dit-il sans pour autant détourner le regard de la personne dans la foule. Personne, qui commençait déjà à s'en aller. La frêle silhouette de la jeune femme se faufilait dans la foule. Sans prendre la peine de s'excuser lorsqu'il bousculait quelqu'un, Raphaël se mit à avancer très rapidement, dans sa direction.

Les êtres présents autours de lui, il ne les voyait plus. Il n'y avait plus qu'elle, qui s'envolait déjà, rapidement, sans prendre la peine de le regarder une dernière fois dans les yeux. Si elle l'avait fait, elle aurait pu voir qu'il était désolé. Désolé de ne pas avoir su lui dire. Désolé de ne pas avoir eu le courage pour le faire. Désolé d'avoir été faible à ce point. Mais ça, elle ne pourrait jamais le savoir. Encouragé par son propre corps, Raphaël avança plus rapidement. Connaissant un chemin plus rapide pour rejoindre l'endroit où Kaitlyn se trouvait, il progressa rapidement. Puis il arriva près d'elle. Devant elle. Elle, qui avait les yeux clos. « Kaitlyn. » dit-il simplement, ne sachant pas quoi prononcer d'autre. « Que … qu'est ce que tu fais là ? » demanda-t-il.

« Ce jour là, la chute est plus haute, et on reste, allongé à même le sol. Une personne hantant nos pensées. »
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Kaitlyn P. O'Connell
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MessageSujet: Re: All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé}   All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé} Icon_minitimeMer 1 Sep - 0:19

All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé} Jared11 All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé} 000qwk1h All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé} 19xdup

‘‘ LIVING IN SIN
I'M NO JESUS BUT NEITHER ARE YOU MY FRIEND
I'M ON HOPE ABOVE THE BROKEN DREAMS
THE SIMPLE ANSWER IS NEVER WHAT IT SEEMS ’’



Parfois, j'aimerai oublier. J'aimerais disparaître de la planète. Plutôt que de subsister, comme un fantôme parmi les vivants, comme une ombre qui tente de suivre la ronde folle de la terre. Comme un esprit qui n'a pas trouvé sa place et qui ne la trouvera probablement jamais. Tout allait beaucoup trop vite et je voulais que tout s'arrête et que j'ai au moins le temps de profiter des rares instants de bonheur que la vie me procurait. Mais je voulais encore plus à présent disparaître entièrement, qu'une vague enveloppe mon corps et que plus jamais on ne puisse me revoir. Que plus jamais je ne puisse ressentir cette douleur dans ma poitrine, je voulais la mort. Je voulais la facilité. Et j'avais fais cette putain de promesse, je lui avais dit, à lui, que je ne me foutrai pas en l'air, pour lui. Je lui avais dit que je me battrai, alors que la seule et unique chose que je voulais était laisser tomber le combat. Il m'a dit indirectement qu'il m'aimait et il était avec cette blonde, il avait menti. Pourquoi est-ce que je devrais me gêner ? Pourquoi est-ce que je devrais lui donner une chose qu'il me refusait ? Lui dire des choses qu'il ignorerait ? Je me sentais prête à lui dire que je l'aimais. De tout mon coeur et de toute mon âme. Putain Raph mais qu'est-ce que tu fous ? Pourquoi est-ce que tu joues avec moi ? Je croyais que je pouvais te faire confiance, je croyais ... Tant de choses, et en quelques secondes, tu as réussi à tout briser, le peu de bien que tu avais fait ressortir en moi était en train de disparaître. La moindre de mes respirations devenait une lame tranchante. Je m'en fichais qu'il souffre, pire, je voulais qu'il souffre autant que moi, qu'il ressente lui aussi cette haine et cette douleur qui n'était que trop forte. Les larmes coulaient sur mon visage, et malgré mes efforts pour les arrêter, je n'y arrivais pas, la peine envahissait peu à peu tout mon corps et lui, il était simple spectateur. Simple assassin admirant son crime. Admirant le chaos qu'il avait crée de ses propres mains et qu'il continuait à entretenir de par sa simple personne. Je n'aurais jamais dû sortir de chez moi aujourd'hui, jamais. Et je payais les conséquences de mon erreur.
J'aurais mieux fait d'attendre le jour suivant qu'il m'appelle, qu'il passe me voir ou je ne sais quoi. Peut être que j'aurais pu encore quelques jours durant me bercer dans cette douce illusion qu'il m'aimait. Et que ce n'était qu'une question de temps. Le temps s'était arrêté pour moi, et je doutais que les minutes me paraissent aussi rapide à passer qu'auparavant. Il avait gagné, j'avais perdu, j'avais cru à tout ce qu'il m'avait dit, j'étais comme un insecte coincé dans une toile d'araignée, incapable de bouger, incapable de mourir, seulement capable de penser à la douleur et à l'impuissance que j'éprouvais. À cette sensation d'avoir été piégée, si stupidement. Par une personne qui n'avait pas compris que le jeu était fini, et que les cartes étaient sur table. Si je devais faire quelque chose d'insensé ce soir, je voulais au moins lui dire. Lui révéler tout, sans réserve. Lui montrer que si je redevenais froide et que je reconstruisais cette carapace que je m'étais forgée, c'était de sa faute, qu'il avait fait ça. En l'espace de quelques mois, je m'étais autorisé à penser au bonheur, à penser que peut être, tous les êtres humains n'étaient pas des connards qui détruisaient la joie en elle-même. Et il m'avait fait plus de mal en ces quelques mois que ma mère et mon frère réunis en des années. Je serais à terre, et il serait debout, piétinant mon cadavre, seul reste d'une vie pleine de débauche. Pendant ma course, je n'avais pu réfléchir qu'à cette hypothèse, une fois arrêtée, je commençai à croire, que peut être, je dis bien peut être, il y avait toujours de l'espoir. Qui aurait cru ça de moi hein ? Kaitlyn la grande optimiste. Celle qui croyait qu'elle était importante aux yeux de Raphaël Anderson.
« Kaitlyn. » Sa voix, une douce mélodie qui résonnait dans mes oreilles et que j'aurais préféré pourtant ne pas entendre. Il n'arrivait pas à dire plus ? Oh j'oubliais, Raph' n'a jamais été très doué pour commencer une conversation. Il préférait d'habitude les éviter. Une manière pour lui de ne pas trop dire de sottises. « Que … qu'est ce que tu fais là ? » c'était tout ce qu'il avait à dire ? VRAIMENT ? J'attendai, une seconde, puis deux, puis trois, puis une minute complète. Pas un mot, il n'avait pas comprit. Il n'avait pas su. Il avait juste ignoré mes larmes, et leur signification. Il n'en avait strictement rien à foutre. « Ce que je fais ici ? Oh, rien d'important tu sais, je comptais venir te voir, pour te parler d'une chose importante et finalement, je crois qu'il est trop tard n'est-ce pas ? » répondis-je ironiquement. Je pouvais sentir la tension palpable qui s'était immiscée entre nous deux, cette rage qu'il y avait autant de son côté que du mien, cette envie de tout détruire et pourtant, en continuant d'aimer l'autre. Je voulais partir, vite, le plus vite possible mais il était trop prêt pour que j'ai la chance de m'enfuir à nouveau sans qu'il me retienne. Parce qu'il me retiendrait, évidément, surtout après ce que je lui annonçai. je voulais rompre ma promesse. Je voulais me détruire, rapidement parce que sinon, il me détruirait de toute façon, chaque jour, à petit feu, savourant sa victoire. Est-ce que je parlai vraiment de Raphaël là ? Ou était-ce encore une de mes divagations ? Est-ce que j'étais tellement aveuglée par la colère que j'étais prête à croire qu'il pourrait me laisser tomber ? Il m'avait paru sincère, hier. Mais aujourd'hui il était avec cette blonde. Tout se mélangeait dans mon esprit et je ne savais plus qui croire entre mon coeur et ma raison. « Maintenant tu peux me laisser partir s'il te plaît ? J'aimerais aller me foutre en l'air en paix. » J'avais été calme, posée, ma voix de temps à autres secouée par mes sanglots dans cette phrase. Même le ton que j'avais employé me faisait froid dans le dos. Je n'avais jamais parlé comme ça, jamais, et je n'aurais certainement pas pensé que ça commencerait avec Raphaël.
« Ne fais pas comme si tu ne t'y attendais pas Raph'. Ne fais pas comme si tu ne savais pas. » Les nuages de pluie se rapprochaient de plus en plus, et je savais que d'une d seconde à l'autre, l'averse allait tomber. Saisissant un moment d'inattention de sa part, je recommençai à marcher aussi rapidement que possible, ignorant si il me suivait, ou si il avait juger que finalement, je n'en valais plus la peine. Je sentis la première goutte s'écraser sur mon épaule. Je fuyais encore, je m'éloignais de lui, encore, pour éviter de souffrir Aimer, c'est s'exposer à la souffrance. Je m'arrêtai, une fois de plus, restant dos à lui. Je devais savoir si il tenait à moi. Je devais souffrir, parce que je l'aimais. Je le savais. Et le pire, c'était ça. Parce que je détestais cette sensation. Pourquoi faut-il que les choses les plus importante soient toujours aussi compliquées ? La froideur de l'eau contre ma peau ne me fit pas réagir. Je me retournai, une fois de plus vers lui, les gouttes de pluie se mêlant à mes larmes de tristesse, l'espoir se mêlant au désespoir. J'entendais le tonnerre gronder, en même temps que je me préparais à vivre ce qui serait, peut être, les pires ou les meilleures minutes de ma vie

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Raphaël C. Anderson
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MessageSujet: Re: All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé}   All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé} Icon_minitimeMer 1 Sep - 16:48


Musique
« After all that we've been through, I try my best but it's no use. I guess I'll keep on loving you. Is this the end ? »
All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé} 11vkxhe All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé} 72yj5h All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé} 1zgu5ic
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Is this the end ?
Il paraît que la véritable douleur n'est causée que par l'amour. Jusqu'à présent, Raphaël aurait hurlé que tout ceci n'était que foutaises. Maintenant, il n'était pas aussi certain de pouvoir l'affirmer, ce fameux “c'est faux, ce ne sont que des idées”. Et ce, à cause d'elle. Kaitlyn. Et merde.

Il n'aurait jamais pensé qu'elle puisse lui adresser ce regard, presque dépité. Qu'avait-il fait ? Qu'avait-il dit ? Qu'avait-il pensé ? Pour mériter une telle vision. Lorsqu'il prit la parole, lui demandant ce qu'elle faisait là, il n'eut pas de réponse. Un silence s'imposa rapidement. Un silence qui semblait avoir prit part des deux êtres. Êtres qui se contentaient de se toiser du regard. Comme s'ils n'étaient plus que des ennemis. Comme s'ils se voyaient pour la dernière fois. Était-ce un simple au revoir ?
Soudain, Kaitlyn daigna enfin répondre à l'imbécile question qui lui avait été posée. « Ce que je fais ici ? Oh, rien d'important tu sais. Je comptais venir te voir pour te parler d'une chose importante, et finalement, je crois qu'il est trop tard, n'est-ce pas ? » dit-elle en utilisant ce ton ironique qui avait souvent le don d'énerver la personne à qui elle parlait. Raphaël n'était pas une exception à cette règle. Mais l'énervement n'était pas le sentiment qu'il ressentait le plus. Non, il était surtout dans l'incompréhension. Cette réaction, qu'elle avait eu, il ne la comprenait pas. Il se mit alors à fixer un point, dans l'horizon. Endroit inconnu, tout droit sorti de son imagination.

« Maintenant, tu peux me laisser partir s'il te plait ? J'aimerais aller me foutre en l'air en paix. » Ces deux phrases, Kaitlyn venait de les prononcer avec tellement de … calme. Tout ceci ne lui ressemblait pas. Elle avait craché ses mots. Et tel le plus puissant des venin, ils s'infiltraient rapidement dans tout l'esprit de Raphaël, qui se tenait maintenant immobile, se demandant s'il n'avait pas mal entendu ce qu'elle venait de dire. Il chercha même à lui demander de répéter. Mais ne le fit pas. Sachant très bien au fond de lui, qu'elle venait bien de lui annoncer qu'elle allait brisé sa promesse. Cette promesse, qui l'avait tant fait rêvé. “Je le ferai. Je me battrai. Pour toi. Et uniquement pour toi.” lui avait-elle dit. Ces quelques mots avaient résonné dans sa tête pendant de longs jours. “Pour toi ...”. Une si belle formule, n'est-ce pas ? Pour elle, il n'aurait pas fait que se battre.

De nombreuses paroles défilaient dans sa tête. Mais il n'en prononça aucune. Par peur de faire une connerie ? Surement. Mais aussi parce qu'il venait de se rendre compte, qu'au fond, il n'avait fait que rêver. Il avait entraperçu le bonheur et la joie, avant qu'ils ne partent tout les deux, le laissant seul face à une réalité destructive. « Ne fais pas comme si tu ne t'y attendais pas Raph'. Ne fais pas comme si tu ne savais pas. » Dit-elle, prenant de nouveau la parole. Raphaël ferma les yeux. Pour s'assurer que tout ceci n'était qu'un cauchemar. Mais lorsqu'il les ouvrit de nouveau, elle était toujours là, adoptait toujours la même expression sur le visage. Expression qu'il ne connaissait pas. Et qu'il aurait souhaité ne jamais connaître. Son monde s'effondrait sous ses pieds. Chaque pas qu'il faisait le menait plus près de l'instant où le fil sur lequel il avançait céderait, l'entrainant dans un tourbillon de douleur qui ne cesserait qu'à partir du moment où ses yeux seraient définitivement clos. A jamais. Et puis, il y avait cette phrase, qui lui revenait en tête : “J'aimerais aller me foutre en l'air en paix”. Une façon de dire adieu, qui elle, ressemblait parfaitement à Kaitlyn. Comme quelques jours plus tôt, il voyait ces images, qui l'avait hanté. Il se voyait, penché sur son cadavre. Il se voyait, admirer sa beauté, maintenant devenu gelée. Et inaccessible.
Il paraît que le temps guérit les blessures. Mais peut-il aussi ramener à la vie, une âme perdue ? Il paraît que le temps sèche les larmes. Mais peut-il aussi faire de nouveau ouvrir les yeux ? Il paraît que le temps fait oublier. Il paraît. Il paraît. Est-ce la fin ?

Le tonnerre se mit à gronder, faisant sursauter Raphaël, qui, perdu dans ses pensées, n'avait pas fait attention à la pluie qui s'était mise à tomber sur la ville. Le ciel devenait gris. L'eau s'écrasait machinalement sur le sol. Il leva les yeux pour admirer les nuages foncés qui arrivaient pour masquer le bleu de ce ciel. Même les éléments semblaient être contre lui. Lorsqu'il chercha de nouveau à poser son regard sur Kaitlyn, elle n'était plus là, près de lui. Elle s'était remise à marcher. Le cœur serré, il la regardait s'en aller, s'éloigner. Devait-il la suivre ? Pour tenter de comprendre, et donc souffrir ? Ou devait-il rentrer chez lui, envahi par un sentiment de tristesse, puis faire en sorte d'oublier ? En se replongeant dans de vieilles habitudes tenaces. Trop tenaces. Il hésitait. Raphaël Anderson, hésitait. Une fois de plus. Son regard, vide d'expression, la fixait. Elle, qui s'éloignait, de plus en plus rapidement. Elle fuyait. Sachant très bien qu'il allait hésiter, comme toujours. Parce que même s'il l'aimait, plus que tout, Raphaël n'avait jamais été sûr de lui. Lâche ? Surement oui. Parce qu'il avait peur de la souffrance. Parce qu'il avait peur de se retrouver seul, une nouvelle fois.

Soudain, et contre toutes attentes. Kaitlyn se stoppa. D'un pas lent, Raphaël en profita pour avancer. Sa décision était prise. Il ne pouvait rester immobile. Il ne pouvait la regarder s'éloigner. Il ne pouvait la sentir partir. Il ne pouvait la voir le quitter. Alors il marchait. Il accomplissait son destin. Il avançait. Pour la retrouver. Le jeune homme s'arrêta lorsqu'il se trouva juste derrière Kaitlyn. Le silence, n'eut pas le temps de s'immiscer entre les deux. Cette fois-ci, Raphaël contrôlait la situation. Du moins, il tentait de s'en convaincre, sachant pertinemment que c'était faux. Au contraire. Il n'était rien. Rien qu'un pauvre imbécile, qui doutait de ses propres sentiments. Un pauvre crétin ne sachant pas comment réagir, mais tentant quand même de trouver les ressources nécessaires pour avancer. Un homme insignifiant, ayant toujours cherché la force lui permettant de se relever, de ne pas rester au sol.

« J'aurais du partir. Je ne devrais pas te suivre. Mais finalement, je crois qu'il est trop tard n'est-ce pas ? » murmura-t-il à l'oreille de Kaitlyn, qui se trouvait devant lui. Son ton, glacial, lui ressemblait étrangement. Il ferma les yeux, une nouvelle fois. Il tenta de révolter, contre la colère qui le brulait. Contre ce sentiment de puissance qui ne cherchait qu'à apparaître au grand jour. Il essayait, de la contenir, cette sensation. Mais tout ses efforts ne changeraient rien. Réduit à laisser sa colère s'échapper, il se retourna pour frapper fortement son poing contre la façade de l'immeuble le plus proche. « Tu m'avais promis. Tu m'avais dit que tu battrais. Et moi, comme un con, j'y ai cru. J'ai cru à tes putains de mots ! J'ai pensé que je pouvais te faire confiance. Mais j'aurais pas du. Vraiment. » cria-t-il s'appuyant contre le mur de l'immeuble. « J'aurais du partir. Ne pas te suivre. Rien que parce que je sais très bien que tu espérais me voir te suivre. Pour te montrer, ce que ça fait, d'espérer avant de se rendre compte que tout n'était que conneries. » dit-il avec une voix saccadée.

Il criait, était furieux, mais surtout, désespéré. Parce que malgré tout, il l'aimait. Toujours. Est-ce la fin ?
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Kaitlyn P. O'Connell
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MessageSujet: Re: All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé}   All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé} Icon_minitimeMer 1 Sep - 21:17

All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé} Jared0 All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé} 000wxd68 All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé} 596bde94257699

‘‘ I WAS ONLY TRYING TO BURY THE PAIN
BUT I MADE YOU CRY, AND I CAN'T STOP THE CRYING
WAS ONLY TRYING TO SAVE ME
BUT I LOST YOU AGAIN ’’



Ils partaient tous, ils s'en allaient tous, à un moment où à un autre. Ils me quittaient et me laissait croupir dans la boue. J'étais seule et plus personne ne s'en fichaient de savoir où j'étais, ce que je faisais et si j'allais bien ou non. La vie continuait, et je devais survivre même si ça faisait mal. Même si la douleur était si forte qu'elle en devenait insupportable. On dit que l'on croise parfois la route de gens à qui on tient, de plus en plus, mais qu'en vérité, nous sommes des êtres foncièrement seuls. Abandonné par la vie. Abandonné par l'amour et par la haine. Détruit par nos choix, et reconstruit par d'autres. J'étais tapie dans l'ombre, attendant mon heure, souhaitant plus que n'importe quoi qu'il vienne à ma rescousse, qu'il vienne me sauver et m'emmener loin du temps et de l'espace. Et surtout qu'il arrête de hurler comme il le faisait, parce que ça me faisait mal, parce que ça me tuait, parce que tout ce que je voulais, c'était lui dire. C'était lui avouer cette putain de vérité qu'on avait tant de mal à dire. Si seulement il pouvait voir le mal qu'il m'avait fait, l'envie de s'enfuir loin de tout qu'il m'avait donné. Les cauchemars et les espoirs qu'il m'avait procuré. J'ai souvent pensé que les rêves, aussi mauvais soit-ils, étaient des exutoires qui nous permettaient de passer des journées moins chargées en malheur, en souffrance. Qu'ils nous montraient parfois qu'il y avait cette autre réalité également, celle qui ne nous paraît que trop irréelle face aux vraies choses. Une autre réalité qui nous montre que le bonheur est possible et que quelque part, on peut être heureux, on peut être hors des problèmes de la mort et du temps, hors de tout ce qui nous détruit et nous fait devenir des êtres plus abjecte et froid chaque jour. Dénués de compassion, d'amour, de désir, de joie et de compréhension. Dénués d'humanité envers nos semblables. Chacun se détachant, se déchirrant, de la façon la plus horrible possible. Sans pour autant que l'on s'en rende compte. Et quand on commence à comprendre, on fuit, parce qu'on préfère toujours disparaître qu'affronter la vie, on préfère s'enfuir plutôt que d'être abandonné d'un moment à l'autre.
On s'invente des excuses, on s'invente des échappatoires plus saugrenues les unes de les autres pour se convaincre qu'on avait raison. On veut tous avoir raison, on refuse d'admettre que l'on puisse avoir nos torts dans n'importe quelle affaire. Toute vérité n'est jamais bonne à dire a un jour dit une personne. Je pense aussi qu'elle avait raison et que sa phrase était certainement l'une des plus censée jamais dite par quelqu'un. On vit dans le mensonge, et peu importe aussi petit qu'il soit, ça reste un mensonge, encore une réalité plus belle que l'on énnonce plutôt que de tout dire. Puis on finit par avaler les dires des autres, et a éprouver un sentiment des plus destructeur lorsqu'il est perdu : la confiance. On sent que notre coeur explose, que les milliers de morceaux de ce dernier qui sont tombés à terre, ne pourront jamais être recoller pour la simple et bonne raison que jamais rien ne peut être réparer, il reste toujours une petite fissure ou un point de colle visible que seuls les gens qui font vraiment attention remarque après de longues journées d'observation et de longues nuits de réfléction. Raphaël avait vu ça chez moi, et j'avais vu ça chez lui. Il avait lu en moi, il avait comprit tout. De A à Z. Et ça me faisait peur. Parce que jamais personne n'avait réussi à apprendre tout mes points faible en si peu de temps avant de finalement en devenir un aussi. Et grâce à ça, il avait les pleins pouvoirs, il avait toutes les bonnes cartes en main. Toutes les manières de me briser, il les connaissait, et il allait les utiliser, car moi aussi, je l'avais fais. On se détruisait mutuellement et on s'aimait à un tel point que ça nous faisait mal. Je le voyais. Je le sentais. Je le comprenais.
Il était près de moi, trop près, et il devait entendre ici les battements de mon coeur qui s'accèléraient. C'était ça l'amour ? Je devrais m'habituer à ressentir ça jusqu'à la fin de ma vie à chaque fois qu'il s'approcherait de moi ? « J'aurais du partir. Je ne devrais pas te suivre. Mais finalement, je crois qu'il est trop tard n'est-ce pas ? » mumura t-il à mon oreille. Reprenant quelque peu mes paroles, d'une voix encore plus froide que je n'avais presque jamais entendu auparavant. Sa voix eu l'effet de me faire sursauter. Sa colère était si grande, et je pouvais quand même déceler qu'il était désespéré, détruit, triste, blessé. À cause de moi. Ce qui était encore plus dur à avaler certainement. Il s'appuya sur l'immeuble juste à côté de nous, et je me plaçais devant lui, pour qu'il n'ait aucune occasion de s'enfuir. « Tu m'avais promis. Tu m'avais dit que tu battrais. Et moi, comme un con, j'y ai cru. J'ai cru à tes putains de mots ! J'ai pensé que je pouvais te faire confiance. Mais j'aurais pas du. Vraiment. » c'était plus que je ne pouvais supporter, je failli m'écrouler au sol. Parce que ce n'était pas n'importe qui me disait ça, c'était lui, et parmi tous les autres, c'était lui qui comptait le plus. J'avais perdu sa confiance, j'ai tout perdu, je ne pouvais pas le supporter. C'était comme si des milliers de poignards venaient de m'atteindre. J'étais vivante à l'extérieur, mais à l'intérieur, tout était mort et sans vie, comme les restes d'une bataille perdue et abandonnée après une longue guerre qui fût sanglante pour les deux parties. Je l'aimais tellement que ça devenait dur de respirer correctement. Je pensais que si peut être, je fermais les yeux, j'arriverais à me persuader que tout allait bien, et que tout allait s'arranger. Que finalement, ce n'était rien et qu'en fait, il disait des mots sous la colère qu'il ne pensait pas vraiment. Aveuglé par la haine et la souffrance, je dis quelque chose que peut être je n'aurais jamais dit dans mon état normal. « Tu crois que c'était des conneries ?! Tu crois que je te mens ? Tu crois que je fais juste ça par plaisir ? Tu crois qu'il n'y a aucune raison ? J'ai dis que je me battrais, pour toi. Et j'ai l'impression, que toi, tu n'as pas comprit ce que ça voulait dire. Si toi tu n'es pas avec moi, je ne vois aucune raison de continuer, tu arrives à comprendre ça ou tu veux les sous titres ? » même le grondement du tonnerre et la pluie n'arrivait pas à étouffer nos hurlements, les rares passants qui s'en allaient en courrant pour se mettre à l'abri se retournaient pour nous regarder. Si j'étais vraiment préoccupée par ce qu'ils pensaient, je me serais probablement retournée, mais je ne fis rien. Plus rien ne comptait à présent.
Peut être que c'est vrai, que je ne pouvais pas vivre sans toi. Peut être que c'est vrai que quoi qu'il arrive, j'arriverai à t'aimer assez pour nous deux. Et peut être aussi que quoi que tu me dises, je donnerais quand même ma vie pour toi.
Je voulais lui dire, lui hurler d'autre chose que celles-ci, je voulais lui hurler que je l'aimais, lui hurler qu'il n'y avait que lui qui me faisait autant de mal avec ses mots et que si je devais mourir pour lui, si je devais faire n'importe quoi pour qu'il vive, je le ferais. « J'aurais du partir. Ne pas te suivre. Rien que parce que je sais très bien que tu espérais me voir te suivre. Pour te montrer, ce que ça fait, d'espérer avant de se rendre compte que tout n'était que conneries. » Espèce de con. Espèce de gros con égoïste qui ne comprends rien du tout à ce que je peux ressentir. Qui ne comprends rien à ce que c'est. Ma main gelée claqua sur son visage, c'était trop. « Va te faire Raph. » sur ce, je tournai les talons, prête à partir, mais avant, je me retournai une dernière fois, lui hurlant au visage « Putain mais quand est-ce que tu vas comprendre ? Tu veux que je te fasse un dessin ou quoi ? Aujourd'hui j'étais venue te voir ça fait quatre jours que j'attends que tu m'appelles, quatre jours que j'attends comme une pauvre cruche que le téléphone sonne. Et toi, t'as rien fais, mieux, tu en avais strictement rien à branler. T'en à rien à foutre qu'il y a quatre jours, j'ai voulu te dire que... j'ai... » ma voix commençait à perdre de l'ampleur au fur et à mesure de la phrase pour terminer en un presque murmure à peine audible. Je tombais. Je tombais autant moralement que physiquement. Mes jambes devenaient trop faible pour supporter mon poids et la pluie ne m'aidait pas. Levant les yeux vers le haut, je contemplais le spectacle qui se déroulait devant mes yeux. J'étais trempée, complétement, mais j'en avais strictement rien à foutre. J'espérais que peut être, la pluie serait assez forte pour me faire tomber à terre, d'où je ne me relèverais pas. À quoi bon ? Il ne faisait plus confiance, il ne m'aimait plus. Il n'y aurait aucune fin heureuse, pour aucun de nous.

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Raphaël C. Anderson
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MessageSujet: Re: All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé}   All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé} Icon_minitimeMer 1 Sep - 23:13

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« If you could see it through my eyes, you's know I tried to change it all. I've been trying all my life to stand up every time I fall.If you could see it through my eyes ... »
All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé} Icon3-1442d3f All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé} S4uk4l All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé} 2u8c8jt
©Leavesden - Misery Angel - Misery Angel

If you could see it through my eyes
Espèce d'enfoirée de connasse de vie. Pourquoi ? Pourquoi certains peuvent-ils vivre éternellement, et connaissent le bonheur, alors que d'autres se font chier pendant les années composant leurs misérables vies pour tenter de l'apercevoir, ne serait-ce que pendant quelques instants, quelques minutes, ou même quelques secondes ? Il les enviait, ces personnes là. Parce qu'il aurait tant voulu ne pas avoir à connaître la souffrance, sentiment qui l'effrayait plus que tout. Une faiblesse. Oui, c'en était une. Il fuyait. Il avait toujours fuis devant ce mal. Alors il s'était caché. Il avait forgé ce masque, que peu avaient réussi à percer. Elle l'avait fait. Kaitlyn l'avait fait. Elle avait réussit à le voir tel qu'il était vraiment. Et lui, Raphaël Anderson, avait tout de suite comprit la jeune femme. Il avait vu, sa détresse. Il avait entendu ses silencieux appels à l'aide. Mais en ce jour sombre, tout s'effondrait. Tout ce qu'ils avaient construit, tombait en lambeaux sous leurs pieds. Chaque pas les rapprochaient d'une séparation certainement inévitable. Chaque regard les transperçait. Chaque mots les empoisonnait.
Mais ils continuaient pourtant à crier, à se lancer des regards meurtriers. Et pour cause : maîtriser leurs descentes en enfer respectives étaient un privilège bien grand. Mourir à petit peu, avant de s'éteindre totalement les faisait souffrir, mais pourtant, ils n'agissaient pas. A croire qu'ils aimaient tout deux être mal, finalement.

La colère de Raphaël était grande. Trop grande. Bien trop meurtrière. Bien trop réelle pourtant. Elle reflétait tout de même son désespoir, qui s'était fait sentir dans sa voix. Et ce, même s'il avait tenté de la cacher. Du moins au début. Lorsqu'il s'appuya contre l'immeuble à côté duquel il se trouvait, Kaitlyn vint le rejoindre pour se placer devant lui. Il baissa les yeux quelques instants, en laissant échapper un son incompréhensible.

Ses paroles touchèrent Kaitlyn. Il le vit bien. Il s'en voulu. Mais ne se rendait pas vraiment compte de ce qu'il disait. En effet, Raphaël était bien trop perdu au milieu de ce tourbillon de colère qui l'emportait rapidement dans un monde dans lequel il ne contrôlait plus rien. Un univers où le désespoir était Roi, et où la haine était la souveraine. Mais elle aussi, l'avait blessé. Elle lui avait promis, quelques jours plus tôt. Elle lui avait promis, qu'elle se battrai. Pour lui. Pour lui … Ces mots résonnaient dans l'esprit du concerné. Il se demandait, tout ce qu'il aurait pu faire, pour elle. Mais la liste était bien trop longue. Il serait mort, pour elle, s'il le fallait. Quel imbécile. L'amour n'est qu'un sentiment qu'éprouve les faibles, disent certains. Finalement, ils n'avaient peut-être pas tord. Pourtant, pour l'une des premières fois de sa vie, il se sentait fier. Fier d'avoir pensé cela. Fier de pouvoir affirmer qu'il se serait sacrifié, pour qu'elle puisse vivre. Quel beau geste.
Mais son esprit était retourné. Tout se chamboulait. Ses pensées se battaient, les unes contre les autres. Chacune cherchait à vaincre. En vain. Sans s'en rendre compte, Kaitlyn s'apprêtait à marcher sur le cadavre d'un Raphaël totalement anéanti.

« Tu crois que c'était des conneries ?! Tu crois que je te mens ? Tu crois que je fais juste ça par plaisir ? Tu crois qu'il n'y a aucune raison ? J'ai dis que je me battrai, pour toi. Et j'ai l'impression que toi, tu n'as pas comprit ce que ça voulait dire. Si toi tu n'es pas avec moi, je ne vois aucune raison de continuer, tu arrives à comprendre ça ou tu veux les sous-titres ? » cria-t-elle à son tour. Raphaël releva les yeux, pour toiser une nouvelle fois le regard de son interlocutrice. Très bien. Elle voulait jouer. Elle voulait le faire souffrir. Ce n'était pas un problème. Ils souffriraient à deux. Ses sentiments étaient partagés. D'un côté, cette envie de lui rendre la pareille, de la faire endurer les mêmes sensations de mal-être que lui dominait. De l'autre côté, il se sentait partir, au loin. Il avait l'impression de n'être plus qu'une ombre, qui tentait de regagner son corps, sans y parvenir.

La pluie, qui se faisait de plus en plus forte n'existait plus. Il ne la voyait plus. Il ne la sentait plus. Tout comme le tonnerre qui résonnait au loin. Il ne l'entendait plus. Il ne sentait plus rien. A part cette sensation qui lui tordait les entrailles … et cette main gelée qui vint s'écraser sur son visage. Geste de Kaitlyn, qui fut suivi d'un magnifique “Vas te faire Raph”. Ce dernier resta immobile. Sa colère se fit plus grande. Il tenta de se calmer comme il le pouvait, en regardant derrière la jeune femme. Mais ne pas la voir ne l'empêchait pas de penser à elle. A elle, et à son geste.

Hurler. Il voulait hurler. Que merde, elle n'avait rien comprit. Qu'il l'aimait. Plus que tout. Mais il n'aurait pas pu. Même s'il avait voulu. Car elle reprit la parole. D'une voix de moins en moins sûre. « Putain, mais quand est-ce que tu vas comprendre ? Tu veux que je te fasse un dessin ou quoi ? Aujourd'hui j'étais venue te voir, ça fait quatre jours que j'attends que tu m'appelles, quatre jours que j'attends comme une pauvre cruche que le téléphone sonne. Et toi, t'as rien fais, mieux, tu en avais strictement rien à branler. T'en a rien à foutre qu'il y a quatre jours, j'ai voulu te dire que … j'ai … »

Tout ceci devenait trop énervant. Sa colère trop importante. Elle l'implorait de la laisser l'emporter. Ce qu'il fit. D'un geste beaucoup trop doux, il posa ses mains sur les épaules de la jeune femme pour l'obliger à le regarder, droit dans les yeux. « Tu crois ça ? Tu crois que j'en ai rien à taper ? Je pensais que tu me connaissais mieux que ça Kait'. » répondit-il d'une voix bien trop calme. Bien trop froide. « Profite, ce sera le dernier. » dit-il ensuite avant de faire ce geste. Geste qui le fit souffrir autant qu'il l'appréciait. Il posa ses lèvres contre celles de Kaitlyn. Quelques instants. Qui lui parurent bien trop courts. « On est quitte non ? Tu me donne de faux espoirs, je fais de même ?! C'est ridicule, je sais. Mais je sais que tu en souffriras. Du moins, je l'espère. » prononça-t-il sur un ton sec, avant de se rendre compte de ce qu'il venait de dire. Avait-il vraiment affirmé qu'il voulait la voir souffrir ?

Rapidement, il se retourna pour partir. Il fit d'ailleurs quelques pas, puis, sans se retourner vers Kaitlyn, sans même la regarder une dernière fois, il cria de nouvelles paroles. « Sors de ma vie. Sors de ma vie Kait'. Amuse toi, continue à vivre. Mais je t'en prie, fais comme si je n'avais jamais existé. »

Fais comme si je n'avais jamais existé …
Raphaël se retourna, pour regarder Kaitlyn, pour plonger son regard dans le sien, pour lui montrer, que si elle le connaissait bien, elle verrait qu'il ne pensait pas un mots de ce qu'il disait, qu'il ne souhaitait pas qu'elle l'oublie. Si elle regardait à travers son regard, elle pourrait voir toute la vérité. Il paraît que les pensées d'un Homme se cache dans ses yeux. Il paraît qu'il suffit de croiser son regard pour comprendre ce qu'il ressent. Il paraît …
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Kaitlyn P. O'Connell
Kaitlyn P. O'Connell

KAITLYN ▬ « These violent delights have violent ends »


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MessageSujet: Re: All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé}   All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé} Icon_minitimeJeu 2 Sep - 12:12

All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé} Fxfnd2 All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé} 33atlbc All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé} 5c3ec294257714

‘‘ AND I'VE LOST WHO I AM,
AND I CAN'T UNDERSTAND
WHAY MY HEART IS SO BROKEN
REJECTING YOUR LOVE ’’



J'étais incapable de bouger, incapable de voir les gens marcher autour de moi, ils étaient tous trop rapide pour moi. Je restais en arrière, attendant quelque chose que j'ignorais, marchant comme plus lentement face à eux qui couraient si vite vers le destinée, choisissant parfois de faire les mauvais choix, tant qu'ils réussissaient à avancer. Et moi, je me retrouvais seule avec cette impression de ne pas être à ma place. Cette impression d'être seule au milieu de cette foule sans visage, cette impression d'avoir été laissé de côté parce qu'il y avait une différence par apport aux autres. Je n'arrivais pas à comprendre pourquoi mon cour était si brisé et pourquoi ceux des autres arrivaient à se reconstruire. Pourquoi ils arrivaient à avancer alors que moi je contemplais l'échec qu'était devenu mon existence. Alors que j'étais sans cesse en train de me dire que tout les choix que j'avais fais avaient été des erreurs. Je n'arrivai pas à déceler les réussites ou les fois où j'ai été heureuse dans ma vie. C'est vrai, je n'arrivais même pas à me rappeler un moment joyeux et sans paroles blessantes, ou triste. Je n'arrivai juste pas à me rappeler si un jour, j'ai eu la chance de sentir une joie intense au fond de moi. Pourquoi certaines personnes arrivaient à répertorier les parfaits moments tandis que moi, j'avais du mal à m'en souvenir ? Pourquoi certains ont cette chance de ne pas avoir été cassé par la vie ? Quand on ne rentre pas dans le cercle des gens "normaux" on croit qu'il faut nous détruire et nous reconstruire pour rentrer dans le moule. Qui pouvait dire ou était la normalité ? Était-ce comme toujours la majorité qui l'emportait ? Ceux qui dépassait devait juste se taire et être oublier ? Finir par mourir dans le silence parce que finalement, on a toujours été des êtres étranges et différent, était-ce une bonne chose ? La vie n'avait aucun sens. La vie n'a jamais eu aucun sens pour moi, j'ai toujours su que je ne serais pas de ces gens qui ont de la chance toute leur vie, j'ai toujours pensé ça. Jusqu'à ce que je le rencontre, jusqu'à ce que je rencontre Raphaël. Tout a changé à partir de là. Tout.
J'ai eu de la peine, de la joie, avec lui. J'ai eu tant de sentiments à son encontre. C'était dur parfois de tous les subir ou de les vivre. Les subir comme en cet instant, ou alors les vivre, parce que c'était trop nouveau, que je n'avais jamais ressenti ça, c'était compliqué de devoir apprendre à lui faire confiance, et il n'arrivait pas à le comprendre. Il ne comprendrait peut être jamais. J'étais dur avec les gens qui essayait de me comprendre, ou qui y arrivait sans même essayer. Parce que je me cachais toujours derrière une muraille qui me protégeait. Raphaël, il l'avait abattue avec cette force et cette conviction, il s'y était employé, pendant de nombreux mois. Et maintenant, il en profitait, il me faisait regretter de lui avoir fait confiance. Je croyais qu'il était quelqu'un de sûr, je croyais qu'il ne jouait pas avec moi. Et comme une idiote, j'étais tombée amoureuse de lui. Et ça, malgré tout, il ne pourrait jamais le changer, il ne pourrait pas empêcher que lorsque je déposerais le couteau sur mon poignet avant d'y apporter un coup fatal, le dernier visage auquel je penserais, sera le sien. J'espèrerais que peut être, si je priais assez, fort, il oublierait tout et que tout se finirait bien. Je voulais défier tout, je voulais croire en d'autres choses que celles dont j'étais persuadée depuis le début. Je voulais encore me glisser dans des songes qui peut être n'était que des rêves mais qui arriveraient à me faire oublier la peine et le souffrance. C'était compliqué, trop compliqué. Je voulais montrer à Raph que je pouvais encaisser. Même si c'était faux, même si c'était comme une histoire que je me répétais encore et encore pour me convaincre que si elle était assez dite, j'arriverais peut être à la rendre plus réelle. Mais ça ne se passerait pas comme ça, parce que rien ne se passe jamais comme on le voudrait hein ? On a beau prier, souhaiter ou tout faire pour qu'une chose se réalise, cette prière restera toujours silencieuse et non entendu. On restera debout, sans bouger, en attendant quelque chose qui ne viendra jamais. J'en étais consciente, et pourtant, je le faisais moi même. Je me bornais à me dire qu'il fallait que je fasse quelque chose, que je bouge, mais je n'y arrivai pas. Raph posa ses mains sur mes épaules, ce qui me réveillai en quelques sortes de mes pensées. « Tu crois ça ? Tu crois que j'en ai rien à taper ? Je pensais que tu me connaissais mieux que ça Kait'. » dit-il. Froid, amer, l'anti Raph par excellence. « Apparemment, tu avais mieux à faire. » murmurais-je. « Profite, ce sera le dernier. » il posa ses lèvres sur les miennes, dans un instant qui me parût bien trop court comparé à celui de quatre jours auparavant. Je sentais qu'il se contredisait lui même, entre amour et haine, que choisir ? « On est quitte non ? Tu me donne de faux espoirs, je fais de même ?! C'est ridicule, je sais. Mais je sais que tu en souffriras. Du moins, je l'espère. » il voulait me faire souffrir, je ne savais pas quoi répondre, je ne savais pas quoi dire. Est-ce que je l'avais vraiment perdu à tout jamais ? Je refusai de voir la vérité en face, je refusai de croire qu'en l'espace de quelques minutes, j'avais réussi à tout détruire. On avait tellement essayer, on avait tellement essayer d'arrêter de nous lamenter, de pleurer, de souffrir. Peut être même trop. Il se retourna, et fit quelques pas, il allait m'abandonner, il allait vraiment le faire. Partir sans même me lancer un regard. Et moi, j'étais là. Sans bouger. « Sors de ma vie. Sors de ma vie Kait'. Amuse toi, continue à vivre. Mais je t'en prie, fais comme si je n'avais jamais existé. » Il plongea ses yeux dans les miens. Je pouvais lire dans son visage que c'était faux. Qu'il disait ça juste pour me faire du mal. Il se retourna, une nouvelle fois, prêt à partir. « Non... Non... NON ! » hurlais-je, entre deux sanglots. « Tu peux pas partir, tu peux pas... M'abandonner comme ils l'ont tous fait et me dire ça. » le coeur au bord des lèvres, je voulais lui dire, une fois pour toute. Je voulais être honnête et faire tout pour qu'il reste. « Le Raph' que j'aime ne ferait pas ça. » un silence s'en suivit. J'étais prête à tout, pour lui faire comprendre. « Pas comme un simple ami, pas comme quelqu'un à qui je tiens. Que j'aime à un tel point que ça me détruit. » il avait dû à peine comprendre mes paroles, je pleurais, encore et encore, sans arriver à m'arrêter, sans arriver à me contrôler. « Je t'aime Raph. » répétais-je. Comme si le simple fait de le dire arrivait à retirer le poids qui pesait sur mes épaules. « Je peux pas sortir de ta vie. Je peux pas faire comme si t'avais jamais exister. Je peux pas faire comme si t'étais personne et comme si je ne donnerais pas ma vie pour toi. » je me sentais libérée, du poids de ce secret que je lui cachais depuis trop longtemps. Il savait maintenant, il savait tout. Et je voulais qu'il y croit, je voulais que pendant au moins ces quelques minutes, il ait assez confiance en moi pour me croire et pour être certain que je ne lui mentirais jamais. Pas sur des choses aussi importante. Même si il s'en allait malgré tout, je ne pourrais pas l'oublier, ni faire comme si il n'avait jamais existé. Il avait changer ma vie de toutes les façons possible et inimaginable. Je le regardai, dans les yeux, espérant qu'il voit lui aussi que je ne mentais pas, et que dans mes yeux, il pouvait lire la réponse. Je me reculai, appuyant mon dos contre l'immeuble, me laissant glisser sur la parois rugueuse qui m'écorchait la peau et restant là, accroupie. Attendant qu'il choisisse. Partir ou rester. Me laisser vivre ou me laisser mourir.

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Raphaël C. Anderson
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RAPHAËL — « You jump, I jump. Right ? »


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MessageSujet: Re: All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé}   All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé} Icon_minitimeJeu 2 Sep - 13:59


« This is the end. Beautiful friend. This is the end. My only friend, the end. Of our elaborate plans, the end. Of everything that stands, the end. No safety or surprise, the end. »

All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé} 2dce8bb All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé} Iddo2a All we need is just a little patience  ◊ PV KAITLYN {Terminé} 2j5kx0w
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The end.
Perdu. Il était perdu. Elle était perdu. Ils étaient perdus. Aussi bien l'un que l'autre. Ils avaient toujours avancé dans l'ombre. Ils avaient toujours vécu sous une autre forme. Ils s'étaient toujours cachés. Mais lorsqu'ils étaient ensemble, tout semblait différent. Tout changeait. Il la voyait, telle qu'elle était vraiment. Elle le comprenait. Et pourtant, ce jour venait de tout briser.
Ils se détruisaient mutuellement, et le savaient parfaitement. Raphaël voyait très bien qu'il la faisait souffrir. Mais sa colère l'emportait, l'obligeait à continuer. Et ce, même si au fond de lui, il ne voulait pas. Il ne voulait pas lui faire du mal. Parce qu'il l'aimait. Depuis toujours. Et à jamais. Il était parvenu à entrer dans son monde, et avait les cartes en main pour la détruire de l'intérieur. Ce qu'il faisait, sans s'en apercevoir.

« Apparemment, tu avais mieux à faire. » murmura-t-elle lorsque Raphaël affirma qu'il ne se moquait pas de ce qu'elle pouvait penser, de ce qu'elle pouvait ressentir. Puis il y eut ce geste, ce baiser, qui réveilla tout les sentiments des deux jeunes gens. Raphaël se battait, pour trouver la force de s'arrêter. Pourtant, il ne voulait pas. Il ne souhaitait pas terminer ce geste. Parce que les lèvres qu'il sentait contre les siennes, il en avait rêvé. Parce qu'il avait déjà imaginé ce moment. Sauf que dans ses songes, ce n'était pas dans l'intention de la blesser.
Il paraît que la frontière entre l'amour et la haine est faible. Si faible, qu'un seul geste, qu'un seul regard, qu'une seule parole peut vous la faire traverser. Dans un sens. Ou dans l'autre. Raphaël se trouvait sur ses frontière. Et tel un pantin, il se laissait mener. Il ne savait plus quoi penser. Il l'aimait. C'était ce dont il était certain. Pourtant, ce qu'elle lui avait dit l'avait envahit de haine. Elle lui avait promis. Elle lui avait certifié. Elle l'avait regardé, droit dans les yeux. Et cette promesse, elle venait de la briser. D'une seule phrase, elle l'avait anéanti. Devant lui. Silencieux spectateur d'un numéro mortel.

Raphaël n'en revenait toujours pas. De ce qu'il avait pu lui dire. Ses propres phrases lui revenaient en mémoire. “Sors de ma vie”. “Je t'en prie, fais comme si je n'avais jamais existé”. Comment ? Comment avait-il pu ? Comment pouvait-il lui dire ça ? A elle ? Kaitlyn. Et elle pouvait le voir, qu'il n'était pas sincère, qu'il ne le souhaitait pas. Son regard pouvait lui montrer qu'il n'était qu'un pauvre crétin désespéré, ayant crié ses paroles sous le coup de la colère. Paroles, qu'il regrettait déjà. « Non … Non … Non ! » cria-t-elle en sanglotant. Raphaël se mordit la lèvre, en se répétant qu'il ne devait pas craquer. Pas maintenant. Mais Kaitlyn insista. « Tu peux pas partir, tu peux pas … M'abandonner comme ils l'ont tous fait et me dire ça » dit-elle, effondrée. Ces phrases … Il se reconnaissait tant à l'intérieur. Lui aussi, avait été abandonné par le monde. Lui aussi, avait vogué sur des océan inconnu, seul. Jusqu'à ce qu'il la rencontre. Elle. Lui aussi, savait ce que c'était qu'était la solitude. Mais en ce jour sombre, il fut incapable de répondre. Comme souvent. Parce qu'il n'était qu'un lâche. Un imbécile. Parce qu'il avait lui-même provoqué sa chute. Et parce qu'au fond, il savait que parler l'aurait blessé. Autant lui, qu'elle. Et il ne voulait pas qu'elle souffre. Malgré ce qu'il avait prétendu quelques instants plus tôt. Il se torturait lui-même. Il s'apprêta à partir, après avoir jugé qu'il valait mieux qu'il rentre chez lui, qu'il oublie, tout. En se plongeant dans ce monde, qu'il connaissait si bien. Cet endroit, qu'il pouvait atteindre grâce à certaines substances. Ce lieu, où il ne pensait plus à rien. Mais une nouvelle fois, elle l'empêcha de la quitter. « Le Raph' que j'aime ne ferait pas ça. » avoua-t-elle. Il se retourna. Raphaël se retourna. Lentement. Ses mains tremblaient. Parce qu'il savait. Il savait que cette fois-ci, tout était différent. Que cette fois-ci, elle ne lui dirait pas “comme un ami”. « Pas comme un simple ami, pas comme quelqu'un à qui je tiens. Que j'aime à un tel point que ça me détruit. » continua-t-elle. Il en avait rêvé, de ce moment. Mais il ne s'attendait pas à ressentir cette sensation étrange qui ne voulait que le détruire. Il avait toujours pensé que l'entendre lui avouer qu'elle l'aimait le ferait sourire, le ferait se trouver au paradis. Mais c'était tout le contraire. Il sombrait en enfer. Parce qu'il l'avait détruit. Il avait tout gâché, et elle lui disait adieu. « Je t'aime Raph. » Cette phrase, sonnait comme les derniers mots prononcés par une personne désespérée, avant de sombrer, pour toujours. « Je peux pas sortit de ta vie. Je peux pas faire comme si t'avais jamais existé. Je peux pas faire comme si t'étais personne et comme si je ne donnerai pas ma vie pour toi. »

Elle insistait. Mais ne comprenait-elle pas ? Ses mots le poignardaient. Raphaël sentait des centaines de lames le transpercer. Il savait que ces phrases risquaient d'être les dernières … « Ne joues pas Kaitlyn. Ne me dis pas adieu de cette façon. » répondit-il doucement, en laissant son regard balayer le sol humide. « Je … je t' … ». “Je t'aime”, voulait-il dire. Mais ces putains de mots refusaient de sortir. Alors que ses yeux étaient perlés de tristesse. Sa bouche n'arrivait pas à prononcer ces quelques lettres. Alors il préférait jouer la carte de la lâcheté. Les dès étaient lancés. Les cartes étaient déjà posées sur la table. Et personne ne pourrait rien y changer.

« Désolé. Je suis désolé Kait. Je voulais pas que ça se passe comme ça. Je te jure. Je voulais pas. » dit-il, d'une voix tremblante avant de tourner la tête, puis de partir dans la direction opposée. Dès lors, il sentit sa colère revenir. Mais cette fois-ci, elle était dirigée contre lui même. Il ne cessait de se répéter qu'il n'était qu'un crétin. Qu'un imbécile. Qu'un con. Qu'un enfoiré. Mais il ne trouvait pas la force de courir, pour la prendre contre lui et lui murmurer qu'il était désolé, qu'il l'aimait, plus que tout. Il ne trouvait pas la force de se retourner, pour la regarder une dernière fois, pour plonger son regard dans le sien, lui murmurant silencieusement qu'il s'excusait. Pourtant, il voulait la sentir contre lui. Il voulait la prendre dans es bras. Il voulait entendre les battements de son cœur.

* * *


Assis à même le sol, le dos appuyé contre le mur de son appartement, Raphaël réfléchissait. Que faisait-il ? Qu'elle connerie avait-il fait ? Dans quelle emmerde s'était-il fourré ? Tant de questions se bousculaient dans sa tête. Tout d'abord, pourquoi ? Pourquoi s'était-il excusé de cette façon ? D'être faible à ce point, avant de tourner les talons pour prendre la fuite ? Tournant la tête, il aperçu ce sachet, devant lui, qui lui tendait les bras. Etait-ce la solution ? Faire comme il en avait l'habitude ? Se mettre minable, pour oublier ? Partir dans un autre monde, s'imaginer en maître du monde, sombrer dans un délire indescriptible, mais tellement réel ? Il n'avait que quelques mètres à faire. Quelques petits mètres qui le séparait de cette drogue. Il n'aurait qu'à se lever, saisir le sachet, puis faire comme il le faisait si souvent. Mais s'envoler dans un mensonge, était-ce vraiment la meilleure des solutions ? Se voiler la face, se dissimuler des yeux sombres de la réalité, était-ce la seule chose à faire ? Pour la première fois, depuis bien longtemps, il en doutait.

Son regard se posa alors sur la sorte d'horloge qui indiquée qu'il était déjà huit heure du soir. Tournant les yeux une nouvelle fois, il regarda le ciel, par sa fenêtre. Comme il le faisait si souvent. Admirait-elle la même étoile que lui ? Secoué par un étrange sentiment, Raphaël se leva soudainement puis couru vers la porte de son logement. Sans prendre le temps de réfléchir, il s'engagea dans une course contre le temps. Il sortit de son immeuble, puis se dirigea vers celui de Kaitlyn. Il fut accueilli par la noirceur des rues sombres, mais n'y fit même pas attention. A quoi bon, de toute façon ?

Lorsqu'il arriva devant l'immeuble qu'il cherchait, il profita de l'entrée d'une jeune femme pour pénétrer dans le bâtiment à son tour. Toujours en courant, il grimpa les escaliers jusqu'à l'étage souhaité. Raphaël s'arrêta lorsqu'il se retrouva dans le couloir qui menait à l'appartement de Kaitlyn. Il se dirigea lentement vers ce dernier. La porte était entrouverte. Comme si … comme si elle l'attendait. Comme si Kaitlyn voulait qu'il l'aperçoive. Elle, et ce qu'elle avait fait …

This is the end. My only friend, the end.
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