Parfois mieux vaut ne pas sortir de chez soi ...

Une clope au bout des lèvres, une sensation bizarre m’envahissait depuis peu. Depuis que je m’étais remise à fumer à vrai dire. Je soufflais la fumée en faisant quelques rond et souriait pour moi-même en regardant le mur que je devais peindre de mon salon. Depuis le temps que je me disais qu’il fallait que je les change … J’avais la peinture j’avais tout, il ne me manquait plus qu’une chose essentiel pour le faire. La motivation, qui je devais me l’avouer, n’était vraiment pas la. Je tirais sur ma clope sentant la fumée envahir ma gorge et s’immiscer dans mes poumons. Je fermais doucement les yeux mémorisant ce moment que j’aimais tant. Dieu, que c’était bon de fumer. J’avais arrêté de fumer il y a plus de quatre ans et depuis quelques jours j’avais repris je ne sais pourquoi. Enfaite je me voilais la face car je savais très bien pourquoi j’avais repris. Raphaël. Il n’était pas du tout fautif, il ne m’avait pas fait fumer. Non il m’avait fait goutter la drogue ce qui est pire. Mais l’envie d’y re goutter ne me tenté pas loin de là. Mais le stresse, le changement dans ma vie me donnait des migraines affreuse et j’avais besoin de m’occuper j’avais ce besoin de sortir, de marcher, d’avoir une putain de clope entre les lèvres … allongée sur le canapé je méditais tout en regardant l’heure qu’il était. Je devais aller faire les courses, je devais passer voir Raphaël je devais aussi voir Maxxie. Bon sang j’en avais des choses à faire. J’avais tellement de chose à faire alors que j’étais en vacances … J’avais demandais à l’hôpital que je ne pouvais plus venir et que j’irais chez les patients ce que je préférais maintenant. Le mercredi était mon seul jour de travail. J’avais tout regroupé en une journée. Il faut dire que pour l’instant je n’avais pas beaucoup de patient, je préférais profiter de ma vie. Si je puis appeler ça une vie. Nous étions mardi, alors autant en profiter. J’essayais de changer, j’essayais de ne plus être la Baylee d’avant je voulais tourner cette fichue page même si j’en souffrais. Raphaël avait tout enclenché et maintenant j’essayais de suivre le mouvement. J’avais besoin de lui pour y arriver plus je le voyais et mieux je me sentais. Il était ma drogue à moi. Ce qui entre nous était bien mieux que sa drogue à lui. Mais je l’appréciais comme il était, drogué. J’aimais sa façon d’être sa façon de me regarder et surtout ce qu’il me montrait de lui. Il était unique à mes yeux. Je ferais tout pour lui et si je devais choisir entre lui et ma vie, sa serait lui. Je me fichais complètement de mourir si lui devait rester en vie. Ma vie n’avait aucun sens… Ma vie n’avait pas besoin d’être épanouit …

Et voilà que je continuais à broyer des pensées noirs. Je soupirais doucement et me leva d’un bond. Ma cigarette entre mes doigts je l’écrasais dans le cendrier et fila dans la chambre rapidement. Il était tôt encore, je n’aimais pas faire la grâce matinée … a part si je sortais la veille mais là ce n’était pas le cas. Arrivant dans ma chambre je laissais tomber le peignoir par terre et enfila un tanga en dentelle noir et un soutiens gorge assorti faisant remonter ma poitrine. Bon sang c’était la première fois que je portais ce genre de dessous. Je me regardais dans le miroir ignorant ms cicatrice et toucha ma poitrine un sourire aux lèvres. Elle était belle, elle devait lui plaire ! Des étoiles dans les yeux, le cœur en altitude j’enfilais un short –une première chez moi surtout pour la journée- et mis mes ballerines d’été aux pieds. Un top couleur moulant je laissais pour une fois la chemise de côté. Je me regardais attentivement le cœur battant la chamade. Un décolleté, un short court… Bon sang je devenais folle ! Je soufflais un coup tournant sur moi-même. J’étais belle, vraiment. Mes cheveux détaché était bien soyeux et brillant, il faut dire que la veille j’avais fait un soin ce qui leur avait fait un bien fou ! Les laissant détaché je filais dans le salon pour pendre mon sac à main. Mon porte monnaie dedans, le téléphone le paquet de clope et de cocaïne bien caché pour Raph’ j’enfilais mes lunettes de soleil et sorti de ma maison tranquillement. Fermé à clé je montais dans ma belle voiture noire matte. Je l’aimais. Un petit cadeau offert par moi-même quand j’en avais eu l’âge. Une belle petite Volvo c30 de quoi faire. J’aimais la vitesse, bizarre pour une fille comme moi. Haussant les épaules je mis les clés et la tourna rapidement. Enclenchant la vitesse je fis une marche arrière tranquillement et m’attacha en même temps. En voiture j’étais une toute autre personne. Je mis la musique assez forte ce que j’aimais, et accéléra pour aller au centre commercial faire mes courses pour la semaine. Je tapotais sur le volant en même temps que le rythme de la musique, chantant à tu tête je conduisais normalement et m’arrêta à un feu rouge.

Le coude posait sur ma fenêtre ouvert je regardais droit devant moi attendant que ça passe au vert afin que je puisse accélérer. Tout à coup sans que je m’y attende un choc brutal me transperça le corps. Propulsé légèrement en avant ma nuque bougea bizarrement. Un gémissement sorti de ma gorge. Je portais ma main à mon cou le massant doucement. Merde ! Je regardais dans mon rétroviseur. Un jeune venait de m’emboutir ! Mais ce n’est pas vrai ! Je restais choquée quelques secondes assise sur mon siège et soupira coupant le moteur et la musique par la même occasion. Je me détachais et pris mon sac à main pour prendre mon téléphone. J’ouvrais la boite à gant voir si je n’avais pas de quoi faire un constat mais il était clair que je n’avais pas envie d’en faire un. De plus il fallait que sa soit un mec qui m’emboutisse ! J’avais réellement la poisse ! Je les attirais un par un ! Je ruminais et ouvrit ma portière sortant et la fermant sèchement. Il avait l’air paniqué et surtout désolé vu sa phrase. Je le fusillais du regard à travers mes lunettes et regarda l’arrière de mon petit bébé. Soufflant encore plus fort je remarquais qu’elle était bousillé, la peinture était rayé et le par choc enfoncé quelque peu. « Non, je n’ai rien… Je peux savoir ce qui vous a pris ? Vous n’avez pas vu le feu rouge ? » Râlais-je en murmurant. Les gens nous doublaient, nous faisions la queue ce qui n’était pas bien. Je fis demi tour et remonta dans ma voiture. Sans m’attacher je remis le contact et me gara rapidement sur le trottoir et sorti de ma voiture pour mieux constater les dégâts. J’ouvrais mon coffre et le referma. C’était déjà une bonne chose. Je regardais le jeune garçon avec une folle envie de le tuer, mais ma colère se transforma en peur. Tremblant comme une idiote je reculais doucement ayant peur de sa réaction.

Parfois mieux vaut ne pas sortir de chez soi ...

Ma vie, n’était pas une vie pour moi, même si depuis quelques jours elle n’était plus comme je l’avais imaginé, même si tout avait changé si brutalement. J’avais fait en sorte d’avoir une vie des plus potable, une vie qui me plaisait même si elle ne me plairait jamais, j’étais était cruellement consciente et c’était ça, je pense, le pire dans tout ça… Les yeux remplis de larmes je fermais mes paupières faisant partir les larmes afin de ne pas pleurer encore et encore toute la sainte journée. Même si j’étais heureuse à ce moment même j’avais toujours une période de la journée qui était la pour me faire déprimer. J’attrapais mon paquet de clope et en sorti une la fourrant entre mes lèvre et mis le paquet dans ma poche arrière. Je l’allumais rapidement et tira une énorme bouffée pour essayer de me calmer, j’étais pathétique à voir … J’étais immonde, je fumais, faiblesse de ma part pour chasser mes angoisses et ma peur sur ça. Je soufflais doucement et m’approcha doucement du garçon avec une crainte énorme. Il mit sa voiture à son tour sur le côté du trottoir et je le vis sortir un papier pour faire le constat et le poser sur le capot de la voiture. Sa voix grave d’homme me fit trembler quelque peu. Je fumais encore et toujours ignorant le mec, évitant de le regarder comme s’il n’existait pas. Je bougeais ma jambe droite de nervosité je ne voulais qu’une chose, partir loin d’ici. Je m’en fichais, j’avais de quoi réparer ma voiture, je n’étais pas pauvre loin de là. Alors faire marcher l’assurance … Sa phrase me fit réagir. Je lui en foutrais des baffes tiens. J’étais énervé, la peur passa à la colère tant sa m’énervais ce genre de phrase. Bon sang ce n’était pas dur de conduire en regardant droit devant soit sans avoir l’esprit ailleurs … « Ouais, ben vous ne devez pas avoir le permis depuis bien longtemps pour rêvasser en conduisant ! » dis-je en soupirant longuement. Son téléphone sonna je le regardais refuser l’appel. J

e mettrais ma main au feu que c’était cela qui l’avait perturbé. Son téléphone avait sonné en voiture et il l’avait regardé. Je le regardais faire n’ayant pas plus envie que cela de m’approcher de lui. Et puis quoi encore. Je fumais ma clope tranquillement appuyé contre ma voiture regardant le ciel qui était bleu turquoise. Fermant les yeux j’écoutais ses paroles sans me soucier de lui répondre, je n’en avais pas envie de toute façon j’étais énervé et je voulais partir le plus vite possible d’ici. Tirant une bouffée je jetais le mégot par terre et l’écrasa d’un coup de pied. Une fois fait je le ramassais et le mit à la poubelle la plus proche. Je reniflais doucement et passa ma main dans mes cheveux quand je l’entendis me demander si je n’avais pas froid. Haussant un sourcil je me tournais vers lui et sans que je puisse faire quoi que se soit il mit sa veste sur moi. Ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Me figeant sur place je le regardais et recula quelques secondes après. J’attrapais sa veste et la lui jeta dessus. Je me frottais les bras comme une simple idiote n’aimant pas ce contact si direct sur moi. Le son d’un téléphone portale retentit à nouveau dans mes oreilles je reculais loin de lui et passa de l’autre côté de la voiture.

« De quel droit osez vous me toucher ! Vous n’avez pas honte éloignez vous de moi sortez de mon champ de vision ! » Hurlais-je de peur et de colère tant j’étais frustré qu’il m’ait mis sa veste sur moi. Personne, non personne n’avait le droit de me toucher, aucun garçon ne le faisait non absolument aucun hormis lui, hormis celui qui était dans mon cœur. Raphaël. Bordel de merde ! Je paniquais cherchant mes clés de voiture dans ma poche sans les trouver et monta dans ma voiture me fermant à clé. Les mains sur le volant je regardais en face de moi perturbé par ce qu’il venait de faire. J’étais ailleurs… Je pris mon téléphone portable dans l’intention d’appeler quelqu’un, mais qui ? Je me ravisais le jetant dans la boite à gant et soupira longuement posant mon front sur le volant tout en fermant les yeux.

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