SOUND OF FREEDOM
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
BIENVENUE SUR SOF !
CONTEXTE ?

Le Deal du moment : -40%
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 ...
Voir le deal
59.99 €

Partagez | 
 

 But don't believe her ◊ PV KAITLYN.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Raphaël C. Anderson
Raphaël C. Anderson

RAPHAËL — « You jump, I jump. Right ? »


♠ Messages : 923
♠ À brisbane depuis : : 19/07/2010
Age : 28

BEHIND YOUR FAKE FACE.
âge du personnage ▬: Vingt-sept ans.
quartier ▬:
my bad relationships ▬:

But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. Vide
MessageSujet: But don't believe her ◊ PV KAITLYN.   But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. Icon_minitimeJeu 12 Aoû - 1:59


« She'll give you fever. She'll tell you everything but don't believe her. A perfect stranger. She knows the game. She'll promise heaven on earth, but don't believe her »

But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. Novt06 But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. Ykwnc But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. 2edoxsz_th
© Sarah - _ADASTRA - Mem0rial_FoX


La nuit était déjà tombée sur Brisbane. La ville avait été enveloppée par la noirceur du soir quelques heures auparavant. Une brise fraiche soufflait doucement sur la cité. Les rues étaient calmes. Trop calmes au goût de Raphaël, qui avançait rapidement dans le dédale d'avenues toutes plus sombres les unes que les autres. Contrairement à ce qu'il avait espéré, il n'avait pas encore croisé ne serait-ce qu'une seule personne. Les quelques lampadaires qui brillaient suffisamment pour éclairer quelques mètres devant eux semblait faiblir au fur et à mesure que le temps passait. Soudain, le jeune homme se rendit compte qu'il se trompait totalement. Les rues sombres et désertes n'étaient que le fruit de son imagination. Son esprit était bien trop embrumé pour qu'il s'aperçoive de la réalité. Ses pensées n'étaient à cet instant tournées que vers une seule personne : Kaitlyn. Kaitlyn Prudence O'Connell. L'enfoirée pensa-t-il, comme si cela pouvait le libérer d'un poids qui se voulait être bien trop lourd à porter pour ses épaules. La soirée de la veille lui revenait en mémoire. Sa visite à son amie, tout d'abord pour crier, lui dire qu'elle n'était qu'une imbécile, qu'elle n'aurait jamais du donner son nom. Puis son frère, qui était arrivé à l'improviste, ce qui avait surpris tout le monde. La dispute qui avait éclaté lui revenait en tête. Tous les détails de ce moment étaient présents. Aucun ne manquait à l'appel. Mais cette phrase, il l'entendait toujours résonner au fond de son esprit. Elle résonnait, tel un avertissement, une menace. “Et si j'avais gardé le gosse que j'ai eu après ça, t'en aurais eu encore plus des emmerdes”. Kaitlyn l'avait toisé du regard. Ses yeux bleutés l'avaient scruté d'une façon surprenante. « Non, ce n'est pas possible. C'était qu'un mensonge mec. Faut pas t'en faire. Elle a sorti la première connerie qui lui passait par la tête. Putain, rien d'autre. La première débilité qu'elle avait pu balancer. » prononça-t-il. Ce n'est que lorsqu'il vit une passante le regarder étrangement et avec insistance que Raphaël s'aperçu qu'il venait de parler à haute et intelligible voix. Comme à chaque fois qu'il se trouvait être angoissé, il ne put s'empêcher de faire craquer les os de ses doigts. Puis, il sortit nerveusement une cigarette du paquet qu'il avait dans la poche et l'alluma tout de suite. La sensation qu'il ressentit lui sembla tout à coup familière et le rassura quelque peu.

Soudain, ses pensées se détournèrent de Kaitlyn. Il s'arrêta d'un seul coup de marcher. Où était-il ? N'ayant pas vraiment fait attention à la direction qu'il prenait, il ne savait absolument pas où ses pas l'avaient mené. Et d'ailleurs, depuis quand airait-il dans les rues de Brisbane ? Il regarda machinalement sa montre qui lui indiqua qu'il était déjà presque une heure du matin. « Merde » souffla-t-il. Voilà plus d'une demie heure qu'il déambulait à l'aveuglette. Raphaël tourna la tête, scruta du regard le paysage dans lequel il était fondu. Très rapidement, il reconnu le parc. Le mémorial dédié aux combattants de la seconde guerre mondiale se trouvait face à lui. Cette statue était tout simplement époustouflante. D'une taille impressionnante, ce qui était le plus étrange était les détails qu'elle possédait. Son regard paraissait surveiller tout les visiteurs qui osaient mettre un pied dans le lieu dont il était le gardien. Habituellement, cette œuvre troublait le jeune homme. Aujourd'hui, il n'en avait absolument rien à foutre. Trop perdu dans ses pensées, ses réflexions, il ne faisait pas attention à tout ce qui l'entourait. La preuve : ce qu'il avait pris quelques instants plus tôt pour des ruelles sombres et vides étaient en réalité de grandes avenues éclairées par la lumière des lampadaires qui les bordaient et dans lesquelles déambulaient quelques personnes. Peu, certes. Mais elles n'étaient pourtant pas dépourvue de visites. Les mains dans les poches de son blouson, Raphaël avança d'un pas rapide après avoir instinctivement vérifié que personne le le suivait. Depuis le jour où il avait eu quelques petits soucis avec l'ancien petit ami de Kaitlyn, il se méfiait de certains hommes peu fréquentables qui souhaitaient le réduire en pièce.

Lorsqu'il entra dans le parc, sa première réaction fut de vérifier qu'il se dirigeait vers un coin tranquille, où personne ne pourrait le surprendre. Après tout, il paraissait que ce lieu n'était qu'un repaire à malfrats. Du moins, c'était ce qu'il avait entendu dans différents histoires racontés par certaines de ses connaissances. Une fois qu'il jugea que personne n'allait l'agresser, il avança d'un pas qu'il tenta tant bien que mal de rendre sûr. Il marchait en direction d'un banc vide, quand il aperçu une silhouette qui l'intrigua dans une allée perpendiculaire à celle dans laquelle il marchait. De loin, il vit une jeune femme. Sa longue chevelure brune, sa fine allure, sa position, sa façon de tenir la cigarette qu'elle avait entre les lèvres lui rappelait quelqu'un. Kaitlyn pensa-t-il avant de reprendre ses esprits. Devenait-il fou ? Il secoua rapidement la tête comme pour chasser les idées qui résonnaient dans sa tête. Pourtant, quelque chose l'intriguait. Raphaël décida d'avancer en direction de la jeune femme. Après tout, si ce n'était pas elle, il pourrait très bien faire semblant de se promener dans le parc.

Mais ses craintes furent justifiées. En effet, la pâle lumière qui émanait du lampadaire positionné derrière le banc sur lequel la jeune femme était assise lui révéla la véritable identité de cette dernière. Et il s'agissait bien de son amie. Il jeta machinalement sa cigarette, pourtant pas terminée, puis continua à marcher en direction de Kaitlyn. Une fois à côté d'elle, il vint s'asseoir sur le banc, sans lui adresser un seul mot, une seule parole, ni même un seul regard. Raphaël tenta de ralentir son souffle mais aussi de maîtriser ses angoisses. « Tu pourrais me passer une clope Kait ? » se décida-t-il à demander après de longues minutes de silence pendant lesquelles aucun des deux acolytes n'avaient prononcé un mot.


Dernière édition par Raphaël C. Anderson le Sam 28 Aoû - 17:30, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Kaitlyn P. O'Connell
Kaitlyn P. O'Connell

KAITLYN ▬ « These violent delights have violent ends »


♠ Messages : 303
♠ À brisbane depuis : : 10/07/2010
Age : 28

BEHIND YOUR FAKE FACE.
âge du personnage ▬: 18 ans
quartier ▬:
my bad relationships ▬:

But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. Vide
MessageSujet: Re: But don't believe her ◊ PV KAITLYN.   But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. Icon_minitimeJeu 12 Aoû - 3:34

But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. 2zfva5v_th But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. Effys03 But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. 1zgu5ic

‘‘ UP, DOWN TURN AROUND;
PLEASE DON'T LET ME HIT THE GROUND
TONIGHT I THINK I'LL WALK ALONE;
FIND MY SOUL AS I GO HOME ’’



Tout allait mal, tout allait vraiment très mal. J'avais fait une énorme gaffe en disant à Lukà, et donc, à Raphaël, que j'étais tombée enceinte de ce dernier. Il y a quelques semaines. Je ne pouvais rien faire à part le lui dire après tout ? Il l'aurait... Non, si j'avais voulu, il ne l'aurait jamais découvert. Je me suis sentie honteuse une fois les mots sortis de ma bouche, primo : Moi ? Enceinte ? Je n'avais jamais cru que je serais une bonne mère, et je savais que je ne le serais probablement jamais. Il y a des gens qui sont fait pour materner, d'autres non. Et il y en a qui ferait mieux de s'abstenir. Quand ce foutu test a viré au bleu, j'ai immédiatement voulu appeler Raphaël, en premier lieu, mais j'ai laissé tomber, ça ne servait à rien de toutes façons, et il ne l'aurait pas cru, pas plus qu'il n'a dû le croire hier. Pourtant il devait. À cause de nos conneries, on a bien failli finir dans une grosse merde. Bien sûr, j'ai sauvé la mise, je suis allée voir un de ces médecins et c'était fini, le fruit de notre "amour' passager avait disparu. Pof ! Plus rien ! Miracle ! Bon sang, je commençais à parler comme la fille dans cette pub qui passait bien trop souvent à la tv. Inspirant un bon coup, je replongeai une fois de plus dans mes pensées, fumant tranquillement ma cigarette. Je repensais à ce que j'avais fait jusque là, aux décisions que j'avais prise, aux gens que je connaissais et qui étaient mort aujourd'hui parce qu'ils avaient fait... Exactement la même chose que moi. Tous me disaient « Pourquoi te détruire ainsi ? » pourquoi ? Pourquoi est-ce que je me droguais ? Pourquoi est-ce que je buvais du soir au matin, une clope toujours au bec ? Si on m'avait posé ces questions, j'aurais répondu sans aucune hésitation « Parce que la vie ne vaut pas la peine d'être vécue. »

Je ramenai mes genoux contre ma poitrine, les encerclant de mon bras gauche. C'était vrai que des fois, je me disais qu'il valait mieux mourir que de vivre une minute de plus dans ce monde de tarés, je me disais des fois qu'il fallait tout simplement en finir. En finir avec les disputes incessante avec mon frangin, en finir avec le regard de reproche que me lançait Raphaël à chaque fois que l'on se croisait. En finir avec ce qui est appelé la vie. À quoi servait la mienne ? Pourquoi j'aurais le droit de vivre alors que je m'en fiche totalement d'être vivante ou non ? Si c'était pour être comme ça, pourquoi m'a-t-on laissée venir au monde ? Même ma mère m'avait avoué une fois qu'elle regrettait son choix d'avoir un second enfant. Alors pourquoi ? Bordel de merde, pourquoi ? J'étais inutile alors qu'est-ce que ça changerait si je bouffais les pissenlits par la racine ? Rien. Et si Lukà ou Raphaël découvrait mon corps inanimé sur le sol, comment réagiraient-ils ? Ou Dean ? Ou encore Derek ? Peut être qu'ils penseraient que j'étais une lâche, mon frère surtout. Je ne savais même pas si ce dernier aurait une once de tristesse parce que j'étais morte. Bizarre hein ? On dit que les grands frères sont très protecteurs, ce qui n'est pas faux, d'accord, hier, Lukà a vraiment montré qu'il voulait me protéger, ce qui m'a touché d'ailleurs, mais, est-ce que c'était un simple instinct ou je ne sais pas trop quoi ? Aucune idée, on verra bien après tout, ou pas d'ailleurs. Je pourrais aussi tenter de me suicider ? Genre, appeler un numéro avant de me couper les veines, ou un truc comme ça. Ouais, en plus ça pouvait être marrant, voir les têtes de déterrés qu'ils auraient tous. Hilarant. J'imaginais bien ma mère, en bonne hypocrite, pleurant sur le malheur de sa fille, alors qu'en fait, c'est elle qui en est l'origine. Et Raphaël, le pauvre, il serait tellement shooté qu'il comprendrait rien du tout.

Je sortis un couteau suisse de ma poche et commençais à m'amuser avec. « Ne t'amuses pas avec des objets dangereux Kaitlyn ! » répétait sans cesse ma chère maman. « Occupes toi de la merde à l'intérieur de ton cul » était souvent la réponse que je lui donnais. Ben quoi ? J'ai bien dit, au moins une dizaine de fois, que la relation avec ma mère était conflictuelle. C'est pas une nouvelle ! Surprise dans mes pensées par des bruits de pas, je sursautai, mais personne ne pu le remarquer. Je rangeai mon couteau dans ma poche. Puis je fis semblant de ne pas m'intéresser à la personne jusqu'à ce que je découvre qui elle était. Raphaël. Je m'attendais à ce qu'il engage la conversation sur ce qui s'était passé hier, qu'il s'excuse pour les marques qu'il avait laissé sur mes poignets -marques que l'on pouvait d'ailleurs voir en ce moment- et surtout, qu'il entame la conversation sur ma petite grossesse. Il s'assit à côté de moi, sans me regarder. « Tu pourrais me passer une clope Kait ? » fut sa seule parole. « Je t'ai dit que j'étais enceinte de toi hier, que j'ai avorté, et tout ce que tu trouves à me dire c'est "Tu pourrais me passer une clope ?"Je pris une voix hautaine Me prendrais-tu pour un pigeon ? » avais-je dit en lui tendant néanmoins la cigarette. Je rigolai à ma propre plaisanterie. Soudain, je pensai à lui poser une question, une question innocente en apparence, mais lourde de sens pour moi. Peut être la prendrait-il à la rigolade, dans ce cas, je ne tiendrais pas compte de sa réponse.

Une fois ma cigarette finie, je la jetai au sol avant de l'écraser avec mon pied pour me remettre finalement reccroquevillée, mes deux bras autour de mes genoux pour me tenir chaud. La nuit était fraiche, et je gelai littéralement, Raph' avait dû le sentir lorsque je lui avais donnée la clope, mes mains auraient pu servir de congélo. En même temps, si je n'étais pas sortie avec uniquement un tee shirt en dessous d'une petite veste, un jean noir troué, et mes converses, je ne serais pas aussi gelée. J'étais venue dans ce parc lorsque j'avais appris que j'étais enceinte, et j'y avais passée une bonne partie de la nuit. Je devinai qu'il était environ une heure ou une heure et demi du matin. Finalement, je pris mon courage à deux mains, et je posai la fameuse question à mon ami. « Raph' ? Tu ferais quoi si je me coupais les veines ? » je regrettai immédiatement d'avoir posé la question, vu la tête de Raphaël après ça. J'essayais de capturer son regard pour lui montrer que c'était sérieux. Et plus que jamais. Raphaël était un de mes seuls amis ici, un des seuls qui me comprenaient. Même si il avait eu son pétage de plombs hier, je crois que j'arriverais à lui pardonner, à force de temps.
Revenir en haut Aller en bas
Raphaël C. Anderson
Raphaël C. Anderson

RAPHAËL — « You jump, I jump. Right ? »


♠ Messages : 923
♠ À brisbane depuis : : 19/07/2010
Age : 28

BEHIND YOUR FAKE FACE.
âge du personnage ▬: Vingt-sept ans.
quartier ▬:
my bad relationships ▬:

But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. Vide
MessageSujet: Re: But don't believe her ◊ PV KAITLYN.   But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. Icon_minitimeJeu 12 Aoû - 14:38



« I'd drive all night just to get back home. I'm a cowboy, on a steel horse I ride. I'm wanted dead or alive. Dead or alive. »
But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. Icon6-1442d62 But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. Icmhs2 But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. O210
© Leavesden - LONELY_ANGEL - Peace♣Frog

“Et si j'avais gardé le gosse que j'ai eu après ça, t'en aurais eu encore plus des emmerdes”. Et merde. Voilà que ses pensées se tournaient de nouveau vers cette phrase, vers ces quelques mots, pourtant sans grande importance maintenant. Après tout, le problème était résolu, l'enfant n'était pas né. Pourtant, Raphaël ne cessait de se torturer mentalement avec des idées toutes plus exubérantes les unes que les autres. Et si elle n'avait pas eu d'autres choix que le garder ? Se demandait-il intérieurement. “Et si ...“ étaient les mots qui revenaient le plus souvent dans ses pensées. Il s'en voulait. Il s'en voulait de ne pas avoir été là pour la soutenir. Mais, pourquoi Kaitlyn ne lui avait pas parlé de cet … imprévu ? Avait-elle pensé qu'il s'en moquerait comme de son premier joint ? Avait-elle imaginé qu'il ne la croirait pas ? Mais bordel de merde, qu'est ce qu'il lui était passé par la tête ? N'étaient-ils pas amis tout les deux ? Bien sûr que si. Pendant quelques instants, le jeune homme fut pris d'une soudaine envie de lui rappeler le sens de cette notion.

Lorsqu'il s'était assis à côté d'elle, ce soir là, sur ce banc, elle n'avait même pas daigné lui lancer un seul regard. C'était comme si elle s'était attendu à le voir débarquer dans ce parc à une heure du matin. Aucun signe de surprise avait pris place sur son visage. Rien. « Je t'ai dit que j'étais enceinte de toi hier, que j'ai avorté, et tout ce que tu trouves à me dire c'est “Tu pourrais me passer une clope” ? » répondit-elle après quelques longues minutes pendant lesquelles seules quelques légères bourrasques de vent avaient percé le silence glaciale qui s'était installé.« Me prendrais-tu pour un pigeon ? » demanda-t-elle en prenant un air hautain. Raphaël laissa échapper un petit rire. Il ne se moquait pas, non, bien au contraire. Le son qui sortit de ses lèvres trahissait parfaitement sa nervosité. Kaitlyn avait totalement raison. Elle venait de lui apprendre qu'elle avait été enceinte de lui et il n'avait rien trouvé de mieux que l'aborder de cette façon. Je suis un crétin. Un enfoiré de crétin se dit-il intérieurement. L'avouer devant son amie ? Il ne l'aurait jamais fait. Cette dernière aurait été bien trop heureuse de l'entendre parler de lui ainsi. Cependant, malgré toutes attentes, la jeune femme tendit tout de même une cigarette à Raphaël qui la saisit d'un geste nonchalant avant de sortir son briquet de sa poche et de l'allumer. « Alors c'était pas une de tes conneries pour me faire détaler le coup du gosse ? »questionna-t-il avec ironie. Bien évidemment, il savait que ce n'était pas une plaisanterie. Le ton qu'avait utilisé Kaitlyn lorsqu'elle lui avait annoncé -et accessoirement à son frère par la même occasion-, le regard accusateur qu'elle avait porté sur lui, l'état dans lequel elle s'était plongée par la suite montrait parfaitement qu'elle n'avait pas plaisanté.

Raphaël tourna la tête vers son amie qui s'était recroquevillée sur elle-même, avait passé ses bras autours de ses genoux pour tenter tant bien que mal de se tenir chaud. Elle était gelée. Dans un élan de générosité, le jeune homme enleva son blouson en cuir qu'il tendit instinctivement à Kaitlyn. Il sentit le froid venir mordre sa peau malgré la pseudo-veste qu'il portait sur le dos, mais ne le fit pas remarquer. N'ayant pas l'intention de tenir du bout des bras le manteau qu'il lui tendait, Raphaël le posa directement sur elle. Quelques jours auparavant, il l'aurait surement pris dans ses bras, en toute amitié, pour la réchauffer. Aujourd'hui, il ne se sentait pas de le faire, à moins qu'elle ne lui demande. Et encore. « Raph' ? Tu ferais quoi si je me coupais les veines ? » Celui a qui la question était adressé sursauta. Il voulu laisser échapper un “pardon ?” en signe d'incompréhension, mais aucun son ne parvint à franchir la barrière formée par ses lèvres. Ses yeux s'écarquillèrent. Etait-elle devenue totalement folle ? Depuis quand voulait-elle se saigner ? Cette interrogation surprit Raphaël non seulement parce qu'il ne s'y attendait pas à une telle question maintenant, mais surtout parce qu'il aurait parié que Kaitlyn n'était pas … comme cela. Si on lui avait demandé de le faire, il aurait mis sa main à couper en hurlant haut et fort “qu'elle était une fille forte, et que malgré ce qu'elle avait vécu, elle n'irait jamais jusqu'à passer à l'acte”.
« Tu veux vraiment une réponse ? » demanda-t-il en fermant les yeux. « Si tu te coupais les veines, je viendrai te récupérer par la peau du cul en enfer pour te foutre la raclée de ta vie. » Étrangement, sa main le démangea. Il fut pris d'une envie de lui mettre une bonne grosse claque pour voir si ses neurones reprenaient leurs places. Il ne le fit pourtant pas, conscient que ce n'était pas le moment de la mettre en colère. Néanmoins, il ne manqua pas de lui faire remarquer. « Ah et la prochaine fois que tu me balances un truc comme ça, c'est ma main que tu prendras dans ta gueule ma petite. » Raphaël espéra sincèrement ne plus avoir à vivre cette situation. Kaitlyn était l'une de ses seuls véritables amis et l'entendre parler de cette façon le rendait totalement fou. Mais le sourire ironique qu'il avait pris en répondant à la question de cette dernière s'estompa rapidement puis disparut lorsqu'il vit le regard qu'elle lui adressait. Même s'il savait très bien que ce n'étaient pas des paroles en l'air, il ne s'attendait pas à la voir aussi sérieuse. Merde … pensa-t-il intérieurement.
Revenir en haut Aller en bas
Kaitlyn P. O'Connell
Kaitlyn P. O'Connell

KAITLYN ▬ « These violent delights have violent ends »


♠ Messages : 303
♠ À brisbane depuis : : 10/07/2010
Age : 28

BEHIND YOUR FAKE FACE.
âge du personnage ▬: 18 ans
quartier ▬:
my bad relationships ▬:

But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. Vide
MessageSujet: Re: But don't believe her ◊ PV KAITLYN.   But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. Icon_minitimeJeu 12 Aoû - 22:08

But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. L025 But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. 79465111 But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. 25gvvr7

‘‘ AND I COULD WRITE A SONG
A HUNDRED MILES LONG
WELL, THAT'S WHERE I BELONG
AND YOU BELONG WITH ME ’’



Pour certaines personnes, un bébé est un petit être merveilleux, qui doit être choyé et aimé à sa mesure. Pour certains, cet enfant était le fruit de l'amour, de la passion entre deux personnes. Pour certains, il était impossible de vivre sans leur progéniture. Tandis que pour d'autres... C'était la pire merde qui leur soit jamais arrivé dans leur vie. On dit qu'on peut pas s'imaginer la vie avec eux au début, et que finalement, on ne peut pas imaginer la vie sans eux, je n'étais pas totalement d'accord avec ça. Si les factures étaient impayés, si le bébé n'avait pas de père, si la mère était obligée de faire le trottoir ? La vie serait nettement moins belle. C'était pour ça que j'avais refusé de garder celui dont j'étais enceinte, parce qu'il n'aurait jamais eu l'avenir que j'aurais souhaité pour mon enfant si j'en avais eu un. Et aussi parce que j'avais peur qu'une fois que Raphaël le sache, il me laisse tomber. Il était un des... Non, il était vraiment le seul qui me comprenait. On avait pas vécu les mêmes choses, mais nous étions brisés à l'intérieur, quelque chose nous avait détruit à petit feu. Et lui, franchement lui en tant que père ? Et puis c'était trop tôt, trop rapide, trop précipité. Tout ça parce qu'une fois, sous l'effet, bien que quelque peu dissipé, de la drogue, on avait couché ensemble ? Je suis peut être quelqu'un qui se fiche des règles, mais j'avais des convictions qu'on ne pouvait pas m'enlever. Elles étaient différente de celles de ma mère, et de mon frère aussi, mais elles étaient juste pour moi. Un enfant, c'est quelque chose qui nous bouleverse la vie, et si on est pas prêt pour lui eh ben... Ce bébé devient ce que moi j'étais maintenant. Quelqu'un qui s'était perdu en chemin.

« Me prendrais-tu pour un pigeon ? » je l'entendis rire après cette phrase, tout comme moi. J'étais assez douée pour dire les choses qui savait faire rire mes amis, même dans les moments les plus sérieux, comme maintenant. « Alors c'était pas une de tes conneries pour me faire détaler le coup du gosse ? » Et non, c'était pas une connerie. J'avais eu un bébé, dans mon ventre, pendant plusieurs longues semaines, presque un mois. Il ignorait ça par contre. Je me rendis compte que je portais aussi la veste que j'avais mise le jour où je m'étais faite avortée. Je fouillai un peu dans ma poche, afin de retrouver un objet très important que je tendu à mon ami. C'était l'échographie qu'on m'avait fait faire pour vérifier que j'étais bien enceinte. Ils étaient vraiment cons ceux-là, comme si j'allais venir pour me faire avorter si j'étais pas enceinte. Je suis peut être shooté à un tel point que je sais plus où j'habite parfois, mais faut pas pousser non plus. Je m'approchai de Raphaël, qui tenait l'écho' de ses deux mains. Je lui désignai avec mon index où était situé le fœtus, puis je me recroquevillai à nouveau sur moi même, sans un mot. Je préférais ne pas y penser. Je savais ce que Raph' pensait par contre. Il devait s'en vouloir de ne pas avoir été là pour moi. Je le savais. Mais pourtant, quand je suis allée au rendez vous, j'y suis allée seule, et je n'en ai pas non plus parlé à mon ami avant. Il avait pourtant tout les droits de savoir, mais j'avais peur, au fond de moi qu'il m'abandonne comme un lâche, comme tous ceux qui l'on fait avant lui en fait. Je tenais à lui plus que je n'osais me l'avouer, et je préférais ne rien dire plutôt qu'il s'enfuit. « Je sais que tu te demandes pourquoi j't'ai rien dit. C'est parce que j'avais peur, peur que tu t'en aille. » avais-je ajouté, en regardant le ciel couvert d'étoiles, tentant de ne pas faire paraître la moindre émotion.

Je tentai de garder le peu de chaleur que je possédais, mais je gelais sur place. Raphaël dû s'en rendre compte, je sentis bientôt son chaud manteau de cuir se poser sur mes épaules. Je me couvris autant que je le pu. Après quelques minutes de silence, je lui posai enfin LA question. « Raph' ? Tu ferais quoi si je me coupais les veines ? » il sursauta, et écarquilla les yeux. Du coin de l'oeil, je sentis l'incompréhension dans son regard, mais je ne le regardai toujours pas. Il devait se dire que j'étais si faible de faire ça. C'était faux, j'étais forte, je ne l'avais dit à personne, j'avais juste... Plus qu'envisagé l'idée. « Tu veux vraiment une réponse ? » "oui" pensais-je intérieurement, apparemment, il avait compris ma réponse. « Si tu te coupais les veines, je viendrai te récupérer par la peau du cul en enfer pour te foutre la raclée de ta vie. » je souris faiblement, c'était drôle, et c'était le genre de choses qui me faisait rire, habituellement. Sauf que là, c'était différent. « Ah et la prochaine fois que tu me balances un truc comme ça, c'est ma main que tu prendras dans ta gueule ma petite. » charmant ça aussi. Lorsqu'enfin, nos regards se croisèrent, il comprit que je ne plaisantai pas, et son sourire ironique s'effaça. J'ouvris la bouche, pour parler, mais je n'y arrivai pas, j'inspirais un bon coup avant de commencer ma petite explication. -ça y est, maintenant je suis prof de littérature aussi...- . « Écoutes, Raph', j'ai parlé de ça à personne. Personne. Alors si tu le répètes à qui que ce soit, je te pète la gueule contre cet arbre là bas avant d'enfoncer ta tignasse dans les chiottes et de tirer la chasse. Compris ? » je laissais quelques secondes, puis repris la parole, sans laisser une chance à Raph de la prendre. « Je fais des cauchemars, Raphaël.(il était très rare que je dise son prénom en entier) Je me vois mourir, et... Tout le monde s'en fiche. Même toi. Je suis morte et personne .... Personne n'est là ! » une larme, que j'aurais voulu retenir, coula sur ma joue. J'avais crié la dernière partie de ma phrase, mais pas assez fort heureusement, pour réveiller les voisins. « Je me dis qu'en fait, ce serait sûrement pareil, si ça arrivait vraiment. ».

Si je m'étais mise à poil devant lui, ça aurait été la même chose que de dire ça. Mes cauchemars étaient restés secret, aux yeux de tout le monde. C'est vrai que j'étais secrète, très mystérieuse et silencieuse sur mes sentiments, mes problèmes. Je restais joyeuse, chiante, ironique et drôle face aux autres, même si c'était différent à l'intérieur. -Note à moi même : Allez voir un psy, d'urgence- Et j'avais tout dit à Raphaël, mon mal-être, ce que je ressentais, ce que j'endurais chaque jour. J'avais vite comprit que lui aussi il n'avait pas été épargné. Quand je l'ai vu, étendu sur le sol cette nuit là, j'ai cru que mon cœur allait cesser de battre. Le pire, c'est quand il m'a dit qu'il avait découvert l'existence de son frère jumeau, je ne préférais pas imaginer ce que ce serait une fois qu'il le rencontrerait. Tout ça pour dire qu'il n'était pas comme Lukà, ce pauvre con en charrette -oups, c'était méchant ça, oh et puis merde, on s'en branle- qui me répétait sans cesse que je n'étais qu'une peste. J'étais ce qui l'empêchait d'être heureux depuis tout petit d'après ce qu'il m'a dit, de nombreuses fois. Et je ne m'étais jamais confiée à lui, donc. Mais Raph', c'était différent, il n'était pas comme les autres, je le savais, j'en étais persuadée. Alors que je ne le connaissais que depuis... Plusieurs mois. J'étais pas du genre à m'attacher si facilement, si rapidement à quelqu'un. Attends, je viens d'avouer que je m'étais attachée à Raph' ? Pourquoi faire ça maintenant ? Pourquoi lui dire toutes ces choses que je n'avais dite à personne ? Pourquoi je faisais ça ? Pourquoi est-ce que j'avais la sensation étrange qu'il n'y avait que lui dans le monde qui puisse me comprendre vraiment ? Pourquoi ? Parce que... Parce que... Non, c'est pas possible, non.
Revenir en haut Aller en bas
Raphaël C. Anderson
Raphaël C. Anderson

RAPHAËL — « You jump, I jump. Right ? »


♠ Messages : 923
♠ À brisbane depuis : : 19/07/2010
Age : 28

BEHIND YOUR FAKE FACE.
âge du personnage ▬: Vingt-sept ans.
quartier ▬:
my bad relationships ▬:

But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. Vide
MessageSujet: Re: But don't believe her ◊ PV KAITLYN.   But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. Icon_minitimeVen 13 Aoû - 0:24

Musique
« There's a lady who's sure all that glitters is gold, and she's buying the stairway to heaven. When she gets there she knows, if the stores are all closed with a word she can get what she came for. »
But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. Sans_284 But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. 14sjyxh But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. 144a455
© microwave - SLUSHY. - Misery Angel


Comment a-t-on pu en arriver là ? Pensa-t-il en fermant les yeux quelques instants. Bordel de merde, ouais, comment avaient-ils pu en arriver là ? Ils ne se connaissaient presque pas au moment où toute cette histoire avait commencé. Ils avaient près de neuf ans de différence. Tout ceci ne pouvait pas être réel. Et pourtant, Raphaël se souvenait très bien de cette soirée. Il revoyait parfaitement l'expression qui s'était installée sur son visage quand il l'avait vu, à même le sol dans un état assez pitoyable.

Flashback

Raphaël poussa lentement la porte de son appartement qui se trouvait être ouverte alors qu'il venait de s'absenter. Il arqua les sourcils en signe d'incompréhension. Dans un grincement strident, la porte s'ouvrit d'elle-même. Rien ne semblait avoir changé. Tout était à peu près en place. Du moins, le bordel était toujours présent. Cependant, le jeune Anderson aperçu très rapidement une silhouette qui n'avait rien à faire dans le lieu qui se trouvait être sa résidence. Une jeune femme était assis à même le sol, dans une position assez étrange. Sans vraiment s'inquiéter, du moins pendant les premières minutes, il vint poser les quelques affaires ,qui étaient enfouies dans les poches de son blouson, sur le table basse positionnée au fond de la pièce. Prudemment, il se retourna pour se diriger vers la jeune femme qui se trouvait dans son appartement. « Kaitlyn ? » demanda-t-il en essayant de comprendre la situation. En effet, Raphaël ne se souvenait pas d'avoir invité son amie ce jour là. Tout était tout simplement … irréel. Pourtant, il la voyait bien la femme avachie sur le sol, à moitié inconsciente. Il s'apprêtait à aller l'installer confortablement sur son canapé lorsqu'il aperçu un sachet de poudre blanche ouvert posé à côté de Kaitlyn. Il vit, quelques centimètres plus loin un second sachet, vide. « Bordel de merde tu pouvais pas m'attendre, c'est pas un truc pour débutants que t'as pris là ! » cria-t-il sous le coup de la colère. « Et en plus de ça tu me bousilles ma réserve. Merde à la fin, tu fais chier ! Tu sais combien ça m'a couté tout ça ? »Contrairement à ce à quoi il s'attendait, Raphaël n'obtint pas une seule réaction de la part de la jeune femme. Enfin, “contrairement à ce à quoi il s'attendait” … En réalité, il savait parfaitement qu'elle ne répondrait rien puisqu'elle déjà bien trop loin de la réalité pour seulement comprendre ce qu'il lui avait dit. Enervé, il soupira fortement, comme s'il tentait de faire disparaître sa colère de cette façon.
Pris d'un élan de gentillesse, Raphaël attrapa son amie, puis se déplaça pour aller l'installer sur le canapé. Il s'assit à côté d'elle et se passa machinalement une main dans les cheveux. Le silence prit place dans la pièce. Kaitlyn était très proche de l'inconscience alors que le propriétaire des lieux se plongea dans une sorte de mutisme en se recroquevillant au plus profond de son être, dans un lieu où personne ne pourrait le déranger. Du moins, en apparence. Soudain, la jeune femme se rapprocha très rapidement de son ami. Il ne fit pas attention à cette approche, puisqu'il était bien trop occupé à réfléchir pour seulement l'avoir aperçue. Il ne sentit donc pas non plus la main qui s'était posé sur sa joue. Cependant, Kaitlyn sembla trouver très rapidement la technique pour le faire réagir. Elle vint poser ses lèvres contre les siennes, lui volant ainsi un baiser. Sans réfléchir à ce qu'il faisait, Raphaël y répondit. Il ne se posa aucune question mais se contenta de prolonger l'acte qu'elle avait débuté. Puis, la main de la jeune femme descendit, s'approchant dangereusement d'un point qu'elle n'aurait jamais du atteindre. « Putain Kait', qu'est ce que tu fous ? Attends, j'ai neuf ans de plus que toi, t'es défoncée, ça va pas le faire. » dit-il pour lui faire comprendre gentiment qu'elle ne devait pas continuer. Mais Kaitlyn fut bien trop maligne. Sur un ton bien trop naturel et calme, elle lui demanda si elle ne lui plaisait pas. Raphaël plongea son regard dans les iris clairs de son amie. Bien sûr que si elle lui plaisait. Mais elle était beaucoup plus jeune que lui, totalement hors de la réalité, et puis … et puis merde, tant pis. Raphaël se laissa emporter dans le dangereux tourbillons du plaisir.
Fin du flashback.

Raphaël vit une main se tendre devant lui. Ce geste le ramena à la réalité. Il cligna des yeux plusieurs fois et scruta le paysage autours de lui, comme s'il venait d'être transporté d'un seul coup dans ce lieu après y être parti sans s'en rendre compte. Il baissa la tête pour regarder ce que Kaitlyn lui tendait … puis écarquilla les yeux et resta bouche-bée lorsqu'il comprit ce que cela voulait dire. Elle était en lui montrer l'échographie. Pendant quelques secondes, il manqua de tomber. Il savait qu'elle ne lui avait pas menti, mais n'ayant pas eu de preuve concrète de toute cette histoire, il s'était accroché à ses espérances. Maintenant, il ne pouvait que compatir. « Je sais que tu te demandes pourquoi j't'ai rien dit. C'est parce que j'avais peur, peur que tu t'en aille. » Sympathique. Et bien, lui qui pensait que Kailyn savait qu'elle pouvait lui faire confiance, c'était loupé. Il cligna de nouveau les yeux bêtement, encore ahurit par ce que venait de lui prouver sa jeune amie. Puis sa question vint sur le tapis. S'il n'avait pas été d'humeur calme à cet instant précis, il lui aurait surement sauté dessus pour lui mettre une gifle des plus remarquables lorsqu'elle lui avait demandé, tout innocemment ce qu'il ferait si elle se coupait les veines. Après lui avoir répondu ironiquement -bien qu'avec sérieux- qu'il lui mettrait la raclée de sa vie, il écouta Kaitlyn reprendre la parole. « Ecoutes, Raph', j'ai parlé de ça à personne. Personne. Alors si tu le répètes à qui que ce soit, je te pète la gueule contre cet arbre là bas avant d'enfoncer ta tignasse dans les chiottes et de tirer la chasse. Compris ? » Demandé aussi gentiment … eut envie de répondre Raphaël. Mais il ne dit rien et hocha simplement la tête pour montrer à son amie qu'il ne dirait rien. C'était une sorte de serment silencieux qu'il venait de faire. Et elle savait très bien qu'il ne la trahirait pas « Je fais des cauchemars, Raphaël » ce dernier sursauta. Elle ne l'avait jamais appelé par son prénom en entier. Habituellement, elle le surnommait “Raph”. « Je me vois mourir, et … Tout le monde s'en fiche. Même toi. Je suis morte et personne … personne n'est là ! Je me dis qu'en fait, ce serait sûrement pareil, si ça arrivait vraiment. » dit-elle en versant une larme. Ne pouvant se retenir, Raphaël vint la gifler sans vraiment de douceur. « Ferme là ! » cria-t-il à son tour. « Ferme là ou je t'en fou une autre. » dit-il tout aussi fort. « La prochaine fois que tu dis une connerie pareille, je te défonce la tête. Tu sais très bien que je t'abandonnerais pas. Tu m'as déjà pas fait confiance pour l'histoire du gosse alors que j'estime que tu aurais pu me prévenir plus tôt. Mais là, tu vas trop loin. Tu es en train de me dire que si t'allais te saigner, je ne ferai rien ? Putain mais redescends sur terre ! Bien sûr que non je ne m'en foutrai pas ! » Raphaël tenta de se calmer comme il le pouvait. Il se concentra alors sur sa respiration et essaya de la rendre plus régulière. En effet, le jeune homme savait qu'il ne devait pas se mettre en colère maintenant. Ce n'était vraiment pas le moment. Il leva les yeux aux ciel pour sonder les étoiles. Malgré les cris qu'ils venaient de pousser, tout semblait si calme dans le parc … Voyant qu'elle avait encore très froid, Raphaël s'approcha de Kaitlyn puis passa un bras autour de son épaule pour l'inviter à se blottir contre lui.
Revenir en haut Aller en bas
Kaitlyn P. O'Connell
Kaitlyn P. O'Connell

KAITLYN ▬ « These violent delights have violent ends »


♠ Messages : 303
♠ À brisbane depuis : : 10/07/2010
Age : 28

BEHIND YOUR FAKE FACE.
âge du personnage ▬: 18 ans
quartier ▬:
my bad relationships ▬:

But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. Vide
MessageSujet: Re: But don't believe her ◊ PV KAITLYN.   But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. Icon_minitimeVen 13 Aoû - 4:26

But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. 4150 But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. S3thomas07yr0 But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. 29gmzr7

‘‘ AND BE A SIMPLE KIND OF MAN.
BE SOMETHING YOU LOVE AND UNDERSTAND
BE A SIMPLE KIND OF MAN. ’’



Saloperie de putain de vie à la con. Ouais je suis pas distinguée et alors ? Je m'en branle de ton avis. Je veux juste exposer un point du vue, ça te gêne ? Ouais ? Tant pis, faudra faire avec. La vie est comme ça, on choisit pas celle qu'on voudrait avoir et parfois, on devient ce qu'on a toujours détesté le plus. Tu crois que le SDF en bas de ton immeuble a choisi ça ? Tu crois qu'il s'est dit un jour "Tiens, quand je serais grand je dormirais dans des cartons, et je boufferais la merde des chiens !" ? Difficile à croire hein ? Moi non plus je n'avais pas voulu que ma mère me rejète, me rabaisse à chaque chose que j'entreprenais. Que mon père meure d'un cancer. Ou que mon ex, John, me tabasse à chaque fois qu'il avait un peu trop bu. Et pourtant, c'est arrivé, à chaque fois, j'ai dû encaisser. Ce soir, je devais juste me dire que c'était une autre chose de plus à surmonter. La vrai question était, est-ce que ça finirait un jour ? J'avais trouvé la réponse. Rien ne s'arrêtera jamais, jusqu'à ma mort, je devrais réparer mes conneries, et payer pour les fois où j'ai tout fait de travers. Jusqu'à ma mort justement. Depuis que j'ai fumé mon premier joint, j'ai su que je ne mourrais jamais au lit bien au chaud comme une petite vieille. Ça ne me ressemblait pas. Je n'étais pas l'héroïne des films qui trouvait un homme parfait, qui avait de magnifiques enfants, et qui finissait par mourir aux côtés de la personne aimée. J'étais cette fille, qu'on ne voit pratiquement pas, discrète, et qui meure au cours du film parce qu'elle a décidé d'en finir. J'étais cette fille qui effrayait tout le monde, et dont la mort n'était absolument pas regrettée. J'étais cette fille qu'on oubliait facilement, même si son histoire était la plus bouleversante et la plus tragique. J'étais cette file qui avait peur d'affronter le monde.

J'étais craintive de pas mal de choses. La foule, l'indifférence, la lumière trop forte, les coups physique et moral, les sentiments. Chacun d'entre eux pour une raison bien précise qu'il serait inutile d'évoquer, ce serait une perte de temps. L'important n'était pas de pourquoi j'avais peur de ça, l'important était de savoir si un jour je pourrais avoir le courage de ne plus avoir peur. Hélas, je commençais à croire que c'était impossible pour une fille comme moi. Les craintes sont dévastatrices, elles nous détruisent de l'intérieur, nous mangent, et on n'a qu'un seul choix, le supporter. Ou essayer d'oublier sa peur, ce qui est le plus difficile. Ce que l'on n'avoue pas, c'est que parfois, certaines peurs nous aident à en vaincre d'autres, et c'est comme ça qu'on avance, petit à petit, avec une précaution extrême. J'en avais vu assez, j'en avais ressenti trop. Stop, je voulais juste tout stopper, lâchement tout arrêter, parce que c'est plus facile de mourir que de vivre. Lorsque j'annonçai à Raphaël que je faisais des cauchemars, il sursauta, probablement plus parce que je l'avais appelé "Raphaël" au lieu de mon "Raph" habituel. J'avais pensé qu'il comprendrait. J'avais pensé qu'il prendrait peut être pitié de moi. J'avais tort. La gifle qu'il me donna me ramenait bien vite à la réalité, au vrai monde. Je me demandais une seconde ce qui se passerait si chacun avait son monde, un endroit où il serait comprit. Moi, si j'avais mon propre monde, je suppose que tout serait sans aucuns sens. Rien ne serait ce qu'il est car tout serait ce qu'il n'est pas. Tout ce qui se serait passé, ne se serait pas passé dans cet endroit. Sentant la douleur envahir ma joue, j'arrêtai rapidement de divaguer, regardant Raph' avec de la déception. Pourquoi il avait fait ça ? Je compris bien rapidement.

Il me demanda à plusieurs reprises de la fermer avant de déclarer « La prochaine fois que tu dis une connerie pareille, je te défonce la tête. Tu sais très bien que je t'abandonnerais pas. Tu m'as déjà pas fait confiance pour l'histoire du gosse alors que j'estime que tu aurais pu me prévenir plus tôt. Mais là, tu vas trop loin. Tu es en train de me dire que si t'allais te saigner, je ne ferai rien ? Putain mais redescends sur terre ! Bien sûr que non je ne m'en foutrai pas ! » j'étais toujours autant en colère contre lui, mais une autre part de moi ne lui en voulait plus. Comment on peut être si contradictoire avec soi-même ? Il s'approcha de moi, avant de passer son bras sur mes épaules douloureuse, mais je m'en fichais. Quelques secondes de lutte dans mon esprit passèrent avant que je me réfugie contre lui. Ça m'avait manqué de ne plus être avec lui, de ne plus être à côtés de lui. Hier, j'ai cru que notre... Amitié était perdue à jamais. Heureusement, j'avais tort. Pour passer mes nerfs, je tapais mes poings faible contre son torse, de toutes mes forces, je savais que ça ne lui faisais rien, mais je m'en fichais. Je commençai à lui chuchoter « Espèce d'enfoirée ! Je te hais, je te hais, je te hais je te hais je te hais ! » il savait aussi que moi que c'était faux. Une fois calmée, j'essuyai les larmes qui avaient coulées depuis. Respirant profondément, je me redressai pour affronter son regard. Il était si proche. Sous le coup de l'impulsion, je déposai un baiser chaste sur son joue avant de sourire sincèrement. Je me sentais mieux, alors je regardai droit devant moi les arbres qui se dressaient là depuis des années sûrement. « Je sais pas. J'ai l'impression que tout le monde me lâche. Mon frangin, tout le monde. J'attire les malheurs hein ? » avais-je répondu, d'une voix douce. J'avais beau lui dire ça, il pouvait voir dans mon regard que ce n'était pas fini.

J'aimerais d'un monde où il n'y a aucune chose aussi stupide que le temps. Je n'en avais plus beaucoup pour ma part. Seul Raph' arriverait à me faire changer d'avis. Mais comment ? Même moi j'arrivais à me poser la question. En replongeant dans mes souvenirs, je repensai à ce qui s'était passé, il y a quelques jours avec Dean. Je baissai les yeux. Je m'étais sentie honteuse après cette nuit. J'avais pleuré, du début à la fin, je savais qu'il ne m'avait pas forcé, mais... Il semblait si désespéré. Je ne savais pas ce qu'il m'avait pris. J'espérais que Raph' n'avais pas remarqué que mon regard se dirigeait vers le sol, et que mon sourire s'était estompé. Je relevai la tête, pour regarder vers le fond du parc, rien n'était éclairé, et j'avais la sensation étrange que quelqu'un était là bas, ou je ne sais quoi. Je me relevai et marchait d'un pas rapide vers cet endroit. Pourquoi je faisais de plus en plus de trucs du genre ? Est-ce que je devenais folle ? Est-ce qu'il y avait vraiment quelqu'un là bas ? Pourquoi j'avais été si soudainement attirée par le fait d'y aller. Plus j'avançai, plus tout devenait sombre, je ne voyais plus où mes pas me menait, et je ne savais pas non plus si j'étais toujours dans le parc. Probablement que oui. Je me retournai, et continuai d'avancer à reculon, en regardant les étoiles qui brillaient dans le ciel. Peut être que la drogue que j'avais prise peu de temps avant que Raph n'arrive commençait tout juste à m'embrouiller l'esprit ? Pourtant, ce n'était pas si fort que ça... Ou alors c'était mon côté suicidaire ? J'avais entendu un jour qu'il y avait une route après le parc.

(c) LJ & Misery Angel
Revenir en haut Aller en bas
Raphaël C. Anderson
Raphaël C. Anderson

RAPHAËL — « You jump, I jump. Right ? »


♠ Messages : 923
♠ À brisbane depuis : : 19/07/2010
Age : 28

BEHIND YOUR FAKE FACE.
âge du personnage ▬: Vingt-sept ans.
quartier ▬:
my bad relationships ▬:

But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. Vide
MessageSujet: Re: But don't believe her ◊ PV KAITLYN.   But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. Icon_minitimeVen 13 Aoû - 18:14


« Here I am. Will you send me an angel ? Here I am, in the land of the morning star. »

But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. 30ae681 But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. 2zg7xg1 But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. 2ep0kck
© Misery Angel - Misery Angel - _ADASTRA

Kaitlyn.

Il y a plusieurs sortes de personnes sur terre : ceux qui pensent que le belles histoires de princesses en détresses sauvées par de beaux chevaliers tous plus courageux et forts les uns que les autres existent. Ceux là ne sont de grands rêveurs qui n'arrivent pas à discerner le monde réel et les histoires qu'ils peuvent lire dans leurs lires ou voir dans les films. Il y a les personnes qui se moquent tout ça et qui vivent tranquillement leurs petites vies sans chercher à trouver des explications à chacun de leurs faits et gestes. Ils profitent de ce que la nature leur a donné, et ils ont bien raison. Et puis, il y a les éternels incompris. Recroquevillés dans leurs bulles, ils ne laissent que très la possibilité de les comprendre qu'à très peu de personnes. Ils ne voient la vie qu'en noir. Pour eux, tout est mauvais. Chaque pas qu'ils font dans la rue les approche un peu plus du bout du tunnel sombre dans lequel ils avancent. Chaque inspiration qu'ils prennent ne sert qu'à les tuer un petit peu plus. Chaque respiration leurs semble douloureuse. Souvent, ils pensent à une solution que les êtres nomment communément “un suicide”. Ils se moquent totalement de savoir ce que les autres vont penser de leurs actes. Pour eux, quitter le monde des vivants n'est pas un regret. C'est une délivrance. Une sensation nouvelle. Une liberté qu'ils souhaitent retrouver. Une envie. Un désire. Quelque chose qui les interpelle au plus profond d'eux-même. Un sentiment de devoir. Une douleur qu'ils se doivent d'anéantir. Une libération. Ils pensent que cela leur permettrait d'être libéré de la prison dans laquelle ils se sont généralement enfermés de leur plein grès. A leurs façon. Certes. Ceux là, ne sont que des personnes qui comprennent la réalité. Ils entendent la définition du mot “vie” ou encore de “liberté”. Et le plus souvent, ils n'ont rien à perdre.

Kaitlyn.

Raphaël ferma les yeux quelques instants. Le temps semblait lui couler entre les mains. Il le narguait, cet enfoiré de temps. Son amie venait de lui demander ce qu'il ferait si elle décidait un jour de se tailler les veines. Elle n'avait fait que parler et n'était pas passé à l'acte, pourtant il la voyait déjà, allongé sur son lit de mort. Il se voyait, penché, les yeux rivés sur son visage ayant perdu toute ses couleurs. Il l'imaginait, le sentiment de détresse qu'il ressentirait si cela devait arriver. Il ressentait, la sensation d'abandon que cela provoquerait. Parce que si elle partait, il le serait, abandonné. Il le serait, seul. Instinctivement, ses mains se crispèrent. Il ferma les poings. Raphaël l'entendait, frapper aux portes du paradis. Mais il savait qu'elle n'obtiendrait pas de réponses. Il n'y avait pas de place pour ceux qui étaient appelés “les traîtres”. Mais qu'y avait-il de mal à vouloir échapper à la douleur ? Qu'y avait-il de mal à vouloir échapper au mal ? Rien. Pourtant, il savait qu'une fois là-haut, il n'y aurait plus rien pour elle. Rien d'autre qu'une étendue vide dans laquelle elle ne pourrait qu'errer pendant une durée éternelle. Rien d'autre qu'un vide dans lequel la lumière n'était pas admise. Rien d'autre qu'un trou béant et noir. Rien d'autre que le néant.

Kaitlyn.

La jeune femme fut mécontente de recevoir une gifle, ce qui était parfaitement compréhensible. Cependant, Raphaël jugea qu'elle l'avait mérité. Il ne voulait pas que ce qu'il imaginait ,avec une précision bien trop réel à son goût, se réalise. Il ne voulait pas à devoir la regarder en tentant de retenir ses larmes. Il ne souhaitait pas avoir à fixer ses yeux morts. Il fut sorti de ses pensés par Kailtlyn qui se mit à taper contre son torse avec ses poings. Il ne fit rien pour tenter de l'arrêter. Après tout, elle ne lui faisait pas mal. « Espèce d'enfoiré ! Je te hais, je te hais, je te hais, je te hais, je te hais ! » répétait-elle sans cesse en laissant quelques larmes couleur le long de ses joues. Raphaël la toisa du regard puis lui adressa un sourire. Il était amusé par la situation. Du moins en apparence. La voir se défouler de cette manière contre lui le faisait rire. Extérieurement. Parce qu'au fond de lui, il imaginait encore cette sensation de manque qu'il serait à même de ressentir si elle le quittait un jour. « Je sais pas. J'ai l'impression que tout le monde me lâche. Mon frangin, tout le monde. J'attire les malheurs hein ? » dit-elle doucement pour tenter de se justifier. Raphaël se contenta de hocher la tête. Il venait de sortir de ses songes, et voilà qu'elle l'aider à s'y replonger.

Kaitlyn.

Il l'entendait, cette enfoirée de voix lui murmurer qu'il devait continuer de vivre. Il la sentait résonner dans sa tête, il la sentait rebondir dans son esprit de façon régulière pour qu'il ne l'oublie pas. Il s'imaginait en train de tenter de la repousser, de lui dire que Merde, il n'en avait rien à branler de ce qu'elle lui disait. Mais elle continuait, cette voix. Elle continuait de lui murmurer doucement que la vie n'était pas terminée pour lui. “Elle est surement mieux là haut” disait-elle de plus en plus souvent. « J'en ai rien à foutre de ce que tu me chies. Elle avait pas le droit de partir, c'est tout ! » cria-t-il soudainement. *Merde*. Pensa-il après s'être rendu compte qu'il venait de hurler haut et fort ce qu'il s'était imaginé répondre si elle mettait sa menace à exécution. Il lui lança un regard, embarrassé, puis détourna la tête pour poser son regard sur l'horizon, cachée par de nombreux arbres, bâtiments et immeubles.

Kaitlyn.

Soudain, elle se leva et se dirigea vers un endroit non éclairé, au fond du parc. Raphaël l'imita, en marchant d'un pas rapide. Pourquoi s'était-elle levée sans un seul mot ? Il n'en savait rien. Une fois qu'il jugea que la plaisanterie avait assez durée, il accéléra le pas pour venir se placer devant elle, l'obligeant à s'arrêter. Il ouvrit la bouche pour lui demander ce qu'elle comptait faire maintenant, mais une nouvelle phrase fut projetée dans son esprit. “Tu ne peux rien changer” lui disait-elle. Sa conscience ? Peut-être bien. A moins que ce ne soit que son imagination qui lui jouait encore des tours. En tout cas, tout était tourné vers une seule et même personne.

Kaitlyn.
Revenir en haut Aller en bas
Kaitlyn P. O'Connell
Kaitlyn P. O'Connell

KAITLYN ▬ « These violent delights have violent ends »


♠ Messages : 303
♠ À brisbane depuis : : 10/07/2010
Age : 28

BEHIND YOUR FAKE FACE.
âge du personnage ▬: 18 ans
quartier ▬:
my bad relationships ▬:

But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. Vide
MessageSujet: Re: But don't believe her ◊ PV KAITLYN.   But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. Icon_minitimeLun 16 Aoû - 1:14

But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. Zimona_5981 But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. B6-3 But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. 9v9s13

‘‘ MY LOVE, LEAVE YOURSELF BEHIND
BEAT INSIDE ME, LEAVE YOU BLIND
MY LOVE, LOOK WHAT YOU CAN DO
I AM MENDING, I'LL BE WITH YOU. ’’



Aimer, c'est s'ouvrir à la souffrance, se préparer à subir le pire des châtiments si l'on fait une erreur, c'est se préparer à souffrir pour l'autre, se préparer à se montrer, tel que l'on est. Exposer ses blessures, ses faiblesses, son passé. C'est aussi se préparer à en subir d'autres, et Ô combien elles font mal quand on a tout donné. La douleur n'en est que plus intense et dévastatrice. C'est pour ça qu'il faut apprendre. Apprendre à se relever. Apprendre à oublier. Apprendre à pardonner. Avez-vous déjà senti cette sensation ? Quand vous regardez dans les yeux de l'autre et que vous avez l'étrange impression que le monde s'arrête de tourner ainsi que tout se qui se passe autour de vous ? Ben moi non. Et je ne l'avais pas particulièrement recherché. Je n'étais pas ce genre de fille qui attendait son prince charmant durant des années. On m'a dit que ça arriverait, de toutes façons, alors que l'on s'y attends le moins. Pourquoi ça arriverait sans aucune raison ? Pourquoi m'as t-on dit, qu'une fois que j'aurais ressenti ça, ce serait un piège dont je ne pourrais m'échapper ? Pardonnez-moi, mais l'amour, défini comme étant un piège dont on ne peut s'échapper, je ne trouve pas que ce soit une belle vision. Si l'on me demandais quelle serait ma vision de l'amour, voilà ce que je répondrais; pour moi, l'amour, c'est se sentir tellement bien avec une personne, que l'on se dit qu'il n'y ait que celle-ci qui puisse vous convenir, qu'il n'y ait que celle-ci, pour laquelle vous serez prêt à mourir. Qu'il n'y ait que celle-ci avec qui vous êtes sûr que vous passerez le reste de votre vie. Que ce soit les trente, ou les quarante ou les cinquante prochaines années à venir. Savoir que vous répondrez toujours à ses pourquoi, à ses comment, à chacune des question qu'elle posera, juste parce que vous savez, au fond de vous, qu'elle ferait la même chose. Il faut que dans la foule, vous ne reconnaissiez, que cette personne. Il faut qu'entre mille, vous sachiez reconnaître sa voix, son odeur, sa peau, ses cheveux. Qu'entre mille vous puissiez dire qu'il n'y a personne qui puisse lui ressemblez. Même si chaque être humain est plus ou moins semblable, certes. Et enfin, lorsque l'on pense, avoir trouvé cette personne, il faut se révéler. Dire ce que l'on pense tout bas. "Je t'aime. Je ne peux pas vivre sans toi." sont des mots qui peuvent parfois, reconstruire quelqu'un. Lui redonner espoir. Amour. Confiance. Quelques petits mots, si simple. Et quand ils ne sont pas réciproques, peuvent faire si mal... Et pour finir, quand vous le regardez, droit dans les yeux, il faut que vous ne pensiez... À absolument rien d'autre.
Tels étaient les mots que j'avais écris, il y a quelques mois de ça. Je pensais que ce n'était que des sottises, des fabulations. J'en étais même sûre. Et aujourd'hui, je ne suis plus sûre de rien. Le monde continue de tourner, et je ne sais plus où est ma place. Je ne sais plus où et à qui j'appartiens. Les drogues que je prends n'ont plus le même effet apaisant qu'elles avaient autrefois. Le regard que je pose sur certaines personnes n'est plus le même. Mes sentiments se mélangent et tout tourne si vite autour de moi. La Terre ne cesse pas sa ronde folle ne serait-ce que pour me laisser réfléchir un instant, elle ne me laisse pas gagner quelques secondes, je n'ai droit à rien. Pourquoi ? Qu'est-ce que j'ai fais de plus mal que les autres ? Tout le monde fait des erreurs, tout le monde. À n'importe quel moment de sa vie, on est susceptible de faire des erreurs, j'en ai fait, la personne en face de moi en a fait, la pute au bout de ta rue aussi (en même temps, si elle en est arrivée là, elle a dû en faire des erreurs, elle n'est certainement pas arrivée toute mignonne toute gentille avec une robe à fleurs dans les rues pour vendre son corps). Et le plus saint des hommes en a fait aussi, il ne faut pas croire que parce qu'on a été un homme de foi, on ne fait plus aucune erreur, au contraire. Bien que face aux meurtres, aux viols, et à toutes ces choses plus abjectes les unes que les autres, mes crimes aient étés insignifiant, aux yeux de certains, ils étaient plus ou moins grave. En toute innocence, j'avais déposé un baiser chaste sur la joue de Raphaël. Ce n'était en apparence, qu'un petit geste d'affection que je lui avais démontré. Rien du tout. Avez-vous déjà senti cette sensation ? Quand vous regardez dans les yeux de l'autre et que vous avez l'étrange impression que le monde s'arrête de tourner ainsi que tout se qui se passe autour de vous ? Aujourd'hui, contre toute attente, et malgré ce que j'avais dit, depuis, malgré que j'avais dit à plusieurs reprises que je n'étais pas faite pour aimer quelqu'un, que je n'étais pas ce genre de fille, je pourrais répondre "Oui".
Pourquoi maintenant ? Pourquoi aujourd'hui ? Pourquoi avec lui ? Pourquoi avec Raphaël ? D'accord, ça a toujours été très ambigu entre nous. On a couché ensemble, et à ce moment, j'ai vraiment cru que ce n'était pas "coucher ensemble" mais "faire l'amour". Mais comme Lukà l'a dit, et comme Raph l'a lui même dit, il avait neuf ans de plus que moi et c'était pas... Et puis merde ! Au chiottes ce qui est bien et ce qui ne l'est pas ! Tout ça parce que des vieux ont décrétés qu'un jour, le fait d'être avec quelqu'un qui avait une décennie de plus que soit, ce n'était pas correct ? Qui peut dire ce qui est correct et ce qui ne l'est pas ? Qui pouvait se donner ce droit ? Personne, personne ne pouvait m'interdire d'aimer Raph'. Une minute... Je viens de dire que je l'aimais ? Oh mon dieu oh mon dieu oh mon dieu oh mon dieu oh mon dieu oh mon dieu ! Je n'ai pas pu poursuivre mes pensées, j'entendis mon ami hurler à haute voix ses pensées, à un tel point que j'en sursautai « J'en ai rien à foutre de ce que tu me chies. Elle avait pas le droit de partir, c'est tout ! » il parlait de moi ? Un mélange de joie et de tristesse rentra en moi. De la joie parce qu'il tenait à moi, et de la tristesse d'être aussi égoïste et d'être prête à le laisser souffrir. Alors qu'il ne s'y attendait pas, je me retournai vers lui et le pris dans mes bras. Je le serrai fort, beaucoup trop fort, comme si ma vie dépendait de la force de mon étreinte. Et comme si lui ou moi allions mourir d'un moment à un autre. J'enfouis ma tête dans son cou, respirant l'odeur mélangée de déodorant et de tabac froid. J'aurais voulu que ce moment ne s'arrête jamais, mais toutes les bonnes choses ont une fin pas vrai ? Foutu dicton de merde ! Toujours un qui vient gâcher tout.
Après quelques minutes qui parurent trop courte, je me retirai de son étreinte, puis je regardai devant moi à nouveau. Prise d'une soudaine envie de voir ce qu'il y avait au fond du parc, qui était réputé pour être assez grand, je marchai d'un pas rapide vers l'obscurité. Je remarquai que Raph' m'avait suivi, surpris ou bien inquiet de me voir partir comme ça, sans aucunes explications. J'étais imprévisible, il le savait bien. Il était curieux, je le savais aussi. On ne connaissait tellement bien que parfois, on aurait cru un vieux couple, je nous imaginais bien, dans cinquante ans, toujours en train de se chamailler, de se taquiner gentiment. Me cachant derrière un arbre, je le vis dans la pénombre me chercher dans le noir, j'étais juste derrière lui. Prise par une envie de l'embêter un peu, et de passer un bon moment avec lui, je me plaçai rapidement devant lui avant de le faire tomber lourdement sur le sol couvert de feuilles. Pour qu'il ne puisse pas se relever, je me mis sur lui, au sens propre sur terme. Un rire joyeux sorti de ma bouche, je souriais, et malgré la tristesse dans mes yeux bleu azur, j'étais heureuse. « Je t'ai eu. » murmurais-je. Je pouvais sentir son souffle chaud sur mon visage, j'étais si petite face à lui. Il aurait pu me tordre à nouveau les poignets comme l'avait fait. Hier. Je regardai ces derniers, pour voir les bleu avaient disparus, pas que l'esthétique me gênait, c'était juste que je voulais qu'ils partent vite. Regardant vers le banc là où nous étions, je me rendis compte que le parc était aussi grand qu'on me l'avait dit, la nuit. Je regardai à nouveau les yeux de Raph, ils brillaient dans la pénombre. Et pour finir, quand vous le regardez, droit dans les yeux, il faut que vous ne pensiez... À absolument rien d'autre. et mon esprit était vide de pensées.

(c) LJ & Lonely angel
Revenir en haut Aller en bas
Raphaël C. Anderson
Raphaël C. Anderson

RAPHAËL — « You jump, I jump. Right ? »


♠ Messages : 923
♠ À brisbane depuis : : 19/07/2010
Age : 28

BEHIND YOUR FAKE FACE.
âge du personnage ▬: Vingt-sept ans.
quartier ▬:
my bad relationships ▬:

But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. Vide
MessageSujet: Re: But don't believe her ◊ PV KAITLYN.   But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. Icon_minitimeLun 16 Aoû - 3:22

Musique
« I don't wanna touch you too much baby . 'Cos making love to you might drive me crazy. I know you think that love is the way you make it. So I don't wanna be there when you decide to break it »
But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. 30rt9fn But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. Mipj76 But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. 91f70p
© LONELY_ANGEL - LONELY_ANGEL - LONELY_ANGEL

Impitoyable destin. Indécente destinée. Incontrôlable futur. Pourquoi fais-tu souffrir à ce point ? Pourquoi te sens-tu obligé de créer des êtres pour les faire errer dans un océan de malheurs quelques temps plus tard ? Pourquoi ne leurs laisses-tu que l'espoir pour s'en sortir ? Pourquoi leurs dis-tu qu'il faut continuer à y croire ? Mais croire en quoi ? En toi ? En une force divine qui se moque totalement de la réalité ? En un être imaginaire dont l'existence même reste à prouver ? Qu'attends-tu, pour leurs envoyer de l'aide du haut de ta puissance ? Pourquoi les laisses-tu répéter qu'ils doivent tenter d'y croire ? De croire encore en leurs avenirs ? Pourquoi les laisses-tu se tuer aussi facilement ? Pourquoi ne peux-tu pas leurs apporter le bonheur, ne serait-ce qu'une fois dans leurs vies ? Ô grande destinée, si tu ne souhaites pas faire plus, offre leurs au moins ce qu'il y a de plus beau dans la vie : l'amour. Laisse-les aimer. Laisse-les chérir. Laisse-les se sentir vivants, au moins pour quelques instants. Regarde-les plonger leurs regards dans ceux d'une autre des tes créations. Vois ces lueurs de bonheur qui gravitent dans leurs regards. Admire leurs cœurs s'ouvrirent. Et merde.

Chaque personne trace son propre chemin, avance dans son propre sentier, créer sa propre route. Mais au final, tous se ressemblent plus ou moins. Les êtres marchent sur des travers. Des liaisons hypocrites les font sombrer dans la profondeur de l'oublie. De vaines promesses se créer au fur et à mesure que le temps passe, les narguant dès qu'il les rencontre. Eux. Pauvres mortels incapables de vivre une vie heureuse. Ou du moins normale. Ils avancent, ces Hommes vers un but qu'il ne connaissent pas. Une chose irréelle. Un destin déjà tracé. Ils continuent de lutter, comme s'ils avaient la possibilité de vaincre, au moins une fois. Mais quelque que soit le chemin interdit sur lequel ils avancent, ils recherchent tous à connaître un sentiment particulier. Celui qui change un homme. Celui qui modifie une femme. Celui que beaucoup pensent connaître, sans avoir idée du sens réel du mot le qualifiant. Cette sensation indescriptible qui les envahit soudain, entrant dans leurs corps, circulant dans leurs veines. Un sentiment qui leurs permettrait de décrocher le soleil, la lune et les étoiles si une certaine personne le souhaitait. L'Amour. Avec un grand ‘A’.

Cet avenir indécis, cette passion trop candide, ces illusions bercées d'envie, te feront tomber cette nuit au plus profond de l'ivresse. Ce vœux inconnu, cette façon de sombrer, te feront un jour comprendre le sens du verbe ‘aimer’.

Cette conscience, qui semblait dicter à Raphaël son futur, qui semblait décrire les actes qu'il devait réaliser. Tout cela était bien trop irréel. Pourtant il les comprenait, ces paroles. Il savait qu'elle avait raison, cette voix. Il le connaissait trop peu, ce sentiment. Et pour cause : il ne l'avait jamais ressentit. Aucun être n'avait réussit à lui montrer ce que c'était, qu'aimer. Était-il fait pour cela ? Finalement, tout les hommes avaient-ils droit à connaître cette sensation ? Ou était-ce réservé à une minorité, bien trop chanceuse ?

Il paraît que pour l'amour, un Homme serait prêt à faire n'importe quoi. Raphaël n'y croyait pas vraiment. Pouvait-on réellement mourir pour l'être aimé ? Pouvait-on réellement traverser le plus sombre des enfers pour vivre éternellement heureux aux côtés de cette personne soit-disant extraordinaire ? Il en doutait. Fortement même. Quelqu'un lui avait dit un jour, que trouver l'amour c'était comme commencer à vivre une seconde fois. Dans un monde où tout était beaucoup plus beau. Mais cette personne avait ajoutée qu'aimer, c'était se sacrifier. Courir dans une allée sombre en sachant qu'un gouffre attendait patiemment notre venue pour nous emporter dans un tourbillon nommé néant, mais continuer à avancer quand même. Aimer, c'est ne devenir qu'un funambule : marcher sur un fil et pouvoir tomber à chaque seconde. Risque de chuter dans un trou béant. Savoir que la chute sera mortelle. Mais s'aventurer quand même dans cette marche infernale. Comme un idiot. Et ce, pour les beaux yeux d'une femme.
Ils étaient là, assis, sur ce banc. Elle, Kaitlyn. Lui, Raphaël. Tellement différents et pourtant si semblables. Lorsqu'il la regardait, il ne voyait pas une jeune femme ayant neuf ans de moins que lui. Non, Raphaël voyait une personne souffrante, cachée derrière un masque de fer. Quelqu'un qui ne souhaitait, intérieurement, qu'à être secouru. Mais une de ses personnes qui n'avaient pas le droit de connaître le bonheur. Kaitlyn le sortit de ses pensées, elle le prenant dans les bras. Son étreinte fut forte. Il sentit les bras de la demoiselle se resserrer contre son corps, d'une façon qui ne lui ressemblait pas. Elle laissait bien trop apparaître ses émotions en cet instant. Mais cela ne le dérangeait pas. Bien au contraire. Elle enfouis sa tête dans le coup de Raphaël qui, à ce moment, semblait plus mort que vivant. Plongé dans une sorte de mutisme, rien ne pouvait le perturber. Se moment lui rappela l'instant où elle avait posé un léger baiser sur la joue du jeune homme. Ce geste, aussi insignifiant qu'il le paraît, l'avait touché au plus profond de lui-même. Se sentir proche d'elle le rendait différent. Elle lui faisait connaître quelque chose qui, jusqu'à présent, n'existait pas à ses yeux.

Rien … sauf le geste qu'elle fit. Kaitlyn se détacha de lui. Et ce fut comme s'il venait de perdre une partie de lui-même. Il s'était senti si bien, contre elle. Elle avança. Sa démarche fluide et gracieuse était si belle à regarder. Chaque pas qu'elle faisait restait graver dans la mémoire de Raphaël. Chaque geste qu'elle réalisait trouvait une place dans son esprit. Chaque regard qu'elle lui adressait réussissait à le figer sur place. Chaque parole qu'elle prononçait parvenait à rebondir dans sa tête. Chaque sourire qu'elle lui montrait faisait bondir son cœur dans sa poitrine. Petit à petit, les paroles qu'il avait entendu lui revenait en tête.

Ses yeux énigmatiques, son regard perçant, te feront perdre le sens de la réalité. Sa voix envoutante te fera connaître de nouvelles vérités. Ses mouvements interdits te fera sombrer dans la nuit.

Il paraît que vivre sans l'être aimé, c'est être éternellement torturé par une force invisible qui s'approprie votre esprit, vous rappelant à chaque instants de votre misérable existence tout les moments que vous avez partager avec cette personne. Il paraît … il paraît. Vivre sans Kaitlyn était tout simplement impossible pour Raphaël. Alors c'était ça, l'amour ? Rencontrer une personne, apprendre à la connaître pour en devenir dépendant ? Quelle belle façon de penser.

Kaitlyn sortit soudain de ce qui semblait être sa cachette -à savoir, derrière un arbre-. Profitant de l'effet de surprise produit, elle réussit à faire tomber Raphaël sur le sol. Afin qu'il ne puisse se relever, elle vint se mettre sur lui. « Je t'ai eu. » murmura-t-elle en souriant.

Quelqu'un m'a dit un jour, que lorsque l'on aime quelqu'un, chaque gestes que la personne vous adresse ressemble à un appel au secours. Je n'y croyais pas. Aujourd'hui, j'ai ouvert les yeux. Parce que lorsque je la regarde, lorsque je la sens contre moi, je vois briller dans ses yeux la détresse qu'elle tente de cacher. Parce que lorsque je la sens contre moi, mon cœur se met à battre plus rapidement, plus fortement dans ma poitrine. Parce que lorsque je l'aperçois, tout me semble beaucoup plus simple. Lorsqu'elle est près de moi, rien ne me paraît impossible. Alors c'est vrai, ce qu'ils disent tous ? Que l'amour rend fou. Raphaël Cole Anderson. Kaitlyn Prudence O'Connell. Je t'aime.
Revenir en haut Aller en bas
Kaitlyn P. O'Connell
Kaitlyn P. O'Connell

KAITLYN ▬ « These violent delights have violent ends »


♠ Messages : 303
♠ À brisbane depuis : : 10/07/2010
Age : 28

BEHIND YOUR FAKE FACE.
âge du personnage ▬: 18 ans
quartier ▬:
my bad relationships ▬:

But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. Vide
MessageSujet: Re: But don't believe her ◊ PV KAITLYN.   But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. Icon_minitimeMar 17 Aoû - 18:25

But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. 022a But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. 2qtxt9l But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. 238gg6

‘‘ PRISON GATES WON'T OPEN UP FOR ME
ON THESE HANDS AND KNEES, I'M CRAWLIN'
OH, I REACH FOR YOU ’’



En cet instant, je ne savais pas si je devais rire ou pleurer. Je ne savais pas si devais hurler ou me taire. Partir ou rester. J'étais stupide, j'étais jeune, j'étais pas prête. Je ne l'ai jamais été, je n'ai jamais été vraiment prête pour aimer, pour vivre avec quelqu'un. J'avais trop donner pour en fin de compte tout perdre. C'était trop risqué de tenter avec Raphaël, je ne voulais pas prendre ce risque, il était trop précieux pour que je le perde. Il était tout ce qui comptait à présent, mais il ne le saurait jamais. Je savais aussi qu'un jour, il devrait avancer, un jour, il trouverait quelqu'un qui l'aimera, et quand ce jour arrivera, je pense que je me laisserais mourir. Je m'étais découvert une jalousie maladive à son égard, et ça me tuait. J'étais forte avant, je n'avais besoin de personne, les gens entraient et sortaient tout aussi rapidement dans ma vie. Pourquoi il avait tout bouleversé ? C'était bien, comme ça l'était, pas d'attache, rien que de l'affection passagère. C'était ce que je voulais, et j'étais devenu une personne différente. Je ne m'en fichais plus autant qu'avant. Je compatissais, j'aimais, je pardonnais. Les choix devenait de plus en plus difficile à faire, et les secondes s'égrainaient trop rapidement pour que j'ai le temps de prendre les bonnes décisions. J'avais l'impression que tout changeaient autour de moi sans que je puisse retenir les choses les plus importante. J'avais l'impression que tout changeait et que je restais là, toute seule au milieu de la foule trop dense pour moi. Et personne ne me voyait, j'étais comme invisible et ils étaient tous là, en train d'avancer, traçant leur propre chemin, faisant leur propre route. Je devais faire comme eux mais j'étais incapable de bouger. Incapable de vivre. Incapable de mourir. Incapable d'aimer comme il le faudrait. Quand certains pensaient à leur avenir, ils se voyaient diplômé, heureux, certainement en couple. Quand moi je regardais vers l'avenir, je ne voyais que le néant. Le noir complet. La solitude. La mort.
Comme je le disais, les choix devenaient de plus en plus difficile. Les deux solutions possible étaient toujours à l'opposé, et j'avais la sensation de toujours choisir la mauvaise chose. De prendre la mauvaise décision, je voulais changer, je voulais être quelqu'un de différent. Paradoxalement, je ne voulais pas changer parce que je savais que sinon, il s'éloignerait de moi, et me prendrait pour une autre personne que je ne suis pas. Ils ont tous changés pourtant. Lukà, Dean, Jude, Anthéa. Tous avait subi un énorme choc dans leur vie, et maintenant, ils étaient devenus ces personnes qu'ils montraient au reste du monde. Mais je n'étais pas dupe. Je savais que ce n'était qu'une vulgaire mascarade destinée à se protéger des autres, prétendre être quelqu'un d'autre pour effacer la peine. C'était judicieux. Pour ma part, j'avais décidé depuis Isabella, que je ne m'attacherais plus jamais à quelqu'un. Malheureusement, beaucoup trop avait réussi à se faire une place dans ce cœur froid et distant qu'est le mien. Ils avaient compris que je n'avais besoin que d'attention, d'amour. Choses qui m'avaient étés refusées avec ma mère. Elle avait tout donné à mon frangin. Moi, je n'étais que cette erreur qu'ils avaient faite, cette fois où la pilule que ma mère prenait n'avait pas marché. Cette fois où il fût trop tard pour avorter. Voilà ce que j'étais. Et comme elle me l'avait répété. Je n'étais rien du tout, j'étais comme la poussière qu'on trouvait derrière les meubles. Invisible aux yeux des autres et pourtant présente. Il n'y avait eu que Raphaël qui m'avait considérée différente depuis le début. Il m'avait comprise parce qu'il était comme moi au fond. Il avait cette même haine de la vie et des gens. Il avait cette même souffrance dissimulée au fond de lui. Il avait ce même regard triste, cette même lueur éteinte dans ses yeux. Je voulais lui redonner confiance, je voulais tout faire pour qu'il aille mieux. mais je savais, que c'était impossible. Cette douleur qui nous transperçait à chaque respiration, qui nous rendaient froid, silencieux, torturé, était tout ce qui nous restait, la seule chose qui nous permettait encore de continuer à se battre pour obtenir une quelconque rédemption, qui n'arriverait jamais. L'espoir que rien n'était impossible était ce qui nous donnait l'impression de vivre encore un peu. Des ombres parmi les vivants.
« Je t'ai eu. » avais-je murmuré à quelques millimètres de son oreille. Le silence qui s'empara de nous était reposant, chaleureux, contre toutes attentes, ce n'était pas un de ces silences qu'on avait peur de briser parce qu'une dispute arriverait, c'était un de ceux qui était des plus calme, ceux qu'on préfère garder de crainte de détruire un moment magique. Après quelques minutes, je reposai ma tête sur son torse, fixant un point dans l'obscurité que je ne pouvais voir. Je fermai les yeux, tellement apaisée d'être là, contre lui, même si la température de dehors ne devait pas dépasser les 10 degrés. « As-tu déjà fait quelque chose de mal, en toutes connaissance de cause, à quelqu'un que tu aimes, parce que tu as peur de ce qui pourrait se passer ensuite ? » demandais-je, doucement, la phrase était presque inaudible et seul Raphaël pouvait l'avoir entendu. Je pensais à ce qui c'était passé quelques jours plus avec Dean, la sensation de culpabilité qui m'avait empoignée à chaque baisers. « Parce que moi oui. » ajoutais-je, plutôt bouleversée. Il n'avait sûrement pas comprit, je ne voulais pas qu'il me demande si ça allait ou quelque chose du genre. Ça ne ferait que me torturer un peu plus.
Je fermai même les yeux face à lui, ça me faisait même mal de devoir le regarder. Ça me faisait mal de devoir penser à ce qu'il ressentirait si je disparaissais, je savais déjà que je n'arriverais pas à vivre si il s'en allait du jour, je n'arriverais pas à vivre avec ça. Je voulais tellement être honnête avec lui, sous le coup de l'impulsion, je voulais lui révéler ce que je pensais, connaissant les conséquences de mon acte « Je t'aime » avais-je dit, le plus rapidement que je le pu. J'ajoutai immédiatement « Comme un ami. Tu sais, comme quelqu'un à qui tu tiens. » je n'avais pas réussi. Parce que ce n'était pas moi, parce que ça ne le serait plus si je le disais aussi simplement. Ce ne serait plus nous. On savait bien l'un et l'autre qu'on était plus que de simples "amis" mais on ne disait rien. Parce que ça, cet espèce de jeu qu'on avait instauré, c'était tout ce qu'on avait. Ce jeu de l'oie... -et voilà comment on casse trois paragraphes de magnifiques pensées.- ce jeu de celui qui arriverait le plus vite à un point donné, c'était comme ça qu'on s'aimait. Qu'on se démontrait cet amour. Mais un jour, on devrait évoluer. Parce que tous le monde doit le faire un jour, parce que ça arrive à chaque fin de quelque chose. On peut le voir de nombreuses fois, dans toute les choses qui sont autour de nous. La musique, le dessin, le cinéma, l'homme... Tout change. C'est dur, mais c'est ce qui arrive, et nous, pauvre être humains inoffensif, aussi important que des grains de poussière dans tout le monde, n'y pourront rien. Et la seule chose qu'on peut faire, c'est évoluer avec. Sinon, on se retrouve sur le côté du chemin, seul, alors que les autres sont devant nous, prêt à subir le changement plutôt que de l'apprécier. Un jour viendrait où Raphaël et moi serons obligé de faire ça. Ensemble.

(c) LJ & WILDBITTERNESS &Lonely angel
Revenir en haut Aller en bas
Raphaël C. Anderson
Raphaël C. Anderson

RAPHAËL — « You jump, I jump. Right ? »


♠ Messages : 923
♠ À brisbane depuis : : 19/07/2010
Age : 28

BEHIND YOUR FAKE FACE.
âge du personnage ▬: Vingt-sept ans.
quartier ▬:
my bad relationships ▬:

But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. Vide
MessageSujet: Re: But don't believe her ◊ PV KAITLYN.   But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. Icon_minitimeMer 18 Aoû - 0:05

Musique
« My girl, my girl, where will you go ? I'm going where the cold wind blows. In the pines, in the pines, where the sun don't ever shine. »
But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. Vhx5r5 But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. 2r47okn But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. 2w72t5x
© LONELY_ANGEL - LONELY_ANGEL - LONELY_ANGEL


Bordel de merde, je t'aime. Kaitlyn Prudence O'Connell, je t'aime. Pensa-il, alors qu'il était allongé sur le sol, et qu'il la voyait, elle tout près. Comment était-ce possible ? Comment avait-elle réussit à s'emparer de son corps aussi facilement ? Comment était-elle parvenue à prendre possession de son âme aussi rapidement ? Il n'en savait rien.

« As-tu déjà fait quelque chose de mal, en toutes connaissance de cause, à quelqu'un que tu aimes, parce que tu as peur de ce qui pourrait se passer ensuite ? »
demanda-t-elle dans des paroles qui ressemblaient plus à un murmure presque inaudible qu'à autre chose. « Parce que moi oui. » ajouta-t-elle après quelques secondes silencieuses. Cette question, Raphaël aurait préféré ne jamais l'avoir entendu. Bien évidemment, qu'il avait déjà vécu cela. Il la connaissait, cette sensation amère de regret. Il l'avait déjà accueillit au plus profond de lui, cette sensation de trahison envers quelqu'un. Il avait vécu avec cette horrible impression d'impuissance qui tiraille une personne, lui donnant l'illusion que quelqu'un est sur le point de le déchirer de l'intérieur, de lui couper toutes ressources. La première fois qu'il l'avait réellement ressentit fut le jour où il décida de partir de sa terre natale, de son Angleterre, dans l'espoir de tout recommencer, depuis le départ. Il savait très bien ce qu'éprouverait sa mère -du moins, pseudo-mère- lorsqu'elle le verrait la quitter, partir vers des nouveaux horizons. Mais il l'avait fait quand même, sans jamais se retourner, sans jamais oser la regarder dans les yeux une nouvelles fois, sans jamais pouvoir la fixer de nouveau. Mais ce sentiment, il l'avait ressentit de nombreuses autres fois. Il répondit donc sincèrement, sur un ton on ne peut plus grave. « Ouais, je crois que ça m'est déjà arrivé. »

“ Parce que moi oui ”. Ces quelques mots, que Kaitlyn lui avait adressé quelques instants plus tôt ne cessaient de se faire entendre dans la mémoire de Raphaël. Ils résonnaient, telle une cloche qui voudrait lui faire comprendre qu'il ne devait pas simplement les entendre, mais qu'il devait les comprendre. Comme s'ils lui étaient adressé. Une certaine douleur lui noua les entrailles à cette pensée. La façon dont elle lui avait parlé ne faisait que renforcer cette soudaine impression venue de nul part. Mais il n'eut pas le temps de continuer son débat solitaire.

« Je t'aime » dit-elle avec une rapidité déconcertante. Le cœur de Raphaël accéléra ses battements dans sa poitrine. Elle l'avait dit. Un sourire grandissant vint s'installer sur son visage. Pendant quelques instants, bien trop courts à son goût, Anderson se sentit comme dans un rêve. Elle lui avait dit. Deux mots. Sept lettres. Qui résonnaient maintenant dans son esprit. Sa conscience lui conseilla d'être prudent, de ne pas s'emporter trop vite, mais une fois de plus, il la rejeta, trop heureux de les avoir entendu, ces quelques paroles. Malheureusement pour lui, et pour son rêve éveillé, la phrase de son amie n'était pas terminée. « Comme un ami. Tu sais, comme quelqu'un à qui tu tiens. » Le sourire de Raphaël disparu très rapidement. Comment avait-il pu se laisser prendre si facilement dans les filets pourtant bien visibles de ces beaux yeux clairs qui se posaient sur lui. Pour mieux le transpercer. Du moins, il en eut l'impression. Il voyait dans son regard une brillance imaginaire qui s'était installée là pour pouvoir le fixer, lui montrer qu'il n'était qu'un prisonnier dans sa prison dorée, un grand rêveur qui ne voyait pas la réalité des choses. Un imbécile qui s'était laissé emporté par les flots tumultueux des océans. Un pauvre con qui s'était laissé enchanter par les chants magnifiques d'une sirène humaine. Quiconque l'aurait vu aurait rit de son pathétique. Comment avait-il pu croire qu'elle lui révèlerait vraiment qu'elle l'aimait, sans rien ajouter après ? A cet instant, il ne voyait plus Kaitlyn, il ne voyait plus la personne qu'il aimait en face de lui. Non, il apercevait une force invisible qui avait prit possession du corps de cette dernière. Il avait l'impression que le diable lui-même le regarder de son vil œil.

Ce vœux inconnu, cette façon de sombrer, te feront un jour comprendre le sens du verbe ‘aimer’.

Il venait de sombrer. Dans un oubli profond. Ou personne ne penserait à venir le chercher. Un lieux sombre, pire que l'enfer lui même. Son imbécillité l'avait perdu. Le voile installé sur ses yeux l'avait entravé, l'avait aidé à tomber du fil sur lequel il marchait. Kaitlyn … Ce nom, marqué au fer rouge sur son cœur, rebondissait dans sa tête.

« Moi aussi, je tiens beaucoup à toi Kaitlyn. C'est pour ça que je t'interdis de me reparler comme tu l'as fait. Je t'interdis de partir. Tu m'entends ? Je te l'interdis. Je t'ai promis que j'en parlerai à personne. Promet moi … Tu dois me promettre d'arrêter de penser des conneries pareilles Kait'. » dit-il sur un ton à la fois triste et sincère. Il avait pensé à lui avouer. Mais le faire maintenant aurait été idiot. Après tout, ils ne partageaient pas les mêmes sentiments. Pour elle, Raphaël n'était qu'un très bon ami. Alors que pour lui, Kaitlyn était quelqu'un qui aurait toujours une place réservée au fond de lui-même. Quoi qu'il arrive. Quoi qu'il advienne.

Le jeune homme profita de cet instant pour se relever comme il le put. Il ne se mit pas debout, mais resta plutôt assis et attrapa Kaitlyn dans ses bras, la forçant à s'appuyer contre lui. « Kait' ? » demanda-t-il d'une faible voix. « Si un jour, un très bon ami t'avouait que tu es plus que ça pour lui, tu ferais quoi ? » Raphaël regretta ses paroles quelques secondes après les avoir prononcé. Comment allait-elle le prendre ?

Ses mouvements interdits te feront sombrer dans la nuit.
Revenir en haut Aller en bas
Kaitlyn P. O'Connell
Kaitlyn P. O'Connell

KAITLYN ▬ « These violent delights have violent ends »


♠ Messages : 303
♠ À brisbane depuis : : 10/07/2010
Age : 28

BEHIND YOUR FAKE FACE.
âge du personnage ▬: 18 ans
quartier ▬:
my bad relationships ▬:

But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. Vide
MessageSujet: Re: But don't believe her ◊ PV KAITLYN.   But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. Icon_minitimeMer 18 Aoû - 1:52

But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. Jaredleto262 But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. 29zet1s But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. 11jumit

‘‘ WHEN YOU RUN INTO MY ARMS
WE STEAL A PERFECT MOMENT
LET THE MONSTERS SEE YOU SMILE
LET THEM SEE YOU SMILING ’’



Sourire. Une simple chose qui peut en dissimuler un tas d'autres. La tristesse, la joie. L'espoir, le désespoir. L'amitié, la haine. L'amour. Quand je souriais à Raphaël, je ne pouvais m'empêcher de penser que c'était par amour. Je l'aimais à un tel point que ça me faisait mal, que ça me détruisait. J'avais l'impression d'être abandonnée sans lui, sans personne qui puisse me voir, m'entendre ou me comprendre. J'étais comme dans une pièce vide et dépourvue de lumière, et personne ne venait m'en tirer. J'avais besoin d'être sauvée. J'avais besoin qu'il vienne, lui et personne d'autre. Peu importe le temps qui passera, même après des années et des années, rien ne pourrait changer cette vérité. C'était lui, c'était lui depuis le début. Je le savais au fond de moi sans vouloir me l'avouer, il était ... Tellement de choses. La moindre de ses paroles me redonnait de la force. Entendre le son de sa voix m'était nécessaire, vital. Essayez de vous arracher les poumons avec un couteau à beurre, et vous ressentirez ce que je ressens lorsqu'il est loin de moi. C'était pitoyable, j'étais pitoyable, et j'en étais consciente. Il était plus fort que moi, je ne pouvais plus m'échapper, j'avais perdu cette possibilité il y a longtemps. Pourtant, m'enfuir aurait été la chose la plus simple à faire, celle qui m'aurait protégé si un jour, il décidait que je n'en valais plus la peine. Moi même, je ne croyais pas que je valais la peine d'être sauvée. J'étais devenu quelqu'un d'insignifiant, qui avait commis trop d'erreurs pendant trop longtemps et qui n'avait pas assez essayé de les réparer. J'étais cette personne vide qui ne satisferait même pas la mort elle même. Je pensais qu'il était inutile d'essayer avec moi, inutile de souiller son âme pour moi. Parce que j'avais été trop froide et trop stupide pour me rendre compte de ce qui comptait vraiment. Trop stupide pour me rendre compte que parfois, la vie réservait de belles surprises qui, elles, valaient la peine d'être vécue. Si l'on faisait attention, si l'on regardait où il fallait, on pouvait s'apercevoir que quelques personnes, avaient réussi à interpréter les signes, avait réussi à mourir, aussi bien qu'elles avaient vécus.
C'était arrivé à tout le monde de toutes façons. Chacun avait ressenti cette impression, qui torture l'esprit et qui nous rends coupable. À l'heure d'aujourd'hui, je ne l'avais que trop ressenti, et c'était mal, mal parce que ça prouvait que j'étais égoïste. J'avais préféré commettre un acte blessant plutôt que d'affronter la réalité. J'avais préféré détruire plutôt que de construire. J'avais préféré coucher avec quelqu'un d'autre, en espérant que j'arriverais à oublier Raphaël. J'avais préféré imaginer que c'était lui. Parce que j'aurais aimé que ce soit lui. Pas parce que j'étais droguée, pas parce que c'était lui qui était là, et que ça aurait tout aussi pu être un autre. Je voulais que ce soit lui que je l'aimais à m'en damner. Je ferais tout pour lui. Je tuerais pour lui. Je mourrais pour lui. Quel que soit le prix à payer, quel que soit le châtiment qui devait m'être infligé, je le subirais. N'est-ce pas ça, aimer ? Se donner à l'autre sans retenue, tout donner pour l'autre ? Même si l'on est pas sûr de recevoir en retour ? J'aimais à penser que j'avais raison. Parce que si c'était vrai, parce que si toutes mes pensées étaient aussi juste les unes que les autres, ça voulait alors dire que j'étais prête. Pour tout ce qui se passerait après. J'étais prête à affronter tout et pire encore. J'étais prête à vivre pour lui, même si ça voulait dire que j'étais aussi prête à mourir pour lui alors que son cœur appartenait à une autre femme. J'étais prête. Pour toute les possibilités que la vie nous offrait. Il était ce qu'il était, et comment ne pouvais-je pas succomber ? J'avais parfois l'impression qu'il n'y avait que lui qui puisse me convenir, qu'il n'y avait que lui qui comptait, dans le monde entier. Je savais aussi, qu'un jour, peut être -et croyez-moi, j'espérais que ce jour ne vienne jamais- il évoluerait, et tomberait amoureux d'une fille. Et moi, je retournerais dans cette pièce noire qu'il avait en parti éclairé. Et j'y mourrais.
« As-tu déjà fait quelque chose de mal, en toutes connaissance de cause, à quelqu'un que tu aimes, parce que tu as peur de ce qui pourrait se passer ensuite ? » question lourde de sens pour lui. « Parce que moi oui. » je savais que cette question l'avait torturé plus qu'autre chose, et je m'en voulais pour ça. Je ne pouvais pas supporter cette vision de lui, qui souffrait à cause de moi. « Ouais, je crois que ça m'est déjà arrivé. » parlait-il de son passé ? Sûrement. J'aurais voulu lui enlever ce poids sur les épaules, et le prendre sur les miennes. Il n'y avait rien que je ne ferais, pour lui. « Je t'aime » trois petits mots, qui semblait l'avoir rendu heureux. Ses lèvres s'était étirés en un magnifique sourire, et j'avais presque senti les battements de son cœur s'accélérer. « Comme un ami. Tu sais, comme quelqu'un à qui tu tiens. » Pourquoi est-ce que j'avais continué ?! Pourquoi ça m'avait fait peur ?! Pourquoi est-ce que j'avais peur du bonheur en lui même ? Pourquoi est-ce que j'avais peur que si je me laissais aller ne serait-ce qu'une seconde, je perde tout ? Pourquoi je n'arrivais pas à le croire, à comprendre ? J'avais été trop déçue, trop trahie, et il en payait les frais. Son sourire s'était estompé, son regard était devenu triste. Je l'avais encore une fois, fait souffrir. Je méritais la pire des douleurs, physique et morale, après ça. Vivre ou survivre ? Telle était la question. Vivre pour Raphaël, ou survivre pour ne pas le faire souffrir. Pour qu'un jour, il puisse connaître une personne qui l'aime, et ne lui fasse pas subir ce que moi je lui faisais vivre, chaque jour. Pourquoi je n'arrivai pas à laisser parler mon cœur autant face à lui que je le faisais en pensées ? Si il avait pu lire ces dernières, je pouvais jurer que son magnifique sourire serait réapparu.
« Moi aussi, je tiens beaucoup à toi Kaitlyn. C'est pour ça que je t'interdis de me reparler comme tu l'as fait. Je t'interdis de partir. Tu m'entends ? Je te l'interdis. Je t'ai promis que j'en parlerai à personne. Promet moi … Tu dois me promettre d'arrêter de penser des conneries pareilles Kait'. » sincère, triste, désemparé. C'est ce que j'entendais dans sa voix. Parfois, les émotions qui l'on transmet par la parole parlent pour nos pensées. « Soit. Je le ferais. Je me battrai. Pour toi. Et uniquement pour toi. » Je lui disais la vérité, la stupide vérité qui me faisait si mal. Il se redressa, et pendant un instant, j'eus peur qu'il se relève, et que tout soit fini. En fait, il s'assit simplement, et me rapprocha le plus possible de lui. Je positionnai ma tête contre son épaule. « Kait' ? » m'interpella t-il quelques minutes plus tard. Je relevai ma tête pour le regarder parler. « Si un jour, un très bon ami t'avouait que tu es plus que ça pour lui, tu ferais quoi ? » je voulais qu'il parle de moi. Je le voulais plus que tout au monde, et pourtant, mon esprit me répétait que c'était impossible. Je voulais l'ignorer, pour une fois. « Je pense que je tenterai le coup. Même si j'ai peur d'être abandonnée, une fois de plus, et même si ça me tuerait si il partait, je tenterai le coup. Je pense que j'ai envie de croire que tout le monde devrait avoir la chance d'être aimé un jour. Mais... Je sais que j'aurais besoin, tu sais, d'un peu de temps. » murmurais-je, ne lâchant jamais son regard. Oui, tout le monde. Même lui et moi.

(c) LJ & WILDBITTERNESS & Lonely angel
Revenir en haut Aller en bas
Raphaël C. Anderson
Raphaël C. Anderson

RAPHAËL — « You jump, I jump. Right ? »


♠ Messages : 923
♠ À brisbane depuis : : 19/07/2010
Age : 28

BEHIND YOUR FAKE FACE.
âge du personnage ▬: Vingt-sept ans.
quartier ▬:
my bad relationships ▬:

But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. Vide
MessageSujet: Re: But don't believe her ◊ PV KAITLYN.   But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. Icon_minitimeMer 18 Aoû - 23:41


« But Angie, I still love you, Baby, ev'rywhere I look I see your eyes. There ain't a woman that comes close to you come on baby, dry your eyes. But Angie, Angie, ain't it good to be alive. Angie, Angie, they can't say we never tried. »
But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. Rmjij7 But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. 345gfm9 But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. W7hm6r
© LONELY_ANGEL - LONELY_ANGEL - LONELY_ANGEL



Bordel de merde, comment t'as pu être aussi con ? Pensa Raphaël, les yeux emplis de tristesse. Comment avait-il pu penser que Kaitlyn O'Connell pouvait être intéressée par ses beaux yeux ? Ils étaient de très bon amis, mais ne pourraient jamais être plus. Que d'injustice. Pourquoi était-il fou d'elle sans que l'on puisse lui accorder ce qu'il souhaitait ?

Il sentait la douleur envahir son ventre, comme si elle voulait l'empoisonner, s'introduire dans tout son corps, parcourir ses veines, naviguer avec son sang. Mais ce n'était pas quelque chose de physique. Non, un coup ne lui aurait pas fait aussi mal. Ce mal là le parcourait entièrement, ne laissant aucune parcelle de son corps en paix. Il avait l'impression que son âme était elle-même sur le point de quitter sa peau, pour aller rejoindre un ciel inconnu, un endroit auquel il ne croyait pas. Sa propre connerie le blessait. Sa propre imbécillité le faisait souffrir. Il savait qu'il n'aurait pas du se laisser emporter par ces nouveaux sentiments qui grandissaient en lui au fil des secondes, des heures et des jours. Tel un adolescent ignorant, candide, il n'avait pas suivi les ordres que sa conscience lui dictait. Son cœur n'était qu'un rescapé de guerre, revenu à genoux, et à qui il n'avait été autorisé qu'une seule chose : se taire. Comment avait pu espérer qu'elle plus lui ne pouvait être égal qu'à un ? Comment avait-il pu continuer d'y croire, jusqu'à la fin. Comment avait-il pu pense ne serait-ce qu'une seconde que leurs destins ne pouvaient qu'être liés ? Illusions. Fantasmes. Voeux. Espoir. Doux mirages. Pourquoi tentez-vous de l'empoisonner, de l'enfermer ? Son cœur saignant n'est-il pas déjà une preuve importante de sa douleur ?! Il faut croire que non. Ô grandes obsessions. N'avez-vous pas honte de lui rappeler qu'il n'est qu'un pantin entre vos mains ? Qu'un pion parmi tant d'autres ? Qu'un être insignifiant à vos yeux ?

« Je t'aime »
Ces mots, provenant de cette femme, il les avait déjà entendu des centaines de fois … dans ses rêves les plus beaux. Mais lorsqu'il avait les yeux clos et que son esprit vagabondait dans le monde de la nuit, Kaitlyn n'ajoutait pas qu'elle l'aimait comme un ami, comme une personne importante à ses yeux. Elle le disait simplement. Je t'aime. Dans ses rêves, il lui répondait que lui aussi, il l'aimait. Avec beaucoup de facilité d'ailleurs. Tout était beaucoup plus simple à avouer, au plus profond de ses songes. Il lui suffisait d'ouvrir la bouche pour permettre à la barrière formée par ses lèvres de s'abaisser, laissant passer ces mots, si importants pour lui, mais si difficiles à prononcer. De toute façon, maintenant, il n'aurait plus à se demander s'il devait parler ou non. Ses sentiments n'étaient pas partagés. Point final. Échec et mat. La partie était terminée. Et ce jeu ne pourrait recommencer. Kaitlyn avait gagné. Raphaël était vaincu. Son cœur pourrait enfin redevenir ce qu'il avait toujours été : froid, meurtri, mort. Il n'aurait plus besoin de respirer, il ne ressentirait plus l'envie de continuer à avancer. Cette fois ci, le Roi était tombé, l'échiquier avait été rangé. Les pièces avaient été jetées.

Trop faible, trop lent, trop peu méthodique. Il l'avait été. Trop effrayé ? Surement. Révéler ses sentiments se trouvait être une épreuve beaucoup plus difficile qu'il avait pu l'imaginer. Raphaël savait, qu'un jour, il devrait continuer à avancer, sans elle. Kaitlyn trouverait quelqu'un qu'elle aimerait -si ce n'était pas déjà fait- et parcourrait le monde en sa compagnie. Pendant que lui, abandonnerait lentement tout espoirs en la regardant s'éloigner.


« Soit. Je le ferai. Je me battrai. Pour toi. Et uniquement pour toi. » promit-elle sur un ton qui paraissait sincère. Sans le vouloir, elle venait de le faire souffrir une seconde fois. “Pour toi” … Qu'aurait-il fait, pour elle ? Que devrait-il faire, pour elle ? Que fera-t-il, pour elle ? Des sentiments se battaient au fond de son esprit. D'un côté, l'amour, bien évidemment, qui brillait telle une flamme, qui ne cessait de grandir, brulant tout sur son passage. Il était beau, ce feu. Majestueux. Puissant. Mais il était surtout meurtrier. De l'autre côté, l'envie. L'envie de lui dire que bordel de merde, il traverserait n'importe quelle épreuve pour qu'elle lui dise “Je t'aime. Raphaël, je t'aime”. La souffrance, le mal, le diable et la mort elle-même ne pourrait l'arrêter s'il devait les combattre en duel afin de l'entendre lui dire ces quelques mots.

« Je pense que je tenterai le coup. Même si j'ai peur d'être abandonnée, une fois de plus, et même si ça me tuerait s'il partait, je tenterai le coup. Je pense que j'ai envie de croire que tout le monde devrait avoir la chance d'être aimé un jour. Mais … je sais que j'aurai besoin, tu sais, d'un peu de temps. » dit-elle en appuyant délicatement sa tête contre l'épaule de son ami, qui avait fermé les yeux quelques instants. Elle n'avait donc pas compris. Elle n'avait pas compris qu'il parlait de lui … et d'elle. Ou du moins, elle ne voulait pas le montrer.

« Merci. Parce que … je l'aime, cette amie. Mais … elle m'a dit un jour, alors qu'elle était assise contre moi, que je n'étais qu'un ami pour elle. Quelqu'un à qui elle tenait. Mais bordel Kait', je me sens différent quand je la regarde. » confia-t-il en regardant l'environnement qui s'étendait autours de lui. Le parc était désert. Vide. Ces dernières phrases, qu'il avait prononcé, parlaient bien évidemment de Kaitlyn. Une nouvelle fois, il regretta de les avoir dit quelques secondes plus tard. Seulement, il avait pensé que lui avouer de cette façon le soulagerait. Ce n'était pas le cas. Bien au contraire. Chaque parcelle de son corps, chaque partie de son âme hurlaient qu'il avait fait une énorme erreur. La douleur apparaissait dans son regard céruléen. Une drôle de sensation remontait le long de sa gorge.

Ô douleur. Quand cesseras-tu donc de le tirailler. Accorde-lui au moins le repos éternel dans un monde où il ne connaîtra plus le mal. Ô peur. Quitte son corps, va t'installer dans celui d'un autre. Ô amour. Libère-le de ton serment maléfique …
Revenir en haut Aller en bas
Kaitlyn P. O'Connell
Kaitlyn P. O'Connell

KAITLYN ▬ « These violent delights have violent ends »


♠ Messages : 303
♠ À brisbane depuis : : 10/07/2010
Age : 28

BEHIND YOUR FAKE FACE.
âge du personnage ▬: 18 ans
quartier ▬:
my bad relationships ▬:

But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. Vide
MessageSujet: Re: But don't believe her ◊ PV KAITLYN.   But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. Icon_minitimeSam 28 Aoû - 15:53

But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. Dfh But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. 837068effybackh But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. Vglk08

‘‘ CAUSE IT'S YOU AND ME AND ALL OF THE PEOPLE WITH NOTHING TO DO
NOTHING TO LOSE
AND IT'S YOU AND ME AND ALL OF THE PEOPLE
AND I DON'T KNOW WHY, I CAN'T KEEP MY EYES OFF OF YOU ’’



Le cœur a ses raisons que la raison ignore. Cette nuit, je ne savais jamais quand est-ce qu’il fallait rire ou pleurer. C’était si bizarre, si différent de cette routine que nous avions instauré au fil des jours, et des mois que l’on se connaissait. On avait peut être changé ? En une nuit ? Non, impossible. Je crois bien que la dispute d’hier, et notre discussion d’aujourd’hui nous avait fait comprendre une chose : l’importance de l’amitié. Et dans ce cas-là, de l’amour. Pourquoi je ne m’en étais pas rendue compte plus tôt ? Si ça avait été le cas, peut être que je serais heureuse, peut être que je ne penserais pas à me laisser mourir. Peut être que j’aurais régler tout mes problèmes et la vie serait si parfaitement ordinaire. Pas de pensées suicidaire, pas de crises de larmes à la fin de la journée, après avoir entendu une fois de plus les paroles blessante de celui qui était mon frère. Le passé appartiendrait au passé, et je n’aurais pas à y rester enchaînée, comme une prisonnière. Les cicatrices ne seraient que visible physiquement, et j’arriverai à oublier leurs origines parfois. J’arriverai à me dire que ce n’était qu’un mauvais moment à passer. Les amis que j’ai perdu ne seraient plus une source de culpabilité, et au contraire, ils seraient ma force. Ils me rappelleraient que l’on doit se battre chaque heure encore plus que la précédente sous peine de tout perdre, et de se retrouver perdu, au fond du gouffre. J’en voulais à la vie pour ne pas me permettre cela, je lui en voulais à un point… Je me sentais toujours comme une moins que rien, et c’était de sa faute. Ce putain de destin m’avait tout pris. Tout arracher. Mon père, mon enfance, ma joie, mes amis, ma capacité à relativiser. Tout. Je n’étais maintenant qu’une vulgaire jeune femme parmi tant d’autres, perdue dans la masse avec ses problèmes, trop grands pour être régler en un claquement de doigts. Trop petit pour nécessiter une quelconque aide divine et trop banal pour attirer l’attention de qui que ce soit. Mais peut être pas assez petit pour attirer l’attention de Raphaël. Il ne s’en fichait pas. Il était le seul qui s’y était toujours intéressé. Comme moi je l’avais fait pour lui. C’était pour ça, entre autres, que je l’aimais.
Je voulais qu’il s’en sorte, plus que tout, plus que moi. Je voulais qu’il soit si banalement heureux à mes côtés. Je voulais hurler comme une folle que je l’aimais, mais je n’y arrivais pas, je le voulais pourtant, Ô comme je le voulais. Mais les mots restaient coincés dans ma gorge, comme impossible à sortir, comme impossible à m’entendre dire. Je voulais qu’il le sache pourtant, car si j’attendais, il allait partir, avec quelqu’un d’autre, et je serais seule, si seule que je voudrais me retirer, partir, m’enfuir, mourir. Parce que c’est toujours la solution la plus simple n’est-ce pas ? Mourir pour obtenir l’absolution, pour ne plus jamais ressentir la douleur, pour ne plus jamais se demander pourquoi on a pas fait ça ou cela. La vérité, c’est que j’aimerai ne plus rien ressentir du tout. Un cadavre dans un corps vivant et respirant l’air pur de la planète. Tout ce qui était ici ne m’intéressait plus et seul Raphaël était capable de combler ce vide, remplir ce verre que je voyais à moitié vide plutôt qu’à moitié plein. Enlever la peine, la souffrance, la solitude, l’oubli, c’était ma volonté la plus chère. Tout oublier pour tout recommencer. Et il n’y avait que deux solutions à cela. La mort ou l’amour. Dire que je n’avais qu’à dire deux petits mots, que des millions de personnes avaient déjà dit. Que j’avais déjà dit. Sauf que cette fois, c’était différent, je les pensais ces mots. J’avais dû dire des centaines de fois « Je t’aime » auparavant. Sans vraiment le penser. Mais cette fois c’était vrai, c’était réel, ce n’était pas n’importe qui en face de moi. C’était lui. C’était LA personne. C’était lui, le bon. Je le savais. Depuis le début. Je le savais. Je voulais juste qu’on se donne une chance, et je n’arrivais pas à m’en donner les moyens. Quand il avait commencé à parlé du fait qu’il considérait qu’une de ses amies était plus que ça… J’ai senti mon cœur se briser, en milles morceaux, j’ai senti les battements de mon cœur devenir des coups tranchant dans ma poitrine. J’avais parlé avec mon cœur, ensuite, parce que je savais qu’il en avait besoin. Mais ma voix trahissait cette douleur, et je ne pouvais rien y faire pour l’en empêcher.
« Merci. Parce que … je l'aime, cette amie. Mais … elle m'a dit un jour, alors qu'elle était assise contre moi, que je n'étais qu'un ami pour elle. Quelqu'un à qui elle tenait. Mais bordel Kait', je me sens différent quand je la regarde. » me dit-il. À cet instant, je cru alors comprendre. Il ne parlait pas d’une de ses amies que je ne connaissais pas. Il parlait de moi, il parlait de moi et de lui. Il disait qu’il m’aimait. Il disait qu’il m’aimait, moi, Kaitlyn. Bordel il… J’avais l’impression que ma poitrine allait exploser, que tout autour de moi allait changer, grâce à cette phrase. Je voulais lui dire que moi aussi, je l’aimais, que ce que j’avais dit avant, ce n’était que du vent, et que je l’aimais, pas comme un ami, plus que ça. Mieux que ça. Ça m’était vital, nécessaire, comme l’eau qu’on boit, la nourriture qu’on mange ou l’air qu’on respire… Mais je n’y arrivais pas. Ces putains de mots restaient et demeuraient non dit. J’ouvris la bouche, pour parler, pour dire quelque chose. Mais je la refermais. Je n’y arrivais pas. Je n’étais pas stupide, je savais bien qu’il parlait de moi, et pourtant, je n’y arrivais quand même pas. C’était juste au dessus de mes forces, comme il était impossible pour lui de me dire directement qu’il m’aimait. Il me l’avait dit, mais indirectement. Je voulais lui prouver que c’était réciproque, et que ce qu’il avait dit, ce n’était pas que du vent pour moi.
Après sa phrase, je me suis retournée, face à lui, m’étant mise à genoux pour arriver à sa hauteur, le regardant droit dans les yeux, espérant au fond de moi qu’il ne dirait rien. Et je l’ai embrassé. Avec toute la passion et l’amour que j’avais pour lui. Ce n’était pas comme la fois où on avait couché ensemble. C’était différent, c’était de l’amour cette fois. C’était moi, qui lui montrait à ma manière que moi aussi je l’aimais. Et que rien au monde, ne pourrait changer ça, je l’aimerais toujours. J’aurais voulu que ça ne s’arrête jamais, que l’air ne me soit pas nécessaire à un tel point que je me sépare de lui. Je ne voulais pas précipiter les choses, je savais que je n’étais pas encore prête, pas comme il le fallait. Alors je me levai, retira sa veste et je parti assez rapidement pour qu’il n’arrive pas à me rattraper. Dans les rues de Brighton, j’accélérai encore le pas, je savais qu’il ne fallait pas traîner ici trop longtemps à cette heure là. Une fois dans mon appartement, je verrouillai la porte et je m’assis sur le canapé de cuir rouge. Je fermai les yeux, pour vérifier si ce que j’avais vécu était un rêve de plus, mais quand je les ouvris, j’étais toujours assise, sur mon canapé. Ça n’a jamais été un rêve.

(c) LJ & LJ & Lonely angel
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé





But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. Vide
MessageSujet: Re: But don't believe her ◊ PV KAITLYN.   But don't believe her  ◊ PV KAITLYN. Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

But don't believe her ◊ PV KAITLYN.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
SOUND OF FREEDOM :: 
Brisbane's soul
 :: 
 :: Memorial Park
-
Créer un forum | ©phpBB | Forum gratuit d'entraide | Signaler un abus | Forum gratuit