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 Never too late ▬ Jude

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Morlane J. Morrisson
Morlane J. Morrisson




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MessageSujet: Never too late ▬ Jude   Never too late ▬ Jude Icon_minitimeLun 23 Aoû - 9:54

Never too late ▬ Jude LukeNever too late ▬ Jude 54ummx
MorlaneJude______


Que sont les rêveurs ? Des gens qui ont cru bon d'imaginer un tas de choses toutes plus improbable les unes que les autres ? Des faiseurs de monde qui ont les cartes en mains ? Je n'en savais trop rien. Malheureusement je n'étais pas un rêveur. Je ne faisais jamais de plan sur la comète ni même ne planifiait ma semaine. J'avais cette put*in d'incapacité à me projeter dans l'avenir, faire des projets, avoir des rêves. Vive dans le présent me suffisait, mais lorsque je voyais certaines personnes, des rêves plein la tête. Une envie dévorante d'y arriver et plein d'espoir, je me disais que je ratais quelques choses. Allongé dans mon divan j'entendais la télévision qui déblatérait encore d'un tas de truc dont je n'avais aucun intérêt. J'étais là, étendu à regarder le plafond en pensant aux rêveurs. Ça faisait du bien de rêver ? D'espérer ? J'en savais trop rien. Enfant j'avais perdu goût à un nombre incalculable de chose. Pour moi rêver ça ne signifiait plus rien depuis l'époque. Ce n'était qu'une notion imparfaite qui ne servait à rien. Pourtant lorsque je me défonçais. Je fumais, buvais, il m'arrivait de me demander si ça leur faisait ça de rêver ? C'était aussi bon ? Je n'en étais pas sur. Mais dans le fond je n'en savais rien. Et c'était peut-être mieux ainsi. Qui sait? C'est alors que j'entendis toqué à la porte.

De mauvaise grâce je me suis alors levé pour ouvrir au gêneurs qui venait m'embêter. C'était un ami à moi qui venait me proposer de quoi faire pendant la journée. Un tour au parc avec d'autres gars et filles de quoi boire, fumer et s'amuser. Il ne devait pas être plus d'une heure de l'après midi et déjà on me demandais de commencer à m'amuser de la sorte. Ce qui était terriblement drôle. Enfin, c'est avec très peu de regret que je refusais la proposition qui venait de m'être faite : " Désolé gars, j'ai un truc à faire aujourd'hui. Mais demain sans faute on se voit." Avec un léger sourire j'avais fermé la porte avant de retourné m'allonger dans mon divan. J'avais d'autre projet, sans aucune réelle planification j'avais décidé d'aller voir Jude. Peut-être qu'elle ne vivait plus au même endroit. Peut-être qu'elle ne voulait pas me voir ou qu'elle serait partie si elle était d'accord de me voir. Un tas de possibilité plus probable les unes que les autres. La vie n'était dans le fond qu'une séquence improbable d'événement qui formait un tout. Une seule chose n'arrive pas au bon moment et l'équilibre pouvait sans trouver totalement changé. Une seule chose pouvait tout changer. La décision d'une vie, l'erreur d'une enfance. Je connaissais assez bien la chose en effet. Mais ce n'était pas mon genre de me lamenter. Pas dans mes habitudes non plus. Je me suis alors redressé avant d'éteindre le poste de télévision pour allumer la chaîne hi-fi. J'avais horreur du silence. Sa grandeur m'oppressait. C'était comme si le silence avait cette faculté étrange de rendre l'instant plus troublant. Plein d'une vérité qui n'était pas toujours bonne à entendre. La solitude que je ressentais parfois me revenait en pleine face alors que le silence s'imbriquait dans ma tête. Je ne comprenais pas toujours mais ce vide si puissant qui se faisait dans mon coeur me rappelait comme j'étais seule. Comment peut on se sentir seule alors qu'on se trouve dans une foule ? Il m'arrivait de m'interroger sur une centaine de chose différente de bon matin. En effet il n'était plus le matin depuis quelques temps effet. J'avais juste perdu la notion du temps depuis très longtemps. Des nuit entière à passé à me retourné la tête chez des inconnus, dans des bars, chez moi même. Le lieu n'avait qu'une moindre importance alors que ce qu'on faisait était tout ce qui comptait.

Me reprenant j'attrapais une chemise pas trop froissé avant de retirer le marcelle blanc que je portais pour l'enfiler en la boutonnant à moitié. Dans le tas d'habits sans dessus dessous qui se trouvait partout chez moi je cherchais un pantalon qui serait pas trop usé ou trop sale. Je trouvais mon bonheur sur une chaise de la cuisine mais je pu remarquer de la même manière que le pantalon ne m'appartenait absolument pas. Sans aucun doute un des inconnus qui avait passé une nuit chez moi, une fois qu'il était trop défoncé que pour faire autre chose que rester étendu à même le sol, la bouche ouverte en train de crever à petit feu. N'y pensant plus longuement j'attrapais mon Ipod sur la table de la cuisine avant d'attraper ma veste en cuir pendue à la porte d'une armoire ouverte. Ne restant plus longuement dans mon appartement, je fermais la porte avant de sortir, mes écouteurs sur les oreilles prêt à affronter une tempête. Dans les rues de Brighton comme à mon habitude je regardais les gens un peu paumé qui trônait ici bas. Dans ces petits groupes de pèquenauds il n'y avait pas de faiseur de monde. Pas de leader ni même de bon samaritain. Pour la plupart il ne s'agissait que d'une bande de gamin perdu qui n'arrivait pas à faire face à la vie. Ou alors il s'agissait de personne sans le sous qui cherchait à redresser la barque de la meilleure façon possible. Moi je faisais parti de ceux qui n'avait rien. Des pauvres orphelins qui ne demandaient qu'à retrouver leur parents. Pourtant j'étais pas orphelin, j'avais juste jamais eu de famille. La rue était ma mère en quelque sorte et mes frères étaient tous des paumés qui n'attendaient que leur prochaine dose pour planer. Je poussais un soupire à fendre l'âme alors que je me rendais compte à quel point ça pouvait être glauque de n'avoir aucun produit dans le sang. Dans la rue j'avançais tel une âme en peine qui remontait à contre courrant, cherchant à défier le mouvement qui unissait cette bande d'incompris. On se tirait mutuellement vers le fond. Refusait la lumière qui aurait pu tous nous sauver, mais je m'en foutais. Pour me faire du bien je continuais à me faire du mal. A prendre ces sal*peries à me blesser un peu plus fort. Encore et toujours. C'était tellement bon, ça faisait tellement mal, c'était tellement bien.

J'atteignis sans difficulté l'immeuble qui abritait par le passé l'appartement de Jude, espérant qu'elle n'ai pas changé d'adresse pendant mon absence. Vérifient la boite au l'autre j'eu un bref sourire lorsque je vis son nom toujours indiqué sur celle-ci. Me rappelant du passé j'empruntais l'escalier jusqu'à l'étage de son appartement avant de toquer à sa porte. Je ne savais pas trop comment les choses allaient tourné. Ni comment elle allait réagir face à mon retour dans sa vie. Mais il fallait que je la vois. Pour comprendre. Pour qu'elle m'explique. J'avais un tas de chose à lui demander et je ne voulais pas attendre plus longuement que pour le faire. Je toquais à la porte d'un geste lent et large en attendant qu'elle vienne m'ouvrir. De toute manière ça aurait été complètement bête de revenir en arrière. Ne restait plus qu'à espérer qu'elle soit là. Au pire j'aurais qu'à attendre sur son paillasson. Ce que je ne préférerais pas.
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N. Jude Harrisson
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MessageSujet: Re: Never too late ▬ Jude   Never too late ▬ Jude Icon_minitimeMer 25 Aoû - 16:27

Never too late ▬ Jude 000p0a0z Never too late ▬ Jude 2mqnasj Never too late ▬ Jude 20358846

« Le baiser frappe comme la foudre, l'amour passe comme un orage, puis la vie, de nouveau, se calme comme le ciel, et recommence ainsi qu'avant. Se souvient-on d'un nuage ?»

Tic tac, tic tac… Un souffle, l’obscurité, la peur, une douleur… Tic tac, tic tac… Ailleurs, dans cet immense couloir je cherche à tout prix l’issu de secours. Quelque chose me poursuit, une ombre tout d’abord, puis des pas, une voix, un inconnu. Tic tac, tic tac… Un mur, je suis obligée de m’arrêter, la respiration saccadée, le souffle court, la peur tiraillant mes entrailles, je regarde derrière moi, le silence. Tic tac, tic tac… Seul les battements de mon cœur raisonnent en moi, alors que je guette à tout moment le signe, la présence de cet inconnu qui me poursuit, moi, pourquoi… Il s’approche, je le vois, il m’observe… J’ai peur… Tic tac, tic tac… Effrayant, je ne vois pas son visage, seule sa silhouette se dessine devant mes yeux, menaçante, effrayante, familière. C’est le mot, malgré mes efforts pour surmonter cette peur, j’observe ce corps qui me rappelle vaguement quelqu’un. Un ami, la famille ? Mon père, lui ? Non… Impossible, la peur s’empare de mes entrailles, j’ouvre légèrement la bouche, aucun son n’y sort, étonnamment. Je sens la panique m’envahir, il approche menaçant, dangereux. Je suis faite, je vais mourir, de cette manière par lui… Je ne le pensais pas agir de la sorte, mais une fois encore je me suis trompée sur son cas, et ses mains se déposent sur mon cou, alors que je me débats, une dernière fois avant de sentir l’air me manquer… Tic tac… Tic tac… Un hurlement… J’ouvre enfin les yeux… Je suis allongée sur mon lit, la tête dans le cul, la sueur perlant le long de mon front. Seule… Je suis seule… Dans mon appartement et ce n’était qu’un cauchemar. J’entends le tic tac de mon réveil près de moi m’indiquant 5 heures du mat. La m**rde ! Mon esprit tordu m’a joué encore un tour, un cauchemar un de plus. Pourtant ce dernier avait l’air si réel, effrayant d’ailleurs je dois l’admettre. Mais le plus déroutant dans ce cauchemar, était cette personne qui voulait en finir avec ma vie, misérable petite vie. Poaw ! Plus jamais, je ne regarde de films d’horreur avant de me coucher, fini cette époque. Me tournant dans mon lit, je garde espoir de pouvoir me rendormir… Espoir, espoir… Si tu m’entends… Après avoir retrouvé un semblant de sommeil, entre deux rêves étranges, je me lève pour de bon cette fois-ci, 11heures du mat, cours de la matinée complètement raté, qu’importe je n’aimais pas cela.

Depuis quand mes parents avaient ce pouvoir sur moi ? De m’ordonner de faire quelque chose dont je n’ai pas envie. Le droit ? Ce p**tain de droit qui me hante toute la journée, des cours à la con qui ne me serviront à rien, puisque jamais au grand jamais je serais comme eux… Jamais l’argent ne dictera mes choix, jamais les apparences compteront. J’en ai trop souffert petite et c’est surement pour cette raison que désormais je tiens tête à mes parents de la sorte, que mon adolescence se défini de la sorte… Dire non à tout ce qu’ils m’imposaient. Je cherchais juste autre chose de leur part, chose qui ne m’est jamais venu avec le temps. Qui ne viendra donc jamais… Le droit était toujours le moyen de me contrôler… Ayant assez de brouiller du noir pour ma journée, je décidais de me prendre un petit dej’ tout en lisant un bon livre. Tant qu’à sécher ma journée de cours, je vais le faire avec panache. Musique à fond dans l’appartement, je trémoussais mon popotin tout en préparant ma spécialité. Un vrai petit déjeuné de champion, céréale, des fruits coupés, du lait, des copeaux chocolat. Quelque chose de calorique mais divinement bon. Je m’installais sur mon canapé et je commençais à manger tranquillement, lisant mon livre. Une belle journée en perspective. Je comptais rejoindre des amis en soirée, nous pourrions nous amuser et de cette manière, j’oublierais mes pensées, celle qui me tiraillait l’esprit sans le moindre ménagement. Je voulais voir Lukà, j’en avais besoin, mais je m’étais résignée en repensant à ma dernière visite qui s’était clôturé par une dispute. Une dispute, je n’en pouvais plus de son sale caractère de cochon. C’était mon meilleur ami, j’étais sensée le soutenir durant toutes les épreuves, mais bon sang. J’y arrivais de moins en moins ayant l’impression qu’un gigantesque fossé se creusait entre nous. Je le perdais et cette sombre idée m’effrayait… Je ne connaissais pas la vie sans lui et je ne voulais pas la connaître, mais à force de recevoir en pleine gueule ses insultes je me demandais si ce n’était pas ça la solution, s’éloigner de lui, vivre ma vie sans penser une seule fois à lui. Ce serait douloureux, mais finalement bénéfique pour moi ? Je ne sais pas vraiment à vrai dire, mais je ne voyais plus d’autre solution. Souhaitant à tout prix me changer les idées pour de bon, je décidais, après avoir pris ma douche, de développer mes dernières photos. Ma véritable passion…

Ma salle de bain, seule pièce dans mon minuscule appartement à ne pas comporter de fenêtre. Par conséquence, à chaque fois que l’envie m’en prend, je transforme cette pièce en chambre noir et je développe mes photos. J’adore ça, c’est une seconde nature chez moi. Développer mes propres photos, jouer sur les couleurs, le noir et blanc, j’adore. Et c’est l’occasion de me retrouver, musique en fond, c’est parfait. Sortant de la douche, j’enfilais un vieux débardeur blanc, mon jean sans me soucier de mon apparence. Attachant mes cheveux en désordre, je commençais tranquillement la séance voulant à tout prix m’y mettre. Le temps filait à une vitesse folle, comme tous les moments agréables de la vie à vrai dire. Alors que la musique remplissait mon appartement, la sonnette de la porte retentit, me prenant par surprise. J’étendais la photo que j’avais en main avant de sortir de ma salle de bain, les mains sales. Je baissais légèrement le son de la musique et je me dirigeais vers la porte, chantonnant encore la chanson. Moi et la musique… Une grande et longue histoire d’amour… La porte s’ouvrit, je le vis, mon cœur tressaillit… « Morlane ?! » Un étrange sentiment m’envahit… Étrange et agréable à la fois. Le premier sentiment… La joie de le revoir, il m’avait terriblement manqué. Il était toujours aussi beau, me fixant de son regard envoutant. J’étais contente, mais la colère de notre dernière rencontre sondait mon esprit. Il était parti sans dire un mot, ma faute ? Surement, mais pourquoi ? Devais-je pour autant lui en vouloir ? Je ne pris pas plus de temps pour agir, bêtement. Je le pris aussitôt dans mes bras, serrant son corps contre le mien, sentant son parfum, son odeur, avant de me rendre compte que le geste était inapproprié en vu de la situation, des circonstances. Je le lâchais de suite, reculant d’un pas avant de reprendre la parole. « Désolée… Vieux spasmes de folie ! Hum… » Je me passais nerveusement une main dans les cheveux, laissant quelque petits cheveux retomber sur mon visage. J’essayais de remettre mes idées en place, difficilement. Deux ans… Deux ans que je ne l’avais plus revu et il se trouvait devant chez moi. Après être parti sans rien dire, après une nuit somme tout très agréable. « Qu’est-ce que tu fiches ici ? » Ajoutais-je me mordant légèrement la lèvre, me rendant compte qu’il souhaitait peut-être autre chose… « Désolée… Entre, si tu le veux, bien sur… » Lâchais-je me décalant légèrement afin qu’il rentre, chez moi qui était complètement à côté de la plaque.


Dernière édition par N. Jude Harrisson le Dim 29 Aoû - 13:39, édité 1 fois
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Morlane J. Morrisson
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MessageSujet: Re: Never too late ▬ Jude   Never too late ▬ Jude Icon_minitimeVen 27 Aoû - 12:12

Never too late ▬ Jude LukeNever too late ▬ Jude 54ummx
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J'étais face à sa porte en train d'attendre comme un con. Et si elle était pas là ? Et si au contraire elle y était ? Je devais bouger, ou rester là ? Mes pieds cloués au sol répondirent à ma place. J'avais fait des erreurs. Je le savais. Un bon nombre d'erreurs toutes plus lourdes de conséquence les unes que les autres. Cependant je n'ai jamais cessé de courir. Jamais cessé de m'enfuir. Un jour à Rio, je m'en fou tant que le lendemain je peux être à Tokyo. Le monde de maintenant ne m'intéressait pas. Je courrais après le temps, la vie, après mon passé, tout ce que je ne pourrais posséder. Je savais bien que le jour ou je m'en étais allé ça n'avait été qu'une autre de mes erreurs. Mais voila qu'au petit matin j'étais déjà en route pour l'aéroport direction le Pérou. Je n'aurais su dire ce qui m'avait fait bouger cette fois là. Je me rappelle juste de l'urgence que j'avais ressentit. Celle-ci même qui m'éprenait à chaque fois que je décidais de changer de ville, de changer de pays. De celle qui m'avait éprise le jour ou j'avais fugué de ma première maison d'accueille. Dans le fond depuis lors je n'avais fais que courir. M'enfuir d'un endroit pour me cacher dans un autre. Je ne savais pas ce qui me pourchassait, mais ça me terrifiait. Et à chaque fois cette impression déplaisante de devoir bouger, partir à nouveau me retournait les entrailles avant de me pousser vers le mauvais choix. Je n'aurais su dire combien d'endroit j'avais visité, j'étais resté tellement longtemps sur les routes qui me semblait parfois que c'était ça ma vraie nature. Être un nomade sans maison. Sans personne pour l'attendre une fois le soir venu. Rien ni personne pour le comprendre et aider à affronté cette chienne de vie.

Alors que je pensais à tout ça j'entendis du bruit derrière la porte. Quelqu'un se trouvait en train de chanter. A entendre la voix je reconnu de suite Jude. Un léger sourire aux lèvres j'attendis bien patiemment qu'elle daigne m'ouvrir la porte. Et lorsque ce bout de bois ne cacha plus à mes yeux la belle je ne pu m'empêcher de la contemplé. Toujours aussi belle. Toujours aussi elle même. « Morlane ?! » Lorsqu'elle eu dit mon nom j'hochais la tête comme confirmer que c'était moi. Peut-être plus totalement le même que celui d'il y avait deux ans. J'avais évolué, ou plutôt régressé, mais dans le fond j'étais toujours similaire. La revoir me faisait du bien. C'était comme nagé à contre courrant et voir quelqu'un, qui se trouvant sur la même longueur d'onde que vous, partageait votre folie. Le monde est tellement moins compliqué à combattre à deux il parait, c'était une chose à prouvé. Je n'avais jamais cru à ce genre de connerie, seul la défonce et la cavale justifiaient une vie à mes yeux. Paraît que c'était un problème d'époque. Un besoin inconscient de savoir où est sa place sans jamais la trouvé. Moi je savais juste que c'était ici chez moi. Et pour une fois je pouvais posé un pied à terre tout en respirant un bon coup. Sans avoir le temps de me rendre compte de quoique ce sois je sentis Jude m'attirer dans ses bras. Un peu étonné par cette si soudaine étreinte je n'en étais pas moins heureux. Peut-être qu'elle ne m'en voulait pas tant que ça dans le fond. Tout du moins je l'espérais sincèrement, il ne restait plus qu'à voir si c'était vrai. « Désolée… Vieux spasmes de folie ! Hum… » Je ne pu m'empêcher d'avoir un bref rire à son excuse.

Après les instants de détente et de rire il arrive toujours le moment où les explications rentre en lice. Sincèrement j'aurais préféré pouvoir passé à côté des explications, mais dans le fond je lui en devait. Je le savais bien, mais ça ne me plaisait pas pour autant. J'avais sincèrement imaginé faire quelques choses avec Jude. Pour une fois. Je m'étonnais moi même à l'époque. Cependant je m'étais dit qu'il était tant de changer et j'allais même me tenir à toutes ces belles paroles. Puis tout était arrivé si vite. « Qu’est-ce que tu fiches ici ? » La regardant dans les yeux je ne pu m'empêcher de trouver extrêmement mignonne la façon qu'elle avait de se mordiller la lèvre. Me devant de répondre désormais je lui disais simplement : " Tu crois que quoi ? Je me suis perdu sur ton paillasson." La regardant en conservant mon sourire je ne pouvais m'empêcher d'être attiré par l'éclat étrange qui se trouvait dans ses yeux. Celui-ci si différent de cette lueur vive et malicieuse qui y brillait par le passé. « Désolée… Entre, si tu le veux, bien sur… » Faisant un pas vers l'appartement de la belle je m'arrêtais dans l'embrasure de la porte pour l'embrasser sur la joue avant de dire : " Tu m'as manquer tu sais." J'entrais pour de bon dans l'appartement tout en retirant ma veste en cuir pour me trouver plus à mon aise. Je connaissais déjà bien l'endroit. J'y avais passé de bon moment en la présence de Jude. C'était des instants d'éternité qui restaient gravé dans ma mémoire comme un tas de souvenirs que j'aurais moi même involontairement gâcher. Il m'arrivait encore d'y repenser. De chercher à comprendre pourquoi est-ce qu'on se rappelait des plus belles choses comme des plus laides. Pourquoi est-ce qu'il n'y avait pas un bouton delete dans notre cerveau juste histoire de supprimer les choses qui nous empêchent d'avancer. Celles qui nous empêchent de grandir ou bien de changé. Ces instants d'horreur qui restent gravé dans notre mémoire à jamais comme pour nous rappeler à quel point la vie est une garce. Mais d'un autre côté sans eux on referait inlassablement les mêmes erreurs. Ce qui pour moi ne signifiait absolument rien. J'ai beau m'être crashé un nombre incalculable de fois dans un même mur, ce n'est pas pour autant que la fois d'après je comptes ralentir. J'accélère car ça me fait du bien. Je me prend mon pied juste avant de tout foutre en l'air. Certain prenne du plaisir dans les effluves de la passion. Moi c'est dans celle de la destruction. Il n'empêche que je suis devenu accro, c'est mauvais, mais bordel que j'adore ça. Me retournant vers Jude avant de la regarder dans les yeux comme à mon habitude je lui dis : " Je pense qu'il y a des choses que je devrais éclaircir, non ?"
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N. Jude Harrisson
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MessageSujet: Re: Never too late ▬ Jude   Never too late ▬ Jude Icon_minitimeDim 29 Aoû - 13:42

Never too late ▬ Jude 000p0a0z Never too late ▬ Jude 2mqnasj Never too late ▬ Jude 20358846

« Le baiser frappe comme la foudre, l'amour passe comme un orage, puis la vie, de nouveau, se calme comme le ciel, et recommence ainsi qu'avant. Se souvient-on d'un nuage ?»

Une pièce, deux êtres, deux âmes, un passé en commun, une rencontre, des paroles, une existence, le départ… Les retrouvailles, toi et moi… Revoir Morlane sur le pas de ma porte me rappelait des moments passés, de ma courte vie. Je ne suis pas fille à plaindre, j’ai toujours eu une assurance pécuniaire à la maison, même si je n’en profite plus depuis ma majorité, mais je n’ai jamais manqué de quoique ce soit, étant jeune… Hormis l’amour d’une mère et d’un père, mais le discours n’est pas là. Je n’ai jamais réellement souffert, pas de violence dans ma famille, pas d’agression, j’ai ce qu’on appelle une bonne santé, je ne suis pas trop conne, je veux dire, j’ai une tête bien faite et les études s’ouvraient à moi, il y a une époque, mais aujourd’hui, je me rend compte que tout cela ne compte pas vraiment. Parfois, le matin je me réveille avec cette sensation de manque. Il me manque quelques choses, l’équilibre parfait de ma vie n’existe pas et la seule fois que j’ai réussi à capter cette impression, c’était il y a tellement longtemps. J’ai l’impression que des siècles se sont écoulés depuis… Puis, il y a eu ses moments, où je captais la lumière, où les moments de la vie avaient cette saveur légèrement sucrée, agréable. Ce n’était en rien comparable, à cette période où je me sentais totalement entière, moi tout simplement. Mais ça s’y rapprochait dangereusement. Les moments avec Morlane se situaient dans cette catégorie, c’était agréable, tellement vivifiant, j’avais cette impression d’exister dans les yeux d’une personne. Mais passer le grand pas des officialisations n’étaient réellement pas mon genre de truc, loin de là à vrai dire. J’étais pétrifiée à cette simple idée et qu’il soit parti ce matin là n’avait pas été un drame. J’étais déçue, en colère bien évidemment, mais une part de moi, une petite était soulagée de ce départ, je n’étais pas dans l’obligation d’avancer, de grandir, d’évoluer tout simplement. Il était désormais là, devant moi… Divinement beau comme dans mes souvenirs, deux ans s’étant écoulés… J’étais heureuse, le mot allait à la perfection, mais les choses évoluaient, changeaient… Nous changions et je dois admettre que je n’étais plus vraiment la même personne qu’il avait connu dans le passé… Ces six derniers mois me rendaient différentes, je foutais ma vie en l’air… Je buvais trop, fumais trop, baisais avec des inconnus trop souvent… Je ne m’intéressais à rien, je me fatiguais surement pour rien… Mais c’était mon choix et pour rien au monde, je ne pouvais tirer un trait dessus. « Tu crois que quoi ? Je me suis perdu sur ton paillasson. »

Je laissais échapper un rire, il ne perdait pas sa répartie, c’était agréable… J’aimais cette simple idée, que le temps s’effaçait… Que je vivais de nouveaux mes 18 ans et mon insouciance de l’époque. Écoutez-moi ? On croirait entendre une petite mamie, qui n’a pas vécu comme il se devait les moments de sa vie… Je détestais cette nouvelle vision que je donnais de mon existence. J’étais jeune, pas trop laide, j’avais de quoi vivre amplement. Je devais arrêter de me prendre la tête par des broutilles. Profiter de ce moment qu’on me donne, la vie est bien trop courte pour la gaspiller de la sorte. Je l’avais bien compris, ma vie de débauche servait à cela, nan ? « Tu m'as manqué tu sais. » S’approchant de moi, embrassant délicatement ma joue il entra dans mon appartement, laissant apparaître sur mes joues des rougeurs ainsi qu’un sourire. C’était agréable de l’entendre dire cela, car le sentiment était partagé, c’était agréable de sentir ses lèvres se déposer sur ma joue. Ça réveillait en moi, un lointain souvenir de nos moments passés ensemble, des frissons qu’il me procurait, du simple fait de le sentir dans mes bras. C’était réellement agréable. Je fermais la porte derrière moi, me rendant compte que mon appartement était réellement en désordre. Je n’avais pas honte de cela, j’étais bordélique de nature, mais… Là, sur ce coup-là, je n’assurais vraiment pas… Il ôta tout naturellement sa veste et se retourna vers moi… Un frisson parcouru mon échine, inexplicablement. « Je pense qu'il y a des choses que je devrais éclaircir, non ? » Il prononça les mots que je fuyais depuis le début de notre rencontre, enfin nos retrouvailles. Dans un sens, je voulais des éclaircissements, car je me suis longtemps posée la question si je n’avais pas mal réagit avec lui. J’ai mal réagis avec lui, je n’aurai pas du m’emporter avec lui la veille de son départ mais il ne me comprenait pas, ne comprenait pas le lien particulier qui existait avec Lukà, ni même ce que je ressentais à l’époque pour lui. C’était nouveau, c’était innovant et très effrayant. Je ne suis pas sur qu’il ressentait la même chose que moi, s’amuser était simple, passer une étape de plus c’était effrayant, surtout que nous avions tous les deux un passé déjà bien compliqué, il ne fallait pas en rajouter une couche. Une de trop.

« Tu veux une bière ? » Moi oui et puis c’était le moyen de détendre l’atmosphère surtout quand il prononça sa dernière phrase. Il y avait certains mots que je ne voulais pas entendre, me reprocher des faits où me redire ce qui n’allait pas, je n’avais vraiment pas besoin de cela en ce moment. Évitant son regard je m’approchais de mon frigo, sortais deux bières, puis je revenais vers lui posant la sienne sur la table basse qui me servait d’ordinaire comme table pour manger. Je m’installais sur le canapé, partagée. L’envie et l’excitation de le retrouver, me demandant pourquoi il était venu ici dans mon appartement deux ans après s’être quitté. Ce n’était pas logique, mais il était comme ça, j’étais comme ça à mon tour, ce n’était pas en soit étrange, juste nous finalement. Je relevais la tête afin de fixer ses prunelles un instant. Je ne disais rien, je n’avais pas grand-chose à dire à vrai dire… Enfin, pas dans ce sens-là. « Tu sais Morlane, tu n’es pas obligé de faire ça… Des explications et tout… Le passé reste le passé… » C’est vrai… Il ne devait pas se forcer pour une chose pareille, je ne voulais pas foutre en l’air nos retrouvailles et bon sang, deux ans c’était écoulé, je n’étais pas du genre à réclamer toutes les explications du monde. Nous sommes des êtres à part, tous les uns que les autres, un mode de vie, des façons de faire, je savais en couchant avec lui que ça se terminerai un jour ou l’autre, c’est tout. On peut croire que je suis fataliste, surement mais je ne voulais pas me prendre la tête pour des broutilles, vraiment. « Je suis vraiment heureuse que tu sois venue me voir, ici… Vraiment, tu sais je te force à rien du tout ! » Dis-je tout en me mordant la lèvre et ouvrant ma bière. Mes paroles correspondaient à ce que je suis cependant, j’aurai aimé des explications et surtout comment son chemin le ramenait en Australie, lui qui aimait tant voyager sans se poster pour de bon dans un endroit. Ma curiosité était piquée en plein vif… Et désormais je ne quittais plus Morlane des yeux… différente…
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Morlane J. Morrisson
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MessageSujet: Re: Never too late ▬ Jude   Never too late ▬ Jude Icon_minitimeDim 29 Aoû - 16:03

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MorlaneJude______

Le passé le futur, le tout qui se mélange. J'avais l'impression de faire marche arrière. Freiner la machine et revenir deux ans plus tôt. A l'époque ou j'avais la folie de croire parfois en un monde moins illusoire. J'avais vu le temps passé. Les jours défilés, les saisons en faire pareille sans sembler se fatiguer. Cependant je me fatiguais. Courir après je ne sais quel rêve, quel espoir était épuisant. Lorsqu'on ne sait rêver, on cherche à trouver le rêve d'un autre assez puissant que pour vous poussez à avancer. J'ai chercher. De long jours durant, j'ai couru à travers la terre entière. D'un coin à l'autre du globe je n'ai jamais reprit mon souffle. Et au final, de cette balade planétaire il n'en résulte rien qu'une extrême fatigue et la peur de n'avoir plus aucune raison de continuer. S'est beau d'avoir des espoirs. Ces hommes et femmes qui se lèvent le matin en espérant un jour meilleur. Priant un dieu, louant leur destin. C'est quelque chose que je ne comprends pas. Quelque chose que je ne sais faire. Je me lève tous les jours aussi abattu que le jour d'avant sans espoir. Je me lève trouve quelque chose à faire et passe le temps. Dire que les années ont passé ainsi. A courir, suivre une chimère dans l'espoir.... dans l'espoir de trouver un peu d'espoir. J'aurais pourtant pu le trouver il y a deux ans de cela. Oui. Alors qu'un futur se profilait à l'horizon. Pas le meilleur, voila ce que je me disais, mais loin d'être le pire. J'ai toujours été bien en présence de Jude. Le monde n'a simplement plus besoin d'avoir une raison ni une logique. On s'en foutait chacun, on savait juste qu'on existait pour l'autre. Je savais juste que lorsqu'elle posait ses yeux sur moi elle me voyait. Et j'avoue, ça faisait vraiment du bien. Ce dire que quelqu'un arrive à porter son regard sur vous en pensant à autre chose qu'à sa prochaine dose, qu'à son fric, qu'à sa putain de vie. J'ai passé bon nombre de nuit dans le lit de Jude, elle en à passé tout autant dans le mien. C'était simple comme respirer. On avait pas besoin de refaire le monde. On se suffisait et on demandait rien de plus. Ça faisait du bien de pouvoir souffler dans les bras de quelqu'un, sentir de la chaleur humain comme on ne peut plus dans notre monde. Je crois que je me suis pris à rêver à cette époque. Je pense même que c'est ça qui finalement m'aura perdu.

Entendre son rire me faisait du bien. Peut-être que tout n'était pas perdu. La vie avait suivit son cours, nous éloignant quelques temps avant de finalement nous rassembler. J'avais changé, elle aussi. Mais sur l'instant je me disais juste que tout pourrait être comme avant. Comme à mon habitude je retirais ma veste avant de la poser pour retourner mon regard vers la jeune femme. Alors que je croisais son regard tout en lui disant qu'il fallait que j'éclaircisse des choses ce que je vis dans ses yeux ne me plut pas énormément. A l'époque tout avait été si vite. Au début non, ça allait lentement c'était facile. On se voyait pour le plaisir, rien d'officiel. Une soirée chez l'un ou chez l'autre puis on se sonnait quand on en avait envie. Aucune chaîne, pas de corde autour du cou. La fausse liberté que le monde d'aujourd'hui ose nous promettre. C'était normal. Puis tout naturellement il avait fallu quelque chose de plus. Officialisé cette relation paraissait normal, naturelle, presque obligatoire. Je crois que c'est ça qui nous à en partie éloigné. Puis je ne pouvais supporter cette étrange relation qu'elle entretenait avec son meilleur ami. Ce n'était pas sain. Et ça me perturbait. Comment est-ce que ces deux là pouvaient être aussi fusionnel, et sur la même longueur d'onde sans désiré passer à la vitesse supérieure ? Jude m'a toujours regarder en me voyant. En lisant en moi comme peu de personne ose encore faire vis à vis de leur connaissance. Je me sentais vivant à l'époque, seulement lorsque je la voyais posé ses yeux sur Lukà c'était différent. Il me semblait parfois que le monde aurait pu s'écrouler qu'elle ne se serait rendu compte de rien. Elle me regardait, elle me voyait. Mais lui. Lui ! Lui c'était plus que le voir qu'elle faisait, elle le ressentait et le comprenait d'une manière incompréhensible. C'était troublant et pour moi qui avait désiré devenir son petit ami, très très effrayant. Dès lors que le meilleur ami de celle qui compte pour vous se fait trop présent il est normal de se sentir en danger. Et avec Lukà j'étais plus qu'en danger. Qu'il soit dans les parages ou pas. C'était toujours pareille. Je n'avais pu le supporter et après une ultime nuit dans les bras de Jude je m'étais envolé pour d'autre horizon. Pour prendre l'air et chercher quelque chose d'introuvable. Cette pièce manquante à ma personne que je n'ai finalement jamais trouvé. J'étais qu'un éclopé de la vie, je croyais pouvoir changer avec elle. Mais au final, deux ans plus tard je suis toujours pareille dans le fond.

Me sortant de mes pensées, elle me posa une question cherchant à évité les propos que je venais de tenir « Tu veux une bière ? » . Lui adressant un léger sourire je répondais simplement : " Oui bien sur, merci." Ce qui se passait me semblait tellement similaire au passé et pourtant si différent. Les lieux n'avaient pas changé, mais nous deux si. C'était sans aucun doute le plus troublant dans la chose. On se retrouvait au même endroit, sur le point de se boire une bière comme par le passé, mais en même temps tout était différent. Je la regardais posé la bière devant moi sur la table basse avant d'attraper celle-ci pour l'ouvrir et boire une gorgée tout en regardant Jude s'installé dans le canapé. M'asseyant à mon tour je ne savais pas trop bien comment m'y prendre. Deux ans c'était long. Il peut se passer un tas de truc en deux ans. Et comme je le sais bien, tout le monde change. Elle aussi. La fixant j'hochais positivement la tête à ses paroles « Tu sais Morlane, tu n’es pas obligé de faire ça… Des explications et tout… Le passé reste le passé… » Il était vrai que le passé ne reviendrait pas. Qu'on avait plus aucune prise sur celui-ci et qu'en parler ne changerait absolument rien. Pourtant il n'empêchait qu'en parler pouvait aidé à avancer. Je le savais parfaitement pourtant j'étais plutôt du genre à me taire sur ce genre de truc. Puis elle savait parfaitement que je risquais de m'en aller du jour au lendemain. C'était clairement dans ces termes qu'on avait commencé à se voir. Il n'empêche que l'espace d'un instant d'éternité j'avais cru ne plus désirer bouger. Rester dans cette ville et m'installé. Seulement, peu de temps après je m'étais une fois encore enfui à l'autre bout du monde. Juste parce que la seule chose que je savais faire depuis mon enfance c'était courir sur le bord de la route. Avancé alors que les phares de voiture m'aveuglait et toujours courir. Même si je me plantais de chemin et que je savais que j'avais tord, j'ai toujours ressentit ce besoin de devoir courir sans m'arrête. Peu importait ce qui arrivait. « Je suis vraiment heureuse que tu sois venue me voir, ici… Vraiment, tu sais je te force à rien du tout ! » Je ne pu m'empêcher de sourire en la voyant se mordiller légèrement la lèvre inférieure, c'était quelque chose d'énormément craquant il y avait de cela deux ans et maintenant encore. Sortant de ma poche un paquet de clope je m'en sortais une avant de lui en proposer. Je prenais la parole une fois ma cigarette allumé : " Je sais bien que je suis pas forcé. Mais je suis sur que c'est le mieux à faire... A l'époque je suis parti sur un coup de tête pour pas changer. J'avais bien envie de rester, mais dans le fond je savais que je n'étais pas fait pour toi. Tu avais déjà quelqu'un qui te convenait, fallait juste que tu prenne les choses en main." M'enfuir s'était la facilité. Briser tout contact sans avoir à regretté quoique ce soit. Juste changer d'air et se faire oublier de tous au bout de quelques mois. Tellement plus simple que de devoir tout affronter de face. " Si je suis de retour c'est pour une raison qui m'est inconnu. J'avais absolument envie de revenir, mais je ne sais pas pourquoi." C'était un peu pauvre comme explication quant à mon départ et mon retour, mais sur le coup je n'avais rien d'autre à dire. Rien d'autre à proposer. C'était la vérité, même si elle semblait pourtant si pauvre.
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N. Jude Harrisson
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MessageSujet: Re: Never too late ▬ Jude   Never too late ▬ Jude Icon_minitimeMar 31 Aoû - 22:57

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« Le baiser frappe comme la foudre, l'amour passe comme un orage, puis la vie, de nouveau, se calme comme le ciel, et recommence ainsi qu'avant. Se souvient-on d'un nuage ?»

Mon esprit se mit à virevolté tranquillement repensant à tant de choses à la fois, à si peu de choses finalement. J’étais ailleurs, à cette époque où la vie me paraissait si simple. Certes, quand je la vivais je ne pensais pas exactement la même chose, mais la réalité était que la vie était douce, simple emprunt d’une saveur que j’avais perdue avec le temps. La raison ? Mon entêtement à vouloir faire bien les choses, rendre le sourire à mon meilleur ami qui l’avait perdu depuis tant de temps, faire plaisir à mes parents en suivant un cursus que je n’aimais guère, en trouvant des petits boulots pour me payer mon loyer, en faisant de la photographie une passion alors que c’était toute ma vie. Quand je l’ai rencontré, je quittais le lycée et l’enfance pour entrer dans le monde des adultes. J’étais emprunt de rêves, d’espoir… Je profitais de la vie, aujourd’hui, je foutais ma vie en l’air. J’avais beau faire le rappel de tout cela, la réalité était tout faite, assassin et meurtrier. Je ne regrettais pas mes actes, ils avaient fais de moi la fille que je suis, celle que je dois être mais par moment, j’ai l’impression de prendre bien soin de tout foiré avec habilités. Comme laisser couler les choses qui avaient réellement d’importance, ne pas gueuler assez fort quand rien ne me plaisait, sourire bêtement quand on me demande de faire la gentille petite fille bien élevée. M**rde, je n’étais plus cela depuis fort longtemps, je devais me bouger avant que cette société de merde prenne possession de mon corps, avant que je ne devienne la parfaite copie que rêvait ma mère à une époque. J’aimais assez la rendre en bourrique, c’était le moment de revenir à des valeurs plus sures, être réellement le bout de femme que je rêvais d’être quand j’avais 12 ans et encore mon appareil dentaire sur les dents. Et pour cela, je devais éclaircir certains points de mon passé, sur ce passé qui parfois m’échappait, comme tout finalement. Morlane s’installa sur le canapé me proposant une cigarette que j’acceptais immédiatement. Rien de mieux que de boire une bonne bière et de se fumer une cigarette, il ne manquait que le sexe... Il prit la parole… « Je sais bien que je suis pas forcé. Mais je suis sur que c'est le mieux à faire... A l'époque je suis parti sur un coup de tête pour pas changer. J'avais bien envie de rester, mais dans le fond je savais que je n'étais pas fait pour toi. Tu avais déjà quelqu'un qui te convenait, fallait juste que tu prennes les choses en main. » J’eus comme un pincement dans la poitrine et recrachant délicatement ma cigarette je le fixais désormais droit dans les yeux. C’était clair pour moi, nous avions été ensemble clair sur ce point là. Nous deux, c’était cool… C’était vraiment bien, mais nous étions là pour nous amuser tout simplement. Pas de chichi, pas d’obligation. Sauf que nous deux ça collaient trop bien.

Je me sentais en sécurité dans ses bras, j’aimais cette sensation agréable de pouvoir voir dans son regard quelque chose de nouveau. A l’époque, j’y voyais quelque chose de différent de rassurant mais en même temps, quelque chose de terriblement effrayant. Il posait sur moi le regard de quelqu’un qui n’aimait pas seulement mon cul. Les hommes, c’était ça… Il voulait juste baiser avec moi, ce qui en soit ne me gênait pas puisque je me contentais de cela. Lui, ça évoluait dans le bon coté d’une relation. Mais je n’étais pas prête, lui aussi apparemment et après l’effet de la colère, du manque affectif, du manque qu’avait provoqué son départ, je l’avais compris et c’est surement pour cela que j’étais heureuse de le revoir, il n’y avait plus aucune rancune le concernant. Il ne m’avait pas trompé, je savais exactement comment il fonctionnait et c’est ce qui me plaisait chez lui, nous étions les mêmes. Ce que je ne comprenais pas dans ses paroles, furent son allusion. Me mordillant légèrement le pouce, fronçant mes sourcils une question me titillait… Ne sachant pas vraiment à qui il faisait allusion. Je ne sortais qu’avec lui à cette époque, ma vie amoureuse était certes un véritable raz de marrée, je ne voyais pas de qui il parlait… La seule personne qui comptait réellement dans ma vie n’était autre que Lukà, mais c’était mon meilleur ami. Voilà que lui aussi parlait de lui comme si ce dernier était tout pour moi. Il l’était, mais pas dans le sens qui le sous entendait. Et s’il savait comment ce dernier se comporte avec moi depuis l’accident. Ouvrant légèrement la bouche, j’allais contredire ses mots, il n’y a personne qui puisse me convenir, pas à ma connaissance à moins que je ne sois trop stupide pour le voir… Mais là encore, je ne suis pas prête à l’entendre, ni même à le découvrir. « Si je suis de retour c'est pour une raison qui m'est inconnu. J'avais absolument envie de revenir, mais je ne sais pas pourquoi. » Je ne pus échapper un léger rire, rire qui n’avait rien de mesquin en ce qui le concerne. Jusque tout cela lui ressemblait terriblement, ne pas savoir pourquoi il était là. J’avais cette tendance à agir de la même chose, marcher dans les rues de Brisbane sans vraiment savoir où aller, me retrouvant dans cet endroit inconnu, apprécier les couleurs, les odeurs, les gens. Les prendre en photo, immortaliser ce moment particulier que je n’avais pas consciemment recherché. C’était tout à fais le genre de chose que j’étais capable de faire et entre deux rires je disais… « Pour une bière en ma compagnie, voyons… Tu es revenu pour cela ! » Dis-je en lui faisant un clin d’œil.

Levant ma bière vers lui, pour le saluer je buvais une gorgée avant de regarder droit devant moi, la photographie que j’avais récemment encadrée, souvenir d’une autre époque. J’aimais cette photo, elle me rappelait combien la vie peut se montrer éphémère. C’était la photo d’un paysage, mois d’automne, les arbres perdant leurs feuilles, il y avait du vent ce jour là et de voir tomber les feuilles montraient une image si agréable de cet arbre, je racontais son histoire au travers d’un seul et unique cliché. Je souriais bêtement revenant à Morlane et ses paroles. Je tirais légèrement sur ma cigarette posant ma bière sur la table basse fixant ses prunelles. Il avait énormément de charmes et les deux années qui venaient de s’écouler n’avait en rien changé ce trait là de sa personne. « Tu te trompes… A l’époque comme maintenant… J’avais personne, je ne comprends pas pourquoi tu as été persuadé du contraire. Si tu parles encore de Lukà… Ce n’est et ce ne sera qu’un ami… Mon meilleur ami dans le passé, mais un ami c’est tout. » Il l’était encore aujourd’hui, mais il changeait lui aussi et je me sentais impuissante face à cela. J’aurai aimé pouvoir être plus forte que tout le reste, l’aider à affronter cette p**tain de vie, mais il me rejetait. Il devait bien y avoir une raison, je ne la connaissais pas encore, je ne voulais pas la connaitre mais le fait était là, il me repoussait alors imaginer que nous deux nous ne soyons plus que des amis, cette idée m’était impossible et pour plusieurs raisons. Une amitié est bien plus important que le reste, se laisser aller vers des sentiments plus complexes, présents mais plus ambigües risquaient de tout foutre en l’air ce à quoi nous croyons. Il a toujours été là pour moi et moi de même, nous ne pouvions pas franchir cette ligne invisible de l’amour et puis il avait fait preuve de lucidité en allant réellement plus loin avec elle… Non, il ne devait pas penser une chose pareille, nous étions des amis… Proches, mais un ami… « A mon tour, j’aurai du te retenir… Je ne l’ai pas plus fais… La vie me foutait la trouille, elle le fait toujours ! » Dis-je souriant légèrement en coin, avant de m’approcher de lui et d’ôter légèrement du bout de mon index le léger trait de bière qu’il avait sur ses lèvres, dépassant surement une frontière invisible. Reposant ma main sur ma jambe, je le regardais, l’œil pétillant. « C’est plutôt cool que tu sois revenu ici, même si tu ne sais pas pourquoi ! Ça me fait plaisir de te revoir ! » Lâchais-je rougissant légèrement tout en évitant son regard intimidant.
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Morlane J. Morrisson
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MessageSujet: Re: Never too late ▬ Jude   Never too late ▬ Jude Icon_minitimeJeu 2 Sep - 12:38

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La regardant prendre une cigarette je souriais. Le passé était trop présent à mon goût. Celui-ci me faisait pensé à mes échecs. Mes mauvais choix, mes erreurs, mais en même temps à tout ce qui avait été bon, bien. Il m'arrivait parfois d'être nostalgique. Repensé à des instants de mon passé et désiré ardemment de les revoirs. De l'enfermer dans un flacon pour pouvoir le déboucher à tout moment. Seulement c'est aussi stupide que de prendre une photo. On fige l'instant. On le goûte à volonté, encore et encore, puis ça ne devient que regret. Un instant qu'on a à peine eu le temps de toucher que déjà il partait en fumé. Et de cela il ne reste plus qu'une image imparfaite, seule souvenirs d'une chose qui ne reviendra pas. Seule lame invisible qui coupe votre chair pour vous faire ressentir cette douleur invisible. Celle qui vous prend aux tripes, vous retourne la tête puis une fois que vous vous retrouvez en vrac, disparaît pour s'attaquer à un autre. Alors, dans ces cas là on sort. Appel des amis. On trouve un coin tranquille. Quelque part, n'importe où. La nuit vous appartiens puis lorsque celle-ci atteint sa fin tout est fini. On recommence, un autre jour, une autre nuit, d'autre amis. Tout ça pour combler le vide. Le présent ne peut égaler le passé, mais le passé ne devrait même pas valoir la moitié du présent. La regardant dans les yeux je repensais à nous deux. Notre passé. De bon instant partagé, mais tout avait foiré une fois qu'il nous avait semblé logique de passé à la vitesse supérieure. Pourquoi ne pas se contenter de ce qu'on avait ? Pourquoi toujours désirer plus une fois qu'on arrive à grappiller un petit bout de bonheur. Quelques instants de réel joie, sans faux sourire, sans rire forcé. Rien qu'une putain d'envie de vivre, de crier à tu tête qu'on est vivant. Pourquoi l'en faut toujours plus ? On court après le temps, la vie, les ennuies, le bonheur, l'espoir. Parce qu'on en veut plus. On se contente pas de notre carré de liberté. Non, faut qu'on empiète sur celle des autres. Tant pis s'ils en ont besoin, moi j'en ai pas besoin mais je veux. C'est ça qui nous mène à notre perte, à cette chute tellement prévisible qu'on cherche pas à l'évité. Puis dans le fond, au final on s'y intéresse que lorsque c'est trop tard. Toujours trop tard.

Son rire me ramena à la réalité. Je la regardais alors en souriant comprenant totalement ce qui la faisait rire. J'étais tellement prévisible parfois. Il était aisé de me comprendre. Je ne me prenais pas la tête et tout le monde le savait. Tirant une longue taf sur ma cigarette je ne pu m'empêcher de rire une fois que je l'entendis répliquer « Pour une bière en ma compagnie, voyons… Tu es revenu pour cela ! » Je rigolais de bon coeur. S'aurait pu être une raison suffisante. Un jour j'avais bien eu envie d'une bonne baguette et j'étais allé à Paris histoire d'avoir du bon pain français. J'étais peut-être trop spontané. J'exhaussais mes désirs dès lors que je les ressentais. Histoire de combler un vide que je ne comprenais certainement pas. Buvant une gorgé de ma bière je voyais Jude posé son regard sur le cliché accrocher sur le mur de son salon. Une belle photo. Pleine de sensations et d'impression différente. J'adorais vraiment, mais j'avais autre chose à fixer sur l'instant. Alors mes yeux restèrent indifférente à la beauté de la photo pour revenir sur la belle. « Tu te trompes… A l’époque comme maintenant… J’avais personne, je ne comprends pas pourquoi tu as été persuadé du contraire. Si tu parles encore de Lukà… Ce n’est et ce ne sera qu’un ami… Mon meilleur ami dans le passé, mais un ami c’est tout. » La regardant dans les yeux j'étais étonné par ses propos. Ils étaient plus que meilleur ami dans le passé. Même s'il n'y avait rien au sens propre niveau amour c'était un réel lien qui les unissait. Il arrivait même que ça soit palpable dans l'air, alors dire qu'il n'était rien était étonnant, puis je tiquais sur le fait qu'elle disait qu'il n'était plus qu'un ami maintenant. Posant à mon tour ma bière sur la table basse je laissais tomber les cendres de ma cigarette dans le cendrier avant de lui dire : " J'ai du manqué des épisodes lorsque je n'étais pas là. Mais qu'est-ce qui s'est passé ?" J'étais sans aucun doute bien trop directe, puis je manquais de tact, mais j'avais réellement envie de savoir. J'aurais aimé pouvoir rattraper le temps que j'avais perdu en deux années, mais ça m'étais impossible. Je pouvais juste grappiller quelques informations par ci par là et essayer de reboucher le trou qu'avait creuser mon absence.

« A mon tour, j’aurai du te retenir… Je ne l’ai pas plus fais… La vie me foutait la trouille, elle le fait toujours ! » La regardant j'hochais négativement la tête. Me retenir n'aurait rien changé. On se serait juste détruit à petit feu. Moi cherchant autre chose, elle se leurrant sur ce qu'elle avait besoin. Je le savais, j'avais mis du temps à l'admettre et à le comprendre, mais à la fin j'étais arrivé à mes conclusions et presque tout était clair maintenant. J'arrivais à éclairer une partie du sentier sombre et effrayant qu'était ma vie. Manquait plus que je continues à avancer. Je m'apprêtais à répondre alors qu'elle s'approchait de moi et passait son index sur mes lèvres effaçant sans aucun doute une trace de bière. Lui souriant amusé je ne manquais pas de voir les légères rougeur qui étaient apparue sur ses joues « C’est plutôt cool que tu sois revenu ici, même si tu ne sais pas pourquoi ! Ça me fait plaisir de te revoir ! » J'écrasais le mégot de ma cigarette tout en la regardant avant de finalement lui répondre : " Moi aussi ça me fait plaisir de te revoir. Puis te voir rougir me manquais de trop, j'ai pas pu m'empêcher de revenir." Riant légèrement je m'approchais d'elle en bougeant sur le divan avant de lui embrasser la joue une nouvelle fois tel un enfant qui s'amuse de voir sa camarade rougir pour une raison qui lui est inconnu. Enfin ça ne me troublait pas plus que ça. On était présent. Vivant, à parler tel deux vieux amis qui se retrouvaient après une période bien trop longue pour eux deux. On était là, on avait besoin de rien, on ne désirait rien et on avançait. Laissait passé les minutes, les secondes, oubliant l'engrenage fallacieux que le temps nous soumettait en faisant semblant de nous offrir du temps. Aller il nous reste encore tout une vie, non, 20 ans, 10, 5, 2, 1... il est trop tard. Pourtant on y croyait, on était certain d'avoir du temps. Du temps pour tout, du temps pour rien. Pour courir, grandir, trouver l'amour. S'assurer que nos amis étaient les bons. Du temps pour être plein d'assurance. On en avait toujours besoin et nous, pauvre enfants de la vie désillusionné on ne voulait plus du temps. Parfois on désirait juste grandir, passé une dizaine d'années sans rien voir puis se réveiller un beau matin à quarante ans. Trois gosses, deux chiens immondes et une compagne qu'on aimera pas. Juste pour le plaisir de savoir que les portes de la mort ne sont plus trop loin. Alors, chaque soir on sort. On fait les cons. Diminue notre espérance de vie en fumant, se droguant. On boit en prenant le volant ensuite. On fait des accidents, on s'en sort et on s'en fou. Toute manière on va recommencer. Encore et encore. Une autre soirée à se droguer. Une autre journée à dormir. On voit même plus les rayons du soleil, aspiré par un engrenage trop puissant pour nous. Puis le temps passe et on change. On perd ses illusions, s'en découvre de nouvelles rencontre d'autre personne. Des gens qui nous changent. S'éprend, avant de s'enfuir.
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N. Jude Harrisson
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MessageSujet: Re: Never too late ▬ Jude   Never too late ▬ Jude Icon_minitimeDim 5 Sep - 14:06

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« Le baiser frappe comme la foudre, l'amour passe comme un orage, puis la vie, de nouveau, se calme comme le ciel, et recommence ainsi qu'avant. Se souvient-on d'un nuage ?»

Baiser silencieux, torture solitaire. Comme un parfum de réminiscences douloureuses que je chérissais et que je chérie toujours... Je n’ai jamais voulu tout ça. En fait, c’est une succession de malchance. Elle me colle à la peau celle là, combien de fois j’ai échappé à une mort certaine ? Combien de fois ? Petite, j’ai dévalé les escaliers, par chance et je ne l’explique pas, je n’ai rien eu. Petite toujours, je me suis mangée une étagère avec des vitres en verre dessus, rien ! A croire que j’ai un ange gardien, pourtant j’ai la détestable impression que ma vie tout entière part en flambeau autour de moi. Ma famille, qui n’a jamais au grand jamais représenté une véritable famille à mes yeux, ma vie affective, en foutant en l’air mes relations, même si ses dernières n’étaient pas vraiment géniales, j’aurai pu à plusieurs reprises vivre quelque chose au lieu, de fuir, de foutre en l’air cette chance en un claquement de doigt. Puis, il y avait tout le reste… Mon meilleur ami, qui évolue de manière étrange, j’ai appris à vivre avec lui, quelque part dans mon horizon, c’était d’une simplicité enfantine, agréable sensation que de sentir quelqu’un vous connaître sur le bout des doigts, de vous apprécier malgré votre sale caractère, avec qui partagé des moments uniques, de l’engueulade au fou rire et cela sans reprocher à l’autre de ne pas agir comme il faut. La vie était d’une simplicité hors norme, je l’avais au creux de la main, je savais exactement comment elle évoluerait. Je savais que quoiqu’il puisse nous arriver, nous serions tous les deux l’un près de l’autre, là pour l’autre, sans pour autant y voir de l’amour. Je ne l’ai jamais perçu comme tel, étrange, certains vous diront… Surtout toutes ses personnes qui voyaient en nous un couple, nous n’étions pas un couple, nous ne le serons jamais à vrai dire. Comment foutre en l’air l’amitié qui nous unissait ? Un baiser et tout partirait en flambeau, l’amour d’un ami est à mes yeux plus important, que l’amour d’un homme, d’un copain. Cet amour là, évolue, flétrie pour ensuite mourir apportant préalablement son lot de grand drame, de pleurs et de crises. Non… Je ne voulais pas cela, surement pour cette raison que je restais dans mes positions concernant mon lien avec lui, ce n’était qu’un ami, mon meilleur ami, une personne qui serait toujours près de moi, enfin… J’imaginais les choses de cette manière avant qu’il ne subisse l’accident, avant ce chamboulement dans ma vie, dans la sienne, dans la notre.

Quand j’ai appris son accident, je me suis promis qu’une fois réveillé, je lui avouerai tout ce que mon cœur regorgeait. Tout ce qu’il représentait pour moi, dans l’équilibre de ma vie. Mais là encore, les choses ne se passèrent pas vraiment comme prévu, il était différent… Méchant… Dans un sens, c’était tout à fait normal, comment en vouloir à quelqu’un qui n’a plus du tout l’usage de ses jambes, impossible. Pourtant, j’aurai aimé le contraire… Aimer qu’il essaye de se battre au lieu de se laisser aller dans la lamentation. Sa vie n’est pas rose, elle ne l’est pour personne, mais j’aurai aimé qu’il continue à se battre face à cette vie, qu’il essaye de comprendre les gens qui l’entoure au lieu de ne penser qu’à lui. J’aimerai qu’il se rend compte que sa sœur l’aime, que sa mère donnerait sa vie pour lui, puis… Parfois, j’aimerai retrouver mon meilleur ami, j’aimerai sentir ses bras entourer mon corps, ses mains ébouriffant mes cheveux, critiquant ma dégaine, souhaitant que je le prenne en photo, j’aimerai l’écouter chanter et gratter sa guitare, toutes ses choses qui faisaient de lui, mon meilleur ami, la personne qui compte le plus à mes yeux. Mais, malgré tout cela, je suis encore debout, j’avance et je continue à faire de sa vie quelque chose de bien, en tout cas je fais tout pour. Pas question de baisser les bras, elle est bien trop courte cette vie pour agir de la sorte. Sa voix me ramena à cette pièce, mon appartement, moi tranquillement installée près de Morlane. Je posais de nouveau mon regard sur lui, emprunt d’une étrange sensation… Désagréable… « J'ai du manqué des épisodes lorsque je n'étais pas là. Mais qu'est-ce qui s'est passé ? » Que s’est-il passé ? Je n’en savais fichtrement rien. Dans mes pires cauchemars, les évènements je les revivais, moins fort, différemment, atroces, mais je ne savais pas quoi faire, je n’arrivais pas à changer les évènements, au final le mal était fais. Cent fois, j’ai rêvé que ça se déroule différemment, que les choses ne se passent pas de cette manière aussi désastreuse. Cent fois, je me suis vue le retenir pour de bon, pour qu’il ne conduise pas cette voiture, que l’accident n’est jamais lieux. Mais comme toujours, il y a un véritable fossé entre ce qu’on désire et la réalité, j’en payais désormais le prix. Mon meilleur ami était cloué dans un fauteuil roulant, Brian était mort… M**rde, la vie pouvait vraiment être foireuse. Je passais nerveusement une main dans mes cheveux, essayant de ne pas me mouvoir trop longtemps devant lui, je ne voulais en rien l’énerver ou l’ennuyer avec mes histoires. Pourtant le regard qu’il posa sur moi me troubla… « C’est une longue histoire… Pas vraiment intéressante, tu sais… En gros, Lukà est cloué dans un fauteuil roulant, ça fait 6 mois qu’il est comme ça… La vie craint parfois ! » Sans dire tout le temps. Je ne suis pas vraiment sur que l’histoire l’intéresse, à qui elle peut intéresser ? Je me sentais coupable de l’état où se trouvait Lukà, coupable de tout cela, il n’avait pas besoin d’entendre cela.

Puis, changeant de sujet, passant sur un agréable… Intéressant… « Moi aussi ça me fait plaisir de te revoir. Puis te voir rougir me manquais de trop, je n’ai pas pu m'empêcher de revenir. » Me dit-il, je sentis alors les lèvres de Morlane se déposer sur ma joue, se fut tendre et agréable et aussitôt mes joues s’empourprèrent sans que je ne puisse les retenir. C’était agréable dans un sens, de changer d’idée, de laisser ce genre de chose envahir ma petite personne. Celle que j’étais. Je le regardais alors souriant légèrement avant de calmer mes rougeurs sur mes joues. Je fixais ses prunelles une envie soudaine, qui était inappropriée je le savais pertinemment. Pourtant, elle me tiraillait les tripes de manière incongrue. « Arrête de dire des bêtises et laisses mes rougeurs en dehors de ça… » Ajoutais-je tout en riant alors que posant ma cigarette dans le cendrier, j’observais alors son visage, silencieuse. Il avait un visage si bien dessiné, fin et parfait… Ce côté, mauvais garçon et je me laisse aller qui lui collait à la peau. J’osais alors, dans un élan de folie si je peux m’exprimer ainsi, caresser son visage de ma main, je ne sais exactement ce qui me prenait avant de retirer ma main, ne montrant aucune gène dans mon geste, ne rougissant pas. J’arrêtais cependant de le fixer et je finissais ma bière, me demandant ce que je pouvais bien faire, pour terre cette envie au creux de mon estomac, celle de l’embrasser, de goûter de nouveau un instant à cette saveur d’un passé, passé dans ses bras qui était très agréable il faut se l’avouer. « Tu as beaucoup voyagé en deux ans ? Quelles villes ? Quels pays ? Raconte-moi un peu ta vie Morlane. » Parler était plus simple que le reste, que mes envies étranges, mes actes incompréhensibles, que ce désir qui brulait en moi alors qu’il n’avait pas lieu d’être. J’attendais patiemment ses paroles, silencieuse, partagée en deux, inlassablement…
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