Stay at home tonight
Please give me one night
I wish I could use your eyes to see what its like

« Je l'ai appelé... J'ai enfin réussi à composer ce satané numéro de téléphone, et je lui ai parlé. Un court instant certes, histoire de lui proposer une rencontre, un rendez-vous. Il semblait surpris, du moins étonné par ma démarche, mais qu'importe. Je m'en moque pas mal. Tout ce que je veux c'est le voir. J'ai cette inquiétude qui me bouffe littéralement de l'intérieur depuis que j'ai appris ce qui lui était arrivé. Je me fais du soucis et il me faut être rassurée au plus vite. Enfin... Peut-être que je ne le serais pas... Peut-être que ça ne fera qu'aggraver les choses... Je m'y refuse. Hors de question que cette situation ne me replonge dans de lointains souvenirs qui blessent... Bien pire encore, ils me saignent avec lenteur et cette faiblesse psychologique aura raison de moi si je la laisse à nouveau s'installer. J'ai appris avec le temps et la distance à penser à ma soeur sans cette image des flammes, sans ma culpabilité, sans chagrin. Je ferais tout pour ne pas en ressentir en me retrouvant face à lui, même si je sais pertinemment qu'il me brisera le coeur rien qu'en s'avançant vers moi. Il me manque. »

C'est au Memorial Park que la jolie brunette avait donné rendez-vous à Lukà. Cela faisait un moment qu'ils ne s'étaient pas vu... Depuis leur rupture si les souvenirs de la jeune femme était bon. En tout cas, ça faisait un bail qu'ils ne s'étaient pas adressé la parole, l'un blessé, l'autre avec le coeur lourd de regrets. Et la fierté était bien trop grande pour revenir sur ses mots et tenter de rattraper les choses ! Si bien que ce n'était qu'en apprenant la nouvelle, en prenant conscience qu'un accident avait failli lui retirer définitivement cet homme de sa vie, qu'elle avait réaliser que la vie était trop courte pour la laisser filer de cette façon, pour la gaspiller ainsi en perdant son temps. La fierté l'accompagnerait jusqu'à sa mort mais lui... Qu'en était-il de lui ? C'était bien différent, et il était plus important. Quand on connaissait bien Kirsty, on devinait que de tels aveux étaient en soi une épreuve. Reconnaître qu'elle tenait à quelqu'un était un challenge en soit, pour la jeune femme pétillante et extravertie qu'elle était. Sociable comme tout, des amis elle en avait tout un stock ! Cependant elle ne tenait pas à eux comme elle avait pu s'attacher au jeune homme. L'année passée à ses côtés avait été intense, unique, et c'était ce petit éclat follement magique qui avait fait toute la différence. Elle repensait à tout ça, en marchant jusqu'à l'entrée du parc, d'un pas tranquille. Elle venait de retirer ses gants de cuire, les rangeant soigneusement dans la poche intérieure de son petit blouson. Le reste était resté près de sa moto, enchaîné à la roue avant pour plus de sureté, puisque l'engin était garé bien plus loin.

Kirsty arriva finalement devant les grilles du parc. Elle jeta un coup d'oeil à gauche, puis à droite de l'allée, vérifiant si elle ne le voyait pas arriver, puis reporta son regard sur sa montre. Elle était un peu en avance, ce qui changeait de son habitude. Comme quoi, elle était capable de battre des records pour lui, sans même s'en rendre compte. Cela trahissait sans mal l'envie de le voir, bien qu'il résidait en son coeur une petite part d'appréhension, si ce n'est même quelques craintes et peurs. Ce n'était pas ça qui allait la stopper pour autant ! Elle s'engagea dans ce lieu qu'elle avait volontairement voulu neutre. Ni l'un, ni l'autre, n'aurait de quelconque avantage ici, et de cette façon, ils seraient sur un pied d'égalité, sans mauvais jeu de mots. Elle se demandait si elle allait percevoir l'étincelle dans son regard, celle qui l'avait animé pendant longtemps ; la même qui avait su la charmer en un rien de temps. Marchant jusqu'à la gigantesque statue qui trônait au centre du parc, elle finit par s'appuyer tout contre, croisant ses bras sur sa poitrine et scrutant les horizons. Il connaissait le point de rendez-vous exact, et s'il était ponctuel, la jeune femme n'allait pas tarder à l'apercevoir. Elle avait hâte. Elle avait peur. Elle avait envie.


[Désolée, j'aurais pu faire mieux... Je me rattraperais.]

I'M NOT ALIVE IF I'M LONELY

Ce matin-là, l'éveil n'avait pas été aussi douloureux que les autres. Tous les matins depuis le jour fatidique de mon accident ,je me réveillais avec des courbatures qui ne se soulageaient point d'elle-même, tous les matins je me réveillais en sueur, suite à d'horribles cauchemars, tous les matins, j'étais seul à demander ce que je pouvais bien faire là encore à ce jour, à me demander pourquoi dieu ou cet être qui était soit-disant bienveillant sur nous ne m'avait point arraché à la vie ce soir-là plutôt que d'avoir pris injustement la vie de Brian... Mais en ce jour ensoleillé, je ne ressentais rien, sinon l'impression de vivre en paix totale, une impression qui ne s'immergeait point souvent dans mon esprit. C'était bon de se sentir mieux, c'était divin. Et même si j'appréhendais que cela n'allait que durer que quelques minutes, ou quelques heures tout au plus, je me sentais enfin soulagé de m'être débarrassé de cette souillure infeste qui hante toutes mes pensées depuis les six derniers mois de mon existence monotone. Je me levai donc de mon lit, même si mes jambes étaient incapable de se mouvoir d'elle-même. Je pris appuie sur les barres de fer qui étaient vissées au mur, autre idée brillante de ma mère. Elle disait que cela m'aiderait à être autonome, en dépit du fait que j'étais complètement invalide. Dès le départ, j'étais un peu suspicieux, je devais l'avouer. Ce n'est qu'en expérimentant la " chose ", entre outre en tentant d'effectuer des tâches quotidiennes, ne serait-ce que d'aller aux toilettes sans l'aide d'une infirmière, que je me rendis compte qu'elle avait raison par dessus tout. S'il me fallait ces quelques " gadgets " pour vivre dans l'autonomie la plus complète , j'étais prêt à me dévouer corps et âme pour ça. Je n'aimais guère dépendre entièrement de quelqu'un, qui que ce soit.. Et voilà qu'aujourd'hui, mon appartement prenait plutôt des allures d'hôpital et encore, ce terme est plutôt léger... Bien sûr, dans tout ça, j'avais gagné mon autonomie...Mais à quel prix? Je me sentais complètement ridicule et ce, à tous les jours. Non.. En fait, j'avais honte. Honte de ce monstre de foire dont le reflet dans le miroir m'effrayait au plus haut point.

Je me déplaçais tant bien que mal à travers mon appartement, dans mon fauteuil roulant classique. J'avais pris l'habitude en me balladant partout et faire rouler ce.. truc.. n'était plus aussi difficile qu'autrefois. Et même si ma vie aujourd'hui est plutôt l'apogée d'une fin heureuse, je pouvais sans peine voir les muscles de mes bras se dessiner à vue d'oeil à force d'exercer toujours les mêmes mouvements de rotation sur ces derniers. C'était en soi une maigre consolation. L'on dit toujours qu'il y a pire ailleurs dans le monde. Mais je n'y croyais pas. Ma situation ne pouvait être pire. Et je tentais, par toutes les forces, de me convaincre que je me trompais, je ne trouvais rien, pas même la famine des enfants pauvres du monde n'égalait à ma situation angoissante.Ainsi donc je me levais tous les jours à la même heure, empruntant le même trajet..Dans un bruit de métal frottant contre le plancher, je me dirigeais vers le salon. C'était sans aucun doute ma pièce préférée.. Je pouvais passer des heures entières à regarder la télévision et à composer des ritournelles toutes aussi nulles les unes que les autres. Le plus idiot dans tout ça, c'est que je croyais avec conviction que la musique m'aiderait à passer à travers de toutes les épreuves, à une époque lointaine. Mais maintenant que tout me tombait dessus sans prévenir, je ne pouvais dire que cette forme d'art apaisait les soubresauts de mon coeur en miettes.Mais je continuais de gratter sur ma guitare fétiche, croyant encore et encore que je pouvais changer le monde.. avec une petite chanson.

La sonnerie débile que Jude m'avait installée sur mon téléphone mobile retentissait dans toute la pièce.Quelqu'un m'appelait. Par réflexe, je ne pris pas le temps de répondre, sachant que c'était ma meilleure amie qui m'avertissait de son éventuelle visite. Bien que parfois, elle n'avertissait tout simplement pas, j'avais horreur de lui parler au téléphone. Après tout, si elle avait quelque chose à me dire, elle n'avait qu'à bouger ses grosses fesses et les ramener dans mon appartement, puis le tour était joué. Alors que moi je devais me déplacer dans ce fichu fauteuil roulant pour atteindre mon téléphone, toujours posé sur la table centrale du salon. N'en pouvant plus d'entendre " Hakuna Matata " en boucle , je pris un élan et attrapai l'appareil du bout des doigts. « Allo? » demandais-je brusquement, toute trace de politesse entièrement disparue. « OH! Lukà, salut... » J'aurais reconnu cette voix, celle-là même parmi tant d'autres... Même si ça faisait des siècles que je ne l'avais pas entendu, je la reconnaissais. Mon sang ne fit qu'un tour. Comment cela se faisait-il qu'après toutes ces années, elle eut envie de me contacter? J'étais surpris, et sans voix. À vrai dire, je ne me rappelais même pas si je lui avais répondu quelque chose tant j'étais abasourdi sous le choc. Mais cela ne sembla point la déranger puisqu'elle me proposa de suite un rendez-vous.Et même si j'avais encore le goût amer de cette rupture lointaine, je fus dans l'incapacité de décliner l'invitation. C'était l'envie en moi qui parlait, l'envie de revoir cette douce amante du passé avec qui les folies avaient été toutes permises. Sans prendre le temps de me préparer comme il se doit, je roulai furtivement à travers les couloirs pour me rendre dans l'ascenseur et sortir dehors à un temps record.

À l'extérieur, je pris mon mobile et composai rapidement le numéro de mon ami. « Nath! Désolé de te déranger si tôt mais j'aurais vraiment besoin que tu me rendes un tout petit service... » Nathanael Louhàn Jones était un très bon ami, mais aussi mon chauffeur attitré. Je lui devais beaucoup, mais il ressentait le besoin immuable de m'aider, même si j'ai tué notre ami, tout en passant à deux cheveux de nous tuer tous les deux. Et c'était toujours avec une générosité sans faille qu'il arrivait chez moi, tout sourire, prêt à m'emmener là où je le voulais.Une vingtaine de minutes plus tard, j'apercevais sa voiture d'un rouge criard tourner le coin de la ruelle. Arrivé sous mes yeux, il se contenta de me sourire en sortant de sa voiture.« Alors on va où ajourd'hui? » Je me contentai de lui répondre, lunatique « J'ai un rendez-vous au memorial park... Avec Kirs' » D'abord surpris, mon ami m'aida à m'installer sur le siège passager en me levant de ma chaise. Essoufflé, il finit par me demander « Tu es sûr de vouloir la revoir .. Je veux dire, elle t'a fait un sale coup la dernière fois. » Un sale coup c'était peu dire. Kirsty avait carrément refusé ma demande en mariage, me laissant seul avec mes démons. Mais le passé étant le passé, j'essaierais d'oublier tout le mal qu'elle m'a fait.

Mon ami répéta l'opération siège passager-chaise roulante en me disant de le rappeler quand j'aurais fini avec elle. J'inspirai un bon coup et m'élancer dans la rue à toute vitesse. Je pouvais apercevoir les grilles du parc au loin et une silhouette, lentement, se dessina sous mes yeux ahuris. C'était elle. Mon ex petite amie, ma flamme du passé, mon ancienne raison de vivre. J'avais peine à contrôler mes émotions tant elle était fort. Autant j'avais envie de sourire, autant j'avais envie de pleurer. Il s'était passé tant de chose en trois ans. Tant de choses... « Kirsty... » dis-je en scrutant la moindre parcelle de son corps sans retenu. Elle n'avait en rien changer et elle semblait toujours la jeune femme intrépide d'autrefois. Mais je savais pertinemment que les apparences pouvaient être trompeuses. J'espérais seulement qu'elle ne serait pas effrayée par ma nouvelle condition.En fait, c'était mon seul souhait. Qu'elle réussisse à aller au delà de ce fauteuil, et qu'elle puisse voir ô combien elle m'avait manqué terriblement.

L'attente était particulière... Indescriptible... Kirsty était partagée entre une certaine appréhension, et à la fois une grande excitation. Elle avait hâte autant qu'elle le redoutait. Et si ça n'avait été qu'une bêtise ? Et si elle avait fait l'erreur de composer son numéro et de lui fixer ce rendez-vous ? Non. Il ne fallait pas penser à ça. Elle s'efforçait de chasser ses souvenirs pour rester calme et détendue, tout simplement elle-même. Il lui était inutile de se stresser ainsi, car cela n'allait rien changé. S'imaginer la manière dont tout cela allait se dérouler était la meilleure façon pour lui faire perdre ses moyens. Il était essentiel pour elle de rester tel qu'elle était ; tel qu'elle avait toujours été, et surtout avec lui. Ce pétillant, ce dynamisme, cette chaleur... Tout ce qui l'animait ne devait pas disparaître une fois le jeune homme face à elle. Elle ne voulait surtout pas que tout s'envole, comme l'aurait fait une trainée de sable sur une plage trop exposée... Le temps qui s'était écoulé depuis leur rupture pouvait avoir eu raison de tout ça, et le souvenir du couple qu'ils avaient formé et de la complicité qui les avait uni allait être trop douloureux si la belle brunette réalisait que tout avait été trop éphémère, trop léger pour résister à ce silence. Car mine de rien, elle tenait encore à lui... Bien plus que de raison. Et pour cette jeune femme, qui se prétendait sans attaches, et bien assez forte pour mener sa petite vie seule, reconnaître, ne serait-ce qu'à mi-mots, qu'elle pouvait avoir des sentiments pour un homme était un vrai petit challenge. Un miracle ? Presque ! Les bras croisés sur sa poitrine, silencieuse, elle luttait contre elle même pour ne pas reculer et repartir. Les sensations qui ne cessaient de croître en elle, ce savant mélange de craintes et d'envies commençait à la rendre dingue. Il fallait qu'il arrive, que tout ceci s'arrête pour de bon, qu'elle soit comme qui dirait fixée. Elle finit par perdre son regard dans le vague, alors qu'elle replongeait inconsciemment dans le passé. Ce délicieux passé à ses côtés...

Flash Back
Un baiser, puis un second, et encore un autre... Les lèvres rosées de la jolie Kirsty glissaient sur la solide épaule de Lukà, endormi dans les draps d'un blanc immaculé de la jeune femme. Lovée tout contre son dos, baladant ses doigts fins sur sa peau chaude, elle savourait ce petit matin, ne parvenant jamais à dormir très longtemps, surtout lorsqu'il partageait son lit. Elle savait bien qu'elle devait le déranger, qu'après cette nuit brûlante passée dans ses bras, elle pouvait lui accorder ces heures de sommeil tant méritées, et pourtant, elle était là, à le regarder dormir, à savourer encore et sans s'en lasser le parfum de sa peau, à s'enivrer de sa chaleur. Déposant un dernier baiser sur sa nuque, elle finit par se lever, et ramassant sa chemise abandonnée la veille sur le sol, elle l'enfila et se dirigea jusqu'à la cuisine. Dans son petit appartement, Une même pièce faisait office de salon, de cuisine et de chambre, cette dernière étant délimitée par un grand paravent. D'où elle se trouvait, et ayant légèrement décalé sa cloison de fortune, elle pouvait le voir. Sans trop se presser, elle prépara du café, s'en servit une tasse qu'elle dégusta tranquillement assise sur le plan de travail, puis finit par en porter une à son homme... D'un pas léger, presque dansant, elle se posta au bord du lit, et réveilla tout en douceur son amant. Ce dernier ouvrit les yeux, esquissa un léger sourire, et Kirsty ponctua le tout par un baiser. Mais elle s'attarda sur ses lèvres, si bien qu'elle finit par poser la tasse à tâton sur la table de chevet, et que les bras de Lukà vinrent encercler sa fine taille pour l'amener jusqu'à lui.
« Bonjour... -glissa-t-elle entre deux baisers. -Bien dormi ? » Il hocha tout simplement la tête et vint capturer ses lèvres dans un nouveau baiser. Pour sa part Kirsty baladait ses mains sur son torse, alors qu'elle passait à califourchon au-dessus de lui. Ce qu'elle pouvait aimer ces matins là... Rien n'avait d'importance, ils se contentaient de se laisser vivre sans penser à ce qui allait suivre, à ce qu'ils allaient devenir. Ils se suffisaient l'un à l'autre, et Kirsty n'avait besoin de rien d'autre. Pourtant, si elle avait su de quoi aurait été fait l'avenir de leur couple, elle en aurait davantage profité.

Fin Flash Back

Les éclats de rire d'un petit garçon entrant tout juste dans le parc avec sa mère la firent sortir de ses rêveries. Et heureusement d'ailleurs, car il était l'heure et à l'angle de la rue, un peu plus loin, elle pouvait apercevoir un homme qui ne lui était pas étranger. Certes, il avait changé depuis leur dernière entrevue, et la vue de ce fauteuil lui faisait terriblement mal au coeur. Mais elle se contenait, et ne montrait rien. Le connaissant, c'était la meilleure manière de le faire fuir. Pour bien des hommes, il était difficile d'accepter une quelconque différence, un handicape, d'autant plus lorsqu'il était soudain et non de naissance. Elle était persuadée que Lukà ne faisait pas exception, et s'était ainsi promis d'adopter une attitude des plus naturelles à son égard. Il arriva à son niveau, et en entendant son simple prénom, Kirsty esquissa un léger sourire.
« Salut Lukà... » -lança-t-elle, avec cette voix douce, débordante de bonne humeur, comme à son habitude. Finalement, ça n'était pas si compliqué... Ses appréhensions s'étaient volatilisées en moins de temps qu'il vous en faut pour dire « ouf ! », et même si elle n'était pas complètement à son aise pour l'instant, il n'y avait aucun malaise. Elle espérait avoir le comportement adéquate, celui attendu par Lukà... Le faux pas n'était pas de mise aujourd'hui, elle se l'interdisait formellement.
« Je... Eum... Je suis contente que tu sois venu... Ca va, beau brun ? » Peu à peu, elle sentait ses vieilles habitudes revenir à la charge. Compliments, franchise, simplicité... Ces petites choses avaient fait parties de leur passé commun... Rares n'étaient pas les fois où Kirsty avait usé de mots pour arriver à ses fins, lançant compliments sincères et autres gentillesses. Elle les avaient toujours pensé, trouvant chez Lukà un charme particulier et étonnant, à vous en faire perdre la tête... Il était sa faiblesse, et visiblement ça n'avait pas changé, malgré l'assurance qu'elle affichait et son attitude faussement détachée. Cependant, allait-il accepter qu'elle laisse ce naturel s'exprimer de cette manière ? Après tout ce temps ? Après ce qu'elle lui avait fait ? Elle n'y pensait pas, mais allait avoir une réponse très rapidement, à sa simple réaction.