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 « It's a cold and it's a broken Hallelujah » ♦ PV Dean

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Kaitlyn P. O'Connell
Kaitlyn P. O'Connell

KAITLYN ▬ « These violent delights have violent ends »


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« It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean Vide
MessageSujet: « It's a cold and it's a broken Hallelujah » ♦ PV Dean   « It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean Icon_minitimeSam 24 Juil - 2:13

« It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean Fv8do5 « It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean 2akfnu0 « It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean I5-1

‘‘ BABY I'VE BEEN HERE BEFORE
I'VE SEEN THIS ROOM AND I'VE WALKED THIS FLOOR
I USED TO LIVE ALONE BEFORE I KNEW YOU ’’



« Montrez moi un héros, et je vous écrirais une tragédie. Francis Scott Fitzgerald. »

Ce fût lors d'un cours que j'entendu cette citation, sans savoir pourquoi, je la compris immédiatement. Dans tout les livres, dans tout les contes, on nous met en scène un héros. Un homme qui sait braver tout les interdits pour sauver la belle demoiselle en détresse, et qui décroche tout les honneurs qu'il n'a jamais pu avoir auparavant. Je dis qu'il faudrait revoir ces histoires. Dans la vrai vie, les filles en détresse sont seules, et doivent apprendre à s'en sortir sans l'aide du héros. Parce que si on attends désespérément la venue d'un être qui serait capable de nous aider, de nous sauver de la vie elle même, on finit par mourir en l'attendant.
Quand j'étais petite, j'avais peur du noir. À un tel point que je me levais de mon lit, et que je me hâtais de toquer à la porte de Lukà. Ce qui avait le don de l'énerver au plus haut point d'ailleurs. C'est fou comme la présence d'un être aimé peut être apaisante pour affronter une peur. Avec le temps, ma peur de l'obscurité disparût, pour laisser la place à une autre : La peur d'être abandonnée. Encore. La peur de perdre mon âme et la seule chose qui me raccrochait à la vie. Encore. Et la plus importante de toute, la peur de mourir seule sans être pleurée. Qui serait là quand mon nom, ma date de naissance et de mort seront si simplement écrit sur une pierre tombale, accompagné d'une phrase en ma mémoire ? Qui sera là pour reconnaître mon corps à la morgue ? Là, tout de suite, j'arrivais à me poser cette question. La vie est bien trop courte et bien trop compliquée. Nous sommes coincés dans notre enveloppe charnelle jusqu'à ce que la mort nous emporte, et il n'y a rien que l'on puisse faire contre ça. Justice divine me direz-vous, on vit et après on meurt, à nous de nous assurez que notre vie ressemble le plus possible à celle dont on à rêvé. Ramassis de conneries vous répondrais-je. Rien n'est prévisible. Avais-je prévu d'enterrer mon père l'année de mon seizième anniversaire ? Certainement pas, pas plus que je n'avais prévu de tomber dans les drogues et dans la boisson. Personne ne peut le prévenir, personne ne peut jamais prévenir ce genre de choses. Les méandres de la vie sont imprévisible et ils nous surprennent à chaque fois de plus en plus. Mon frère, Lukà, en était un bon exemple. Lui, enfant modèle selon mes parents, qui aurait pu imaginer qu'un jour, il prendrait le volant de sa voiture, et qu'il subirait les lourdes conséquences d'un accident ? Ce qui voulait dire, perdre son meilleur ami, et se retrouver en fauteuil roulant. Sa fierté en avait prit un coup, comme la mienne lorsque j'appris que j'étais tombée enceinte. Car oui, il y a quelques semaines de cela, le test de grossesse que j'avais plus par hasard et par curiosité face au retard de mes règles, s'avéra être positif. Heureusement qu'à cette époque, j'étais déjà majeure, que je n'avais pas à affronter chaque jour le regard sévère de ma mère et lui cacher la vérité.
Vous voyez ? La vie peut être pleine de surprises, à c'est à nous de les gérer comme il le faut si on veut que notre vie ressemble un tant soit peu à ce que chaque enfant rêve, un conte de fée.


Sans plus attendre, j'enregistrai rapidement mon texte et je refermai nonchalamment l'écran de mon ordinateur portable. Comment est-ce que je pouvais encore tenir à un tel point à l'écriture ? Seul moyen qui parvenait encore à me vider totalement -outre les drogues et tout les reste bien entendu-. Et même lorsque j'étais sous l'emprise d'un quelconque produit, j'arrivais à me demander si j'étais réellement aussi bien que je l'étais en ce moment. Enfin je n'étais jamais complétement bien. Je n'étais jamais aussi heureuse que je ne l'avait été il y a quelques années. Même si mon enfant fût simple, et pas franchement joyeuse, je ne peux pas dire que je n'ai pas passé d'excellent moment avec mon frère et mes parents. Et également avec mes amies d'enfance de l'époque. Décidée à mettre un petit peu d'ordre mon appart en ce jour où je n'étais ni shooté, ni bourrée, je levai mon fessier de mon canapé, je ramassa le maximum de mes affaires qui se trouvaient à même le sol. Je les déposais sur canapé, puis, une fois ma tâche finie, j'emmenai toutes les fringues au bout du petit couloir, dans ce qui était censé me servir de chambre. Cette dernière était la deuxième pièce la plus grande de mon minuscule appartement. Un lit deux places se trouvait au milieu, et une commode était en face de ce dernier. Je posais mes habits sur le lit, puis je commençai à les ranger dans ma commode. De retour dans mon salon, je fis le ménage complet, vaisselle, ramassage des vieilles bouteilles et tout ce qui traînait. Quand j'eus fini, mon appartement était plus propre qu'il ne l'avait jamais été. Au milieu des affaires qui étaient par terre, j'avais retrouvé mon cahier, celui dans lequel j'écrivais, avant, lorsque je n'avais pas mon ordinateur à ma portée. Il était usé, et vieux, mais il était hors de question que je le jète.

Je le pris entre mes mains et feuilleta rapidement les quelques pages remplies. Rien qu'en voyant ce cahier, je ne pensai qu'à une personne : Dean. Un type que j'avais rencontré, plutôt par hasard, nous avions sympathisé et... Je crois que c'est probablement lui qui me redonna le goût pour l'écriture, goût que j'avais perdu peut être. Lui, de son côté, était photographe, quand on était ensemble, il ne pouvait pas s'empêcher de prendre des photos de moi, en train d'écrire, de penser, de regarder son appartement, ou alors en train de parler simplement. C'était stupide, mais on aurait dit que j'étais comme une muse pour lui. Comme si le fait de me voir lui donnait envie de me prendre en photo. Comme si j'étais une source d'inspiration pour son esprit froid et brisé. Peut être que mes spéculations s'avèreraient être fausses. Peut être qu'elles seraient vrai, qui sait. Je passa devant le miroir, et je décidai d'aller me changer, puis d'aller voir ce cher ami. En sortant de la salle de bain, j'étais complétement métamorphosée. Je portais une tunique longue à bretelles large, qui m'arrivait un peu en dessous des fesses, bleu nuit. Mes cheveux étaient simplement coiffés, restant tout de même un peu ébouriffé, comme j'aimais. J'avais mis des boucles d'oreilles et des petites chaussures à talon. Autrement dit, une tenue du soir. J'enfilais une petite veste en cuir, sans la fermer et je sorti enfin de l'appartement.

Le trajet jusqu'au studio de Dean était si court que je décidai d'y aller à pieds -enfin, dans la situation, en talon- je pris le vieil ascenseur et je fus rapidement devant la porte de Mr Hamilton. Je toquai avant d'entrer dans le studio qui n'était pas verrouillé à double tour apparemment. Je posai mes clés sur le petit meuble à côté de l'entrée, comme si j'étais ici chez moi, et que venir ici était juste si habituel. « Devines qui est venu te rendre une petite visite Hamilton ! ... Et oui, j'entre toujours chez les gens comme ça, alors me fait pas chier. » disais-je en regardant et en souriant à mon ami. Je savais bien qu'il s'en fichait que je débarque à n'importe quelle heure chez lui comme ça. Je retirai ma veste, frissonnant un peu lorsque mes bras furent dénués du cuir chaud du vêtement. En marchant tranquillement dans le petit studio, je remarquai les photos à peine développée sur la table basse. Sans attendre l'autorisation de Dean, je les attrapai et je les regardai, les unes après les autres. Pratiquement toute me représentait. « Elles sont vraiment... Très belles, Dean. Je le pense vraiment. » il savait aussi bien que moi que je ne parlais pas de ma beauté à moi, non, je n'étais pas narcissique, mais que je parlais de la beauté de la photo en elle même. La beauté de la façon dont laquelle il l'avait prise, comme si il connaissait exactement le moment parfait pour capturer le visage d'une personne. « Hey, t'as pas une bière ? »

Un jour, quelqu'un a dit « Ce qu'il y a de meilleur en nous est lié à l'amour que nous portons à la famille, car cela montre la mesure de stabilité qui est elle même à la mesure de notre loyauté. » et si cette famille n'était pas forcément celle avec qui on a passé son enfance, mais une autre famille, composé des gens que l'on a croisé en chemin qui reste à nos côtés, même lorsque nous sommes au plus bas ? Je crois que oui. C'est cette famille là qui compte. Tout autant que celle avec qui on a des liens du sang.
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Dean Hamilton
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MessageSujet: Re: « It's a cold and it's a broken Hallelujah » ♦ PV Dean   « It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean Icon_minitimeSam 24 Juil - 18:35

« It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean 2le6vb4 « It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean 10457966

It's gone away for good,
Someday I know I'll be over it all baby:
Just like I know a man should.



C'est qu'il était couché, contre son dos, ses os brisées sous le poids de monde qu'il sentait s'enfoncer dans sa peau fragile, pourtant devenue rude, sec de sentiments passés, de sa douceur attribuée. C'était qu'il était là, et qu'il se mourrait un peu mieux, ses doigts contre ses lèvres, cigarette l'empêchant toute respiration, asphyxiant de la manière la plus délicieuse. Une main dans ses cheveux sombres, aux reflets clairs, comme souvenir de pureté certaine derrière une trempe aussi mystérieuse, d'un passé meurtrier, il appréciait la caresse de la nuit, à travers la fenêtre qu'il avait laissé entrouverte.

Son studio plongé dans le noir, dans les cendres qu'il rependait négligemment, il restait dans cette ambiance morose, romantique, noire. Vivant dans son caractère, ses quelques pièces résumant trop bien sa vie brisée, sans accroches, au passage instantané, au parfum d'une nostalgie périmée, pleine d'une violence profonde, sourde, et d'une douce animosité, d'un suavité aigre.

Sérieux, il se tenait là, jugeant de sa vie silencieusement, tristesse, envie et rancœur se respirant de son odeur d'homme brisé, fracturé dans le temps, qui pensait au passé, n'imaginait pas d'avenir. C'était qu'il s'en voulait profondément: et c'était que celui qu'il était devenu lui semblait pathétique. C'était que cet homme ne vivait plus d'espoir. C'était qu'il était devenu cet animal errant, qui vivait, souffle coupé, à guetter les autres, à prédire les actions de proies, et qu'il attendait dans l'ombre, statue impassible, au coeur froid, esprit pourtant échauffée de milles souvenirs d'une vie antérieure. Prêt du trentanaire alcoolique, plein d'une débauche mal assumée, plein d'un désir de ressentiment infini, furieux et passionné comme un enfant, intuitif comme un chien, empli d'un esprit troublé, le détective s'effondrait doucement dans ses pensées sombres.

Se servant d'un vin bon marché, à la couleur douteuse, il se peinturait les lèvres de la couleur qui redonnait un peu de vie, au coeur d'un visage mal rasé, mal entretenu, au charme plus que sauvage, devenu indompté. Ramenant sa monture forte contre son nez, il observait des clichés éparpillés d'à travers ses verres, de ses lunettes. De sa ruse qu'il dégageait, de cette indomptable caractère volatil, il semblait réservé à lui-même, les autres ne comblant que partiellement mal son coeur meurtri.

Dans sa chambre noire, aux reflets rougeâtres, il déposait son verre d'alcool, attrapant les pellicules fragiles, les trempant dans un produit révélateur, puis un fixatif. Avec ferveur, il sentait le chimique l'envahir, ses doigts trempés, humides, viciés de chimères, de toxines, ses lèvres teintés de vice rouge, de luxure. Sous l'unique lumière écarlate, dessinant des ombres imaginaires sur sa peau aux reflets blancs, d'ailleurs, Dean soupirait, haleine éméché.

Pour ajouter à cet ambiance, éphémère, à fleur de peau, de souvenirs insaisissables, une douce mélodie se répétait dans les quelques pièces exigues: Chopin, son piano, sa tristesse envahissait l'esprit seul de Hamilton.

Dans sa solitude, il se plaisait à s'imaginer autrement de ce qu'il était devenu: il se voyait, ailleurs, lointain. Ce voyage qu'il effectuait, cette douce transe qu'il s'obligeait dans le noir, alors qu'il accrochait les portraits monochromes d'une jeune femme, lui était plus que bénéfique. Nocturne, c'était cet air de mélancolie, d'effervescence qui l'envahissait, le prenait entier. Cigarette mourant au bout des lèvres, il se réveilla de sa torpeur, continuant cette routine qu'était celle d'observer ses photographies se révéler progressivement sous ses yeux bleuâtres, presque gris, dans le noir et blanc qui semblait peinturer son appartement.

Une porte s'ouvrant puis se refermant, il sourit tranquillement, entendant la remarque plein d'un sarcasme auto-dérisoire qu'il connaissait bien. Dans une pièce connexe, dos à la porte entrouverte, Dean la sentait, plus sobre qu'à l'ordinaire, et par dessus-tout, la devinait, comme le meilleur des amis, prête à venir, une soirée de plus, explorer son antre qu'il n'ouvrait qu'aux gens qui le comprenaient.

C'est que ça lui faisait plaisir, de la savoir ici, dans une soirée qu'il n'avait prévue aussi pénible pour son coeur. S'observant lui-même dans le reflet des liquides dansant dans ses bacs où il développait ses mêmes portraits d'elle, une âme fracturée, une beauté éprise de souvenirs aussi tristes, aussi passionnés, il remarquait son accoutrement des plus ordinaires: une camisole cachant son torse, sa silhouette brisante, à la musculature presqu'inexistante, aux milles cicatrices et des pantalons sombres, retenus par des bretelles simples. Se retournant, la détaillant de son doux regard, inoffensif, pénétrant à la fois, l'observant du coin des yeux, il voyait son apparence, plus soignée, quoique pas trop. Elle semblait mieux. Mieux que lui, ce soir.

Muse improvisée, amie et confidente de silences du passé, elle ne savait que trop peu de chose sur lui: et lui non plus. Pourtant, ils se voyaient à intervalles plutôt réguliers, à l'improviste, chez un, chez l'autre. Kaitlyn lui lançant un compliment sur ses clichés d'elle, écrivant, vivant doucement en sa compagnie, auquel Dean la remercia brièvement;

« Tu fais la moitié du travail, pour moi. »


S'approchant doucement d'elle, sentant son parfum d'une exceptionnelle pureté, ce soir, d'une lucidité qu'elle n'avait pas souvent à ses côtés, il hocha la tête à sa question, lui glissant le verre froid, humide, de la bouteille dans les mains, allant chercher son verre de vin, dans sa chambre noire, doucement, sans requête, se sentant piteux face à celle qu'elle représentait, ce soir.

« Tu as l'air bien, aujourd'hui. »


La complimenta-t-il, murmurant doucement, sachant que le rythme lent, la cadence triste de Chopin se faisait douce, plus basse que sa voix, légèrement tremblante, doucereuse, aux reflets d'ambigüe, de flou. D'un geste furtif, presque trop sensible, il l'invita à sortir de l'entrée, ce qu'elle fit, dans son naturel désarmant, ses pieds s'enfonçant dans le refuge de l'homme qui ne demandait pas grande compagnie, mais qui, elle s'en doutait, avait besoin d'un certain entretien social, de temps en temps. Sentant les airs des plus mélancoliques simplement interprétés au piano, alors qu'ils se regardaient, le photographe britannique crut bon mentionner, alors qu'il sortait deux cigarettes de sa commode;

« Je ne sais pas si je suis d'humeur, ce soir, Kaitlyn. »


S'excusant, se confiant, se révélant plus faible -mais pas autant qu'il ne l'était réellement, Hamilton lui sourit doucement, son regard céruléen effleurant les iris curieux, édulcorés, de la belle.


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Kaitlyn P. O'Connell
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MessageSujet: Re: « It's a cold and it's a broken Hallelujah » ♦ PV Dean   « It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean Icon_minitimeDim 25 Juil - 3:39

« It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean 2n7mxwg « It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean 2vvnygw « It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean W7ee04

‘‘ OUCH I HAVE LOST MYSELF AGAIN
LOST MYSELF AND I AM NOWHERE TO BE FOUND
YEAH I THINK THAT I MIGHT BREAK
I'VE LOST MYSELF AGAIN AND I FEEL UNSAFE ’’



L'enfer est une entité dont on a entendu parlé depuis la nuit des temps. On nous a apprit que si on faisait les mauvais choix, si on faisait du mal à d'autres personnes, on finirait dans un endroit noir, lugubre où les flammes nous brûlerais la peau pour l'éternité. On nous a fait croire que cet endroit serait si horrible que rien même les mots les plus abjecte ne pourraient le qualifier. Les plus croyants décident ainsi de mener une vie sans commettre ne serait-ce que le plus petit des délits. Ils décident que la vérité doit primer sur le mensonge, que la lumière, doit l'emporter sur l'obscurité. Mais au fond, si l'enfer n'existait pas, le paradis non plus. Après tout, quand on lit les écrits biblique, et l'histoire qui a été -selon moi- inventé sur Dieu, et la trahison de Lucifer, on peut ce dire que c'est de la faute du premier si le deuxième s'est rebellé, et qu'il a créé la partie noire de l'âme humaine. Dieu voulait le mal, même si on ne l'a jamais écrit noir sur blanc. Toute force dans l'univers possède son parfait contraire, quelque part, et la terre, si minuscule planète dans une galaxie qui vient de naître n'était pas assez grande pour nous montrer chacun de ces contraires. Oubliez une minute que des milliards d'années se sont écoulées depuis que des petits morceaux de pierre se sont rassemblés pour créer notre planète bleu, oubliez les milliers de kilomètres qui nous séparent des pays les plus éloignés, dîtes vous qu'il y a tant d'endroits où vous n'irez pas, tant d'endroits que vos yeux ne pourront pas admirer, tant d'endroits que vous ne pourrez jamais comparer à votre pays. Et surtout, concentrez-vous sur une seule chose, la seule qui nous échappe bien trop souvent, qui nous détruit, et qu'on préfère ignorer : le présent. J'ai entendu beaucoup de gens qui disaient que leur avenir était déjà tout tracé, et que chaque chose se déroulerait parfaitement, comme ils l'avaient prévu. Bandes de cons avait-je envie de leur dire. C'était juste si stupide de dire ça. Il était par contre moins stupide de dire que l'on était enchainé à son passé. Un jour, quelqu'un a d'ailleurs dit « On dit souvent que le temps guérit toutes les blessures. Je ne suis pas d'accord. Les blessures demeures intacts. Avec le temps notre esprit afin de mieux se protéger, recouvre ses blessures de bandages, et la douleur diminue... mais elle ne disparaît jamais. » Je pense sincèrement que cette personne et moi même aurions pu être de très bonnes amies.

Tel était l'écrit que j'avais apporté dans mon sac, je ne savais pas réellement si il était fini ou si il ne l'était pas, et c'était bien là le problème. Les textes que j'écrivais méritait tout de même d'être lu, je pense, alors j'en apportais toujours une ou deux feuilles dans mon sac lorsque j'allais voir Dean. J'aurais aimé pouvoir faire la même chose avec mon frère. Mais je n'osais pas, j'avais encore ce foutu complexe d'infériorité lorsque j'étais avec lui. Ce qui était plutôt comique dû au fait qu'il était en fauteuil roulant. Un jour, peut être aurais-je le courage de lui faire découvrir que je n'étais pas aussi froide que ça ? Que j'avais aussi un cœur, et que même brisé, il battait toujours aussi fort dans ma poitrine. J'espérais que quoi qu'il arrive, j'aurais le temps de lui dire ça. Que j'arriverais à avoir le courage et la force de lui montrer que sa soeur était quelqu'un de compliqué, et qu'il fallait avoir un esprit assez subtile pour comprendre les sous-entendus de mes phrases... Mon dieu il fallait vraiment que je fume quelque chose, je commençai à parler comme... Une philosophe. Oulah... Après que je l'eus complimenté sur les photos, il me dit « Tu fais la moitié du travail, pour moi. » Je souris à la phrase, Dean avait le don de complimenter les gens rien qu'avec une phrase pleine de sous entendus. Je pris rapidement une gorgée de la bière que Dean venait de me donner. Avant cela, je le vis s'approcher doucement de moi pour sentir mon odeur qui était dénuée, cette fois-ci, de toutes les substances que j'ingérais chaque jour. « Tu as l'air bien, aujourd'hui. » me dit-il d'ailleurs. « Je sais. Je n'ai pas bu, je me suis pas shooté, et j'ai même nettoyé mon appart. Je commence à me faire peur... »

La douce mélodie de Chopin entra dans mes oreilles, tel un apaisement face à ma tristesse. En fait mon humeur ce soir n'était pas très bonne en réalité, Dean ne l'avait peut être pas remarqué, mais j'étais triste, dû au fait que je venais d'apprendre la mort d'un ami qui comptait beaucoup à mes yeux : Thomas. Contrairement à ce que vous pouvez penser, ce n'était ni un drogué, ni un alcoolo. En réalité, c'était un garçon très intelligent, un surdoué, que je connaissais de par mes cours de littérature. Il était doué en tout. Les maths, le français, les sciences... Ce dont je me rappellerais toujours, c'est qu'il était excellant au échecs. Je pouvais le voir affronter le meilleur des joueurs, et gagner à chaque fois. Seulement, sa vie n'était pas... Heureuse. Il ne s'était jamais senti à sa place dans ce monde, comme moi en fait. La différence qu'il y avait à présent entre nous deux, c'est que lui, il s'était suicidé. Cette idée m'avait, et m'effleure peut être toujours l'esprit, mais je n'étais jamais passé à l'acte. Lui oui. Son enterrement serait dans quelques jours, je m'y présenterais sûrement, Thomas était quelqu'un qui méritait cela. En tant qu'amie, je viendrais.

« Je ne sais pas si je suis d'humeur, ce soir, Kaitlyn. » dit Dean, me sortant de mes pensées. « Ne t'inquiètes pas, je... Je suis juste venue parce que... J'avais besoin de parler à quelqu'un et... » commençais-je, honnêtement. Après quelques minutes de silence, je repris. « Un de mes amis proche est mort. Aujourd'hui. Il s'est suicidé. » mes sourcils se froncèrent, comme pour retenir cette émotion qui n'était que trop forte. « Ce qui m'attriste vraiment c'est que... J'ai pensé à faire la même chose que lui. Et j'y pense encore, parfois. » Une larme coula sur ma joue, non, je ne voulais pas, pas maintenant, hors de questions. Je me contrôlai donc et renfermai toutes ces émotions dans un coin de ma tête. « Au fait, j'ai écris ça il y a... Quelques jours, je voulais te le montrer, si ça ne t'embête pas. » avais-je dit en lui tendant la fameuse feuille que j'avais emmené dans mon sac. « Tu as le temps, je te la laisse, tu peux le lire quand tu veux. ». Je scrutai les yeux de mon ami, qui n'avait pas l'air très bien, ce que je soulignai immédiatement. « Et toi, ça va ? Tu as l'air... Déprimé. »

« Isaac Asimov a écrit: Dans la vie, contrairement aux échecs, la partie continue après échec et mat. »
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Dean Hamilton
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MessageSujet: Re: « It's a cold and it's a broken Hallelujah » ♦ PV Dean   « It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean Icon_minitimeLun 26 Juil - 7:42

« It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean 11lkm1l « It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean 007hr2bw « It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean Jd-


You know I can't let you
slide through my hands,
Wild horses, couldn't drag me away.
Wild, wild horses, couldn't drag me away.


Il la sentait, plus fragile que l'habitude lui permettait. Il la sentait sur le bord de ce qu'il était, lui qui vivait à moitié: il la sentait près de la révélation brûlante. Il la sentait, encore innocente dans cette férocité qu'elle se croyait.

Lui, il ne croyait plus à sa colère, sourde. Il ne croyait plus dans cet homme qui jouait avec le mal, en faisant sa manière de vivre. Pour lui, il n'était plus. Il était rien; il ne vivait que d'un coeur meutri, éternellement, poussant des murmures meurtrières dans la nuit. Et, pour quelque smoments où Dean s'imaginait vivre, c'était dans la vie d'un autre. C'était dans des moments déchirants, déchirants de lui-même, homme double-face, homme sans refuge réel, hypnotique, surréel, inventé.

Le fruit défendu, lui, il l'avait goûté: il l'avait mangé; et maintenant, il le digérait, gorge sèche, prit d'un mal de coeur. Hamilton était à lui seul cet ange défunt qu'il avait semblé être, il y longtemps, et ce démon qui vivant, détruisant ses relations d'une tristesse qui se voyait contagieuse, virulente. Et Dieu, il ne croyait plus en lui, depuis longtemps: il avait atteint sa tombe, déjà, et il ne vivait que plus misérablement.

Kaitlyn lui semblait tellement plus que lui-même: pourtant, ce soir, elle s'approchait de sa maladie, de sa désise. Elle était apparement troublée, dans son coeur qu'il devinait chancelant, dans son regard flou. Miroir tentant de réinventer la tristesse, les remords silencieux de l'anglais, elle vivait mieux dans le malheur que lui, déjà. La brunette lui avouait ses peines, pour une fois. Elle s'avouait elle-même, avec sa douce tristesse, cette larme qui coulait, tranchante, contre sa joue, brisant son visage qu'il avait toujours cru dans des sphères multicolores, vaporeuses, psychédéliques, vu leurs expériences passés avec ses médicaments aux noms obscurs, aux effets apaisant, quelques instants.

C'est que ce soir, avant tout, c'était différent.C'était qu'elle se dévoilait, avant tout. Nue. Sans voiles. Sans substances. Sans ses effleurements doux qu'ils avaient en amis, passionels dans l'âme, viciés par un goût de luxure trop grande. C'était ce contact direct qu'elle demandait, maintenant, à travers ses mots, ses requêtes silencieuses avant tout. C'était cette vérité, ce sérieux qui lui prenait.

Lui qui connaissait mal sa vie, elle qui connaissait la sienne, elle s'entendait pour qu'il soit son confident, ce soir. Pourtant, raffermi par les quelques années qui les séparait, le britannique s'empêchait lui aussi ce caractère trop honnête qu'elle avait, en ce moment. C'était qu'il ne voulait pas. C'était que s'il forçait le vrai à sortir, le faux ne voudrait pas agir et qu'il serait pris, à jouer lui-même, lui qu'il avait été, homme un peu trop rêveur, homme qui se croyait libre, sans limites.

Acquiescant à ses paroles, il la sentait prit dans ses airs aigre-doux, trop acides. Trop toxiques, qui lui brûlait la gorge. Qu'il devinait, trop bien, lui qui vivait dans le mensonge continuel: qui se battait contre cette vérité, plein de bonté que l'homme normal aurait voulu crier sur tout les toits. La musique en mode aléatoire sur un disque triste, s'accordant à leurs humeurs semblables, Chopin continuait sa doucereuse complainte,son piano pleurant des notes tendres, revêches.

La nouvelle d'apprendre le décès d'un de ses amis le prit, vivement. Se redressant, sa bouche se crispa, suite à cette révélation. Lui racontant cela, elle devait alors prendre Dean pour un homme bien. Mais il ne l'était aps, pas du tout. Il était cet homme qui avait foutu sa vie, au complet, sous de faux papiers, sous des airs faussement charismatiques, intemporels, charmants. Lui avouant cette idée du suicide, Dean pensa ironiquement fumer une cigarette, juste pour renforcer ce doux mythe qu'il formait, à vouloir tuer son soi-même, déjà tué, déjà enterré. Lui, il s'était déjà suicidé. Ailleurs, elle pouvait deviner que Dean l'était. Lui aussi, par cette émotion, il fronçait les sourcils, devant cette constation sur lui-même, sur elle, alors qu'il croisait brièvement son regard brisé, aux milles reflets de privilèges, qu'il avait pour lui.

Sa tristesse mouillant son visage, Dean s'approcha d'elle, sans mots, ne voulant s'empêcher un geste humain, trop gentil, qu'il se devinait renfermer dans son coeur. Et pourtant, en s'approchant, oubliant la force de son caractère anticonformiste, aux milles différences des gens sans ressentiments, le geste qu'il voulait poser, -celui d'essuyer sa larme, du dos de sa main-, il se brisa, en plein mouvement.

C'était qu'elle lui rappellait lui, fracturée, entre ses émotions et son coeur que l'on croyait trop froid. Près d'elle, il s'excusa de son mouvement, se détournant, regard chargé de se spropres souvenirs, qu'il reviviat, encore trop vifs, grâce à le témoignage de cette dernière.

Se faisant glisser une feuille de papier entre les doigts, moins fragile que lui-même, il acquiesça silencieusement, gorge serrée, coeur emballé, voulant se préserver de ses émotions trop grandes. Tourné, cachant son visage floué d'émotions qu'il croyait oubliées, sa tête se repositionna face à elle, ayant perdue de son impassibilité, de sa froideur amable. Et l'air changeant, il soupira d'entre ses lèvres fatigués, bornés de ses mots qu'il n'expirait plus lui-même, qui l'avaient dépassés, une mélodie suivant ses airs des plus classiques. Acolyte d'un homme mort trop jeune, à l'aube de quelque chose de trop grand, Jeff Buckley chantait, maintenant, entre ses murs, dans leurs têtes.

Déposant la feuille contre sa table basse, ne détournant pas son corps du sien, sa voix suivit le rythme de la balade, répétant les percussions, douces. La voix de O'Connell se brisant contre sa figure, une révélation juste se fit, alors qu'elle observait son pareil, son égal.


« Et toi, ça va ? Tu as l'air... Déprimé. »


Souriant doucement, plein d'un sarcasme qu'il orchestrait mal, qu'il vivait mal, le regard de Dean s'effondra contre le sol. Et, instants se dégradant, une main vint l'accueilir, le cueillir dans sa détresse. Une main le prenait, -la sienne- elle le prennait, et elle voulait l'amener, un peu plus loin. Kaitlyn offrait sa main, muette, alors que Dean l'acceptait, maladroitement, tête lourde des esprits qu'il portait, à bout de souffle. Corps s'approchant, timidement, au rythme de cette guitare qui pleurait, de cette voix qui disait vrai, Hamilton s'effondrait doucement contre cette dernière, son souffle s'enfonçant près de son cou, ses épaules basses, sa silhouette maladive, trop maigre, aux blessures vives, qui revivaient. Lèvres perchés près de ses épaules, sa respiration se mourrait dans les cheveux de la belle.

C'était qu'il venait de raconter, dans toute sa physionomie, dans cette vie et cette mort qu'il montrait, qu'il inspirait, dans son regard brisé, un crime contre l'humanité, elle dans ses bras, lui toujours dans les siens. La main droite de Dean dans celle de Kait', il répétait, presqu'insensiblement, son souffle s'étreingnant contre cette silhouette qu'il connaissait, qui le rassurait:

« Love is not a victory march, it's a cold and it's a broken Hallelujah... »
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Kaitlyn P. O'Connell
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MessageSujet: Re: « It's a cold and it's a broken Hallelujah » ♦ PV Dean   « It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean Icon_minitimeMar 27 Juil - 1:54

« It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean Dean1 « It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean 2zfu6c4 « It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean Zmz7up

‘‘ AND HOW CAN I STAND HERE WITH YOU
AND NOT BE MOVED BY YOU
WOULD YOU TELL ME HOW COULD IT BE
ANY BETTER THAN THIS ’’



L'amitié, une chose bien belle qui rendrait fou le plus sage des hommes. Qu'il était bon de ressentir la présence d'un être aimé à ses côtés, dans les pires comme dans les meilleurs moments. Dans les rires comme dans les pleurs. On m'a souvent dit que les amis se comptaient sur les doigts d'une main. Et que nombreux sont les imposteurs qui ne sont intéressés que par l'argent ou l'apparence. C''est pour cela que je me suis fié à peu de monde depuis que j'ai l'âge de raisonner un peu plus. Gagner ma confiance n'est pas acte facile à faire, et les déceptions ont étés nombreuses. Tous croyaient que j'étais naïve, et que parce que je trainais un peu avec eux, ils étaient désormais sur ma liste des gens en qui je faisais confiance. Grossière erreur, j'avais beau être shooté ou bourrée à longueur de journée, je n'étais pas conne non plus. Dean faisait parti des gens en qui j'avais accordé ma confiance, même avec tout ces mystères autour de sa personne, je ne pouvais m'éloigner de lui. Lui et moi, n'étions pas si différent l'un de l'autre. Chacun de nous souffrait en silence, seul, sans famille, le peu qu'il nous reste nous ayant abandonné.

Jamais je ne m'étais autant révélée à quelqu'un, il était le seul qui avait entendu ces paroles tristes et mélancoliques sortir de ma bouche. Il était la seule personne qui m'avait vu aussi sobre et aussi bien, physiquement. Pour ma part, je ne l'avais jamais vu aussi mal, il ne disait mot, se contentant d'écouter. Lorsqu'une larme se fraya un passage sur ma joue, il avança sa main maladroitement, arrêtant son geste en chemin, l'émotion était juste trop forte. Il se détourna de mon regard, préférant sans doute ne pas montrer qu'il était blessé, brisé, lui aussi. Puis quelques secondes plus tard, son regard recroisa le mien, différent. Lorsque je lui demandai si il allait bien, il me répondit d'un sourire doux, presque sarcastique. D'accord, ma question était plus que stupide. Il baissa les yeux au sol, dernier symbole de faiblesse d'un homme qui se battait chaque jour pour la cacher. Soudain, les premières notes d'une musique que je ne connaissais que trop bien résonnèrent dans le petit studio. Hallelujah, de Jeff Buckley. En écoutant cette chanson, je pensais souvent à Dean, à nous, à notre relation qui restait toujours quelque peu ambigu bien qu'amicale.

Désespérée, triste, malheureuse de le voir ainsi, je me levais d'un bon, puis lui tendit ma main. Il releva doucement sa tête qui semblait trop lourde pour ses épaules fatigués de se battre contre la peine. Il prit maladroitement ma main gelée dans la sienne, qui était si chaude. Nous commençâmes notre danse, chacun de nous restant silencieux. Il approcha son visage du creux de mon cou, respirant l'odeur de mes cheveux. Je collais mon front contre son torse, comme si il arrivait à prendre tout ce qu'il y avait de mauvais et le jeter dans les airs. Soudain, j'entendis la voix douce de Dean murmurait « Love is not a victory march, it's a cold and it's a broken Hallelujah... » je restai silencieuse jusqu'à l'avant dernière phrase du couplet suivant, puis je murmurai « And every breath we drew was hallelujah » je ne voulais jamais briser cet instant magique, comme si pour l'instant, tout ce qui comptait, c'était ça, ce moment si précieux. Je savais quel malaise s'installerait lorsque que les dernières notes s'achèveraient. Ce moment ne serait alors plus que dans ma mémoire.

Finalement, la chanson se termina, ainsi que la danse que j'avais partagé avec Dean. Pourtant, ni lui ni moi ne bougeaient. Je relevai ma tête pour contempler mon ami. Il était si triste, tellement triste, je sentais que ce n'était pas le même, ce n'était pas ce gars un peu décalé avec qui je fumais un joint de temps à autres. C'est ainsi que, timidement, je lui dis « Parfois j'ai l'impression que t'as une identité cachée ou un truc du genre ». Un sourire apparût sur mon visage. Je me sentais si bien, là, dans ses bras, la chaleur de son corps réchauffant le mien, j'ignorais sa réponse, j'ignorais ce qu'il ferait, c'est ce qui me faisait peur, les secondes passaient, et elles me paraissaient durer des heures. Je regardai Dean sérieusement à présent, attendant une réponse claire et nette de sa part. Qui se cachait derrière Dean Hamilton ? Simplement un homme brisé, ou bien plus encore ? Ce qui est sûr, c'est que je ne m'attendais pas à recevoir CETTE réponse là...
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MessageSujet: Re: « It's a cold and it's a broken Hallelujah » ♦ PV Dean   « It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean Icon_minitimeMar 27 Juil - 7:23

« It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean Kaya-S-3-kaya-scodelario-6983689-100-100 « It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean 007k3b57 « It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean Dean73


Memories always start 'round midnight:
Haven't got the heart to stand those memories,
When my heart is still with you.




Sa présence se faisait à la fois désirer et détester, ce soir. Parce que Dean sentait son coeur près de ses lèvres, souvenirs plein de ses yeux larmoyants, qui n'arrivaient plus à pleurer, parce qu'il se sentait tomber du précipice. Et malgré qu'il ait en Kaitlyn une confiance profonde, ça, il ne pouvait se le permettre. Déjà qu'il lui donnait accès à ce qu'il était rendu, homme décalé, homme vivant sans temps, dans un époque éloignée et lointaine, il savait que cette relation, elle devait se limiter quelque part, un temps.

Hamilton savait que ce soir, la vérité brûlait, dans cette ambiance un peu plus vraie, déchirante dans toute sa tristesse, sa douce humilité de leurs deux parties, temporairement calmés de leurs ardeurs et passions criantes. Il la savait elle aussi près du sentiment qui lui brûlait le coeur depuis des années, et qui grugeait son restant de vie. Il la savait loin de cette couverture de la confusion orchestrée aux chimères, aux rêves: et pourtant, il ne pouvait se douter de ce terrain vaseux, ce mystère noir, ce trouble qu'il installerait si bien.

Respirant le mensonge dans lequel il blaguait, en fin intellectuel, homme trop profond, complexe dans la moindre de ses expressions des plus nuancés, les révélations d'O'Connell brisa son expression délicieuse et son regard bleu se fractura contre les yeux larmoyants de la brunette.

Elle devait savoir que sa force se situait à milles lieux, surtout ce soir, de vouloir la réconcilier avec une vie aimante, chérie. Elle devait savoir qu'avant tout, la vie, pour lui n'avait été que succession d'années, et joies éphémères, sans futur, après une fuite, une mort, trop douloureuse, de son coeur qu'il avait lui-même meurtri. Avançant sa main vers elle, incapable d'en faire plus, la fracture du personnage qu'il représentait s'intensifiant, il se retourna, pour se cacher, quelques instants. Et Jeff s'accordant à ce type de cicatrice, brûlante, à cette complainte qui le brisait, qui lui donnait des frissons, Hallelujah s'entassait dans ses pièces qui s'encrassaient, qui se rapetissaient, qui noircissaient.

Se retrouvant, timidement, leurs corps se heurtant, sans pour autant que leur pieds bougent, ils dansaient. À la manière de fantômes, de ses fantômes transparents d'eux, se concordant, aux couvertures épaisses sous des airs des plus flous, ils s'approchaient d'une réalité, d'une véracité que Dean redoutait. Et pourtant, carcasses qu'il était, ramassis d'os énuméré dans un corps qui n'avaient fait qu'effleurer gentiment Kait' auparavant, ce soir, il sentait ses frissons éternels, cette peur, cette passion éphémère qui voulait le prendre, pour mieux éviter ce qu'il ressentait, de pire que cette souffrance auquel il s'accoutumait.

Ses doigts chauds, brûlants d'une émotion auquel il n'avait pas été confronté depuis longtemps, s'approchant de l'entité qu'elle était elle, dans sa fausse orientation vers le mal, elle qui désirait plus que tout le bien, son amitié, Dean devait, en feignant -ou pas-, la garder à l'abri. Sa silhouette s'affaissant doucement contre la sienne, son souffle enfouit contre son épaule, son cou, il lui offrait inconsciemment une prestation des plus sensuelles, des plus maladroites. Et répétant cet hymne qui caractérisait leurs âmes ambivalentes, il l'entendait à ses côtés, l'enlaçant tendrement, rester dans la mélodie, rester dans l'absence de mots inutiles. Et le moment s'étirait, se rapetissait. Et finalement, le silence brut vint. Et soudain, le bruit de la ville, à travers les fenêtres vint les envahir. Et soudain, elle le regardait. Et véritablement, elle voyait quelqu'un d'autre.

Elle voyait un autre homme, quelques fractions de secondes. Elle voyait cet homme bercé par une musique qu'il imaginait sortir d'entre des lèvres trop lointaines, toujours inaccessibles. Elle voyait cet homme qui s'imaginait ailleurs, avec d'autres. Elle voyait cet homme qui s'imaginait autre. Elle voyait ses émotions qui le traversaient, mais qui restaient indescriptibles.

La voix de son amie le sortant de ces torpeurs vaporeuses, alors qu'il avait le front appuyé sur épaule, toujours, ne voulant plus l'affronter, trop gêné, il l'entendit, prononcer ses mots, qu'elle ne doutait pas si tranchants. Il coutait cette déclaration, trop véridique, trop blessante, sur son compte.

Hamilton ne trouverait pas d'issu. L'homme sans nom, il trouverait une solution, fausse, miroitant un chimère merveilleux, caractéristique de son âme dépassée tellement romantique, tellement troublée.

C'était que ces mots, il savait que Natalie allait les poser, un jour. Mais ce jour, il redouterait sa mort. Tête contre elle, éternellement, le temps continuait, rapidement, contre lui, devenu statue d'immobilité, d'impassibilité.

Vite, elle allait se sentir troublé par ce qu'il osait commettre. Vite, elle allait comprendre que ça n'arrangerait rien entre eux, et que ça ne faisait que retarder ces questions, infernales, meurtrières pour lui.

Voulant stopper cette hémorragie, ce cri du coeur, voulant l'arrêter dans ses présomptions, ses lèvres n'échappèrent pas de sons, que des effleurements. Un contact éternel, contre sa peau à elle. Une bouche qui ne voulait que chaos, destruction, confusion. Une bouche qui la cherchait elle, qui n'osait sans doute pas assez, mais qui, déjà, passait les barrières du correct. Des lèvres délicieuses, tel du papier parchemin, rêches, anciennes, usées par le temps, qui n'usaient que de leur infinie délicatesse afin de pouvoir écrire quelque chose de nouveau. Il l'embrassait, pour la désarmer, comme elle l'avait fait, avec sa bouche à elle.

Son visage remontant à hauteur du sien, évitant doucement son regard, comme s'il sentait déjà son jugement, ses lèvres touchèrent à ses joues, douces, les effleurant sans faux jeux ou sans vrais frissons.

« Ne me juges pas... »

Son murmure se mourant contre les lèvres de la jeune femme, elle pouvait voir l'ampleur de ce qu'elle lui demandait, et en même temps, la grandeur de cet esprit qu'il avait, trop rêveur, trop plein de passions incongrus, criminels. L'embrassant tendrement, pour taire ses mots, pour mieux la posséder, mais avant tout pour oublier, quelques instants, pour mieux la sentir, elle, une de ses mains encadra chastement le visage que Kaitlyn avait, troublé. L'enlaçant, tel un animal brisé, entre la politesse de l'homme et la furtivité de la bête, l'aimant silencieusement, son autre main, elle restait encrée dans ses doigts. C'est qu'elle devait avoir peur de cet ami prêt à se donner pour elle, juste pour retarder des confidences déchirantes. C'est qu'elle devait être charmée dans ses moindres gestes, mal calculés par manque de pratique, aux détails de sa physionomie, qui s'ajustait trop bien à ce crime libertin.

C'est qu'il allait payer pour son silence, juste pour ce soir. Mais, il le savait bien, la partie allait être remise, comme quoi à chaque combat ses armes.

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MessageSujet: Re: « It's a cold and it's a broken Hallelujah » ♦ PV Dean   « It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean Icon_minitimeSam 31 Juil - 2:50

« It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean Icon428-1 « It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean Kaya1_vivaces « It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean Ykwnc

‘‘ UP, DOWN, TURN AROUND
PLEASE DON'T LET ME HIT THE GROUND
TONIGHT I THINK I'LL WALK ALONE
FIND MY SOUL AS I GO HOME ’’



Dieu. On y croit, ou on y croit pas. Certains crétins ont un jour dit qu'un homme avait créé l'homme, la femme, les animaux, les arbres, la terre, la mer... Selon eux, il aurait créé la Terre et les galaxies, l'univers lui même. Je dis que tout ceci n'est qu'un songe, quelqu'un écrit un jour un ouvrage, l'appelle la Bible, et dit que c'est ainsi que tout s'est passé ? Et nous, stupides descendants, nous croyons à ces sornettes ? Un homme dit une stupidité et c'est l'humanité toute entière qui l'écoute ? Pourquoi respecter tant de règles et tant de coutumes instaurées par des vieux hommes barbu en robe ? Je n'étais pas dupe, je savais qu'il n'existait aucune chose comme Dieu. Si il y en avait un, est-ce que la drogue existerait ? Est-ce que des gens innocents mouraient sans aucune raisons réellement valable ? Probablement pas. Non, il était tout bonnement impossible qu'une personne aux pouvoirs tout puissant règne sur le monde de cette façon. Parce que si il avait eu une once d'intelligence, il ne m'aurait jamais laissé venir au monde, il aurait laissé le parfait petit Lukà avec Maman et Papa O'Connell, et ils auraient été une magnifique petite famille, et jamais Ô grand jamais toute cette famille n'aurait vu naître Kaitlyn Prudence. Pour eux, ça aurait été un conte de fée, tandis que moi, je serais née dans une famille de droguée, et je serais certainement déjà morte. Mais on ne sait jamais ce qu'aurait pu être notre vie si nous n'étions pas née dans notre famille actuelle. Même si j'embêtais sans cesse mon frère, même si je ne faisais que me droguer, que j'avais peu à peu dénigrer chacun des membres de la famille O'Connell, je tenais à eux, je les aimais, et j'étais parfois même fière de porter leur nom. D'accord, c'était plutôt rare que je l'avoue. Oui, je ne l'ai carrément jamais dit, je l'admets. Et peut être que personne ne le saura jamais.

Il y a tant de choses que j'avais caché à ma famille, tant de mensonges que je leur avait raconté. Et au fil du temps, les mensonges devinrent de plus en plus gros, à un tel point qu'il devenait dur de paraître crédible. Dur, mais pas impossible, ce mot n'est pas dans mon vocabulaire, je me suis toujours donné les moyens de réussir, et surtout, de faire tout pour y arriver, alors hors de questions de baisser les bras maintenant. Je me battrai jusqu'à la fin. Même si je savais que je serais oubliée, ou bien trahie. La trahison est sûrement le pire des sentiments que l'on puisse ressentir. Penser que tout va bien, que tout est merveilleux alors que la réalité est bien différente. Tout devient alors étrange et froid lorsqu'on apprends la trahison de quelqu'un. Surtout quand c'est une personne que l'on aime plus que tout. J'avais ressenti ça, je ressentais ça aujourd'hui encore, ça fait mal, c'est dur à vivre, et on a soudain l'impression que tout s'effondre sous nos pieds, comme si nous n'étions tout simplement plus connecté à la réalité. J'aurais voulu ne jamais vivre ça, jamais. Tiens, encore une chose qui prouvait bien qu'un quelconque Dieu n'existait pas, ce genre d'émotions seraient bannie à jamais si ce con était là.

Lorsque la chanson fût finie, je me demanda ce qui se passerait ensuite. Tellement inquiétée de ne pas tout savoir à l'avance, je posai une question à Dean, question dont j'espérais sincèrement avoir la réponse, mais il en décida autrement. Comme pour faire taire ma question, comme si cette dernière importait peu, comme si il n'y avait rien d'urgent, comme si tout le temps s'était arrêté, il m'embrassa, aussi simple que cela puisse paraître. J'étais surprise, étonnée, déboussolée, je veux dire, Dean était un AMI, je n'avais jamais envisagé la possibilité d'un autre rapprochement, quel qu'il soit. Je pensai que son cœur était froid, et que probablement dû à une peine d'amour, il n'avait plus la force d'aimer à nouveau, de se donner, corps et âme à nouveau. Avais-je tort ? Ou alors est-ce qu'il préférait faire ceci pour ne pas répondre à cette question -simple pourtant - qui était peut être plus gênante que je ne le pensais. Est-ce que Dean m'avait menti ? Est-ce qu'il me mentait ? Est-ce qu'il m'aimait vraiment, pour m'embrasser ainsi ? Ou alors est-ce qu'il était meilleur menteur que je ne le pensais ? Lui homme si vrai et franc d'après ce qu'il m'avait fait ressentir. Tout s'était précipité, je m'étais comme réveillée de mes pensées, et plus rien d'autre ne comptait que le moment présent, même si il ne m'aimait pas, qui ne couche pas avec ses amis ? Ce qui s'était passé avec Raphaël était un bon exemple d'ailleurs. Bon, il est fort vrai que j'étais pas mal shooté cette nuit-là, il est également vrai qu'il y avait une part d'envie dans ce que j'avais fait. Mais aujourd'hui, pour la simple et bonne raison que je ne voulais pas le perdre en tant qu'ami, notre relation -aussi compliquée soit elle- comptait réellement pour moi et la plupart de mes meilleurs rigolades furent passée en sa compagnie. Mais tout changea, cette fameuse nuit où il fût agressé par ma faute, parce que je n'avais pas pensé à faire les choses correctement.

J'étais, à l'époque où nous avons couché ensemble, déjà avec une personne, un membre d'un gang, c'était une mauvaise idée de traîner avec ce genre de type, c'est sûrement dû à cette crainte que j'avais décidé de m'en aller de ce fameux gang plus connu sous le pseudonyme des Baby Avenues. Tout était bien trop faux, bien trop étrange avec eux. Trop subtil et trop inquiétant. Aux yeux des gens, je peux paraître folle de m'être enfuie ainsi, que ceux-là se rassurent, j'ai l'impression de l'être parfois. Très souvent en fait. Non, tout le temps. Bref, tout ce qui comptait, c'est que je pensais que tout ce qui se passerait serait juste parfait, et que dès que le soleil se lèverait le lendemain, tout serait facilement oublié. Me serais-je doutée une minute de ça ? Me serais-je doutée que, Dean dirait cela ? Non, certainement pas, je croyais que tout allait bien, je croyais qu'il m'aimait bien, comme j'étais. Finalement, j'avais tort, je me retirais alors à regret de son étreinte, attrapait brusquement ma veste, mon sac, j'eus même le temps de reprendre la feuille que j'avais donné il y a quelques minutes plus tôt à mon ami. Avant qu'il n'ait le temps de me rattraper, je lui lançai un dernier regard, blessé et surtout rempli de haine, et je claquai la porte, sans ménagement puis je marchai d'un pas rapide vers mon appartement. Une fois arrivée, je verrouillai derrière moi avant de jeter mon sac dans le salon, peu importait où il atterrirait. Et je me laissais glisser le long de la porte, vérifiant une nouvelle fois que j'avais bien laissé la clé dans la serrure, pour que personne ne puisse pénétrer dans mon appartement grâce au double de mes clés. Une fois assise au sol, je regardai vers le haut, en lâchant un soupire las. La soirée qui avait si bien commencée était bel et bien terminée, et je doutais qu'il y en ait un jour de nouvelles.

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Dean Hamilton
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MessageSujet: Re: « It's a cold and it's a broken Hallelujah » ♦ PV Dean   « It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean Icon_minitimeDim 15 Aoû - 22:09

« It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean 160oo0k « It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean 87531731 « It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean O282k30dra



How it broke her heart,
But no one else can hear ,
No one else can save her now:
So quietly, life's strange melody.



Et, sans insister, se faisant abominable, plein d'une torture exacerbée, Dean emplissait le bon du mauvais. Il ne pouvait vivre dans la dite pureté: il empoisonnait ce qui aspirait le plus vrai, la plus translucide de ses pensées, de son âme. Incapable de vivre à nouveau sous cette identité, cet homme qui était mort, il se faisait passer pour ce défunt, cet être qui vivait d'une vieille débauche, qui rêvait de brûlures, de plaies ouvertes, de suicides. Hamilton commettait, plus ou moins consciemment, ses fautes, erreurs à moitié feintes mais plein d'un doux et passionnel émoi naturel, de cette émotion libre, improvisée, détestable de son corps qui désirait toujours, qui se détestait pour cet attrait incessant.

Ainsi, la musique se mourant, le photographe fit de même, sa tête ayant prit appui sur son épaule, son souffle perché dans le temps, l'air, devenu trop lourd. Il trébuchait contre elle, la réclamant, elle, son soupir, son désir. Sans le savoir, il offrait ce que son amant aurait pu quémander: il représentait cet homme duquel on se rapprochait sans savoir ni connaitre réellement.

Il n'était pas l'idéal: il était trop lointain pour participer au présent. Lui, c'était cette nostalgie de lui-même, cette sombre péninsule qui éblouissait, c'était une fraction de tout, et, en même temps une prose compacte, maigre d'une histoire trop romantique. Lui qui laissait ses lèvres s'abandonner, lâches, gourmandes, abimant la grâce des derniers moments et des gestes s'effacer, lui qui continuait cette étreinte douloureuse, ces maigres baisers aigre doux, cet appel d'une luxure voulant cacher le délire.

Un homme la désirait, un garçon se sentait capable de la deviner, elle, Kaitlyn, dans le moindres de ses sursauts: et Hamilton jouait ce rôle d'amant maladroitement. Dans sa chute, dans sa chute contre elle, dans cette défaillance qui respirait son haleine parfumée d'alcool, il allait commettre cette erreur qu'était de s'attiser la méfiance, la dévorante et triste curiosité de son amie, qu'il trahissait, effronté, angoissé, dans l'urgence brûlante, dans la mélancolique passion sans raison, plein de sensations.

Dans sa dérive, dans cette valse sans nom, dans sa bouche déchargée de mots, armé des pires intentions pour mieux la détourner, pour davantage la perdre, pour la savoir loin de l'homme quelle avait cru qu'il était, le britannique arrivait à sentir la confusion de la brune, qui, malgré tout, ce soir arriverait à voir le fond, la douleur qui le constituait, le monstre qui l'habitait.

Malade, trop conscient de ses gestes qui le tuait, ses lèvres plein de mensonge rencontrant ce mur quelle était, complice de secrets refoulés, jamais dévoilés, il s'effondrait, avec sa prose imparfaite, ses vers désarticulés, ses mots désenchantés.

Son cauchemar s'évanouissant, elle s'en allait, s'enfuyait de lui, comme une bête effrayée. Dramatique, la scène se terminait dans un songe jamais imaginé, conservant sa douceur, plein d'une nouvelle hargne inconnue, d'une impossibilité infaillible, croulante, qui puait l'ambiguité de lui entier. Du doute qu'il représentait, de cette hésitation, de cette passion soudaine, de cette ultime force en apparence inerte, il la laissait se libérer, s'esquiver ailleurs. Lui qui ne ressentait que le mal, il sentait cette peine vibrer contre ses membres, toujours flageolants, fragiles. Il se sentait défaillir de ces propres erreurs et se pourrir de ses attentats du cœur, de l'âme. Par ces expériences des moins banales, il arrivait toujours à sentir cette douleur, sourde et violente, dans son organisme mal réparti, balancé par le mal qu'il opérait trop finement, sachant trop bien les faiblesses de ses connaissances, des autres, d'Elle, ceux qui le jugeait, ceux qui le détestait, ceux qui l'aimait.

Plein d'un mensonge et d'une vérité qui s'entrechoquaient dans ses yeux aux teintes de cyan. Aux couleurs de glaciers qui fondaient, dans l'irréalité, dans le lointain, il la suivait de son regard, alors qu'elle partait, emplie de question, d'une aversion diminuée par l'amitié. Et cette haine qu'elle laissait transparaitre dans son regard, c'était ça qu'il ressentait, qui le faisait encore survivre dans son cœur plein de mépris et de passions. C'était cette propre colère, impardonnable pour lui-même, étranger à son existence, fracture de lui, fantôme dans ses émotions aux reflets trop chaud, sous sa couverture tellement opaque, sombre, froide. Être asexué, il devenait ce salaud, chair emplie de volupté, de désir, il devenait charnel, au contraire de ce que sa constitution lui obligeait, ce que lui voulait.

Claquant la porte, l'abandonnant à lui-même, elle le laissait dans le souvenir des sensations, dans la fausse perception. Elle le laissait dans son triste habitacle, dans son corps qui vivait mal. Se glissant jusqu'à la porte, sentant l'extérieur, la fébrilité qui l'avait envahit, il continuait, comme dans une complainte éternelle, de son souffle qui lui manquait, déjà, affalé sur la porte:

« Natalie… tout ça, tout ça, ça me dépasse. Natalie, reviens… »


Pris dans sa torpeur, dans sa folie, il la réclamait Elle, il s'excusait de maintenant, du passé, se sachant hanté par elle. Doigts contre sa bouche, il touchait cet objet de désir, souillé, qui ne savait plus, qui ne comprenait plus, qui réclamait son autre entité, qu'il avait transfiguré dans Kait'. D'entres ses lèvres meurtrieres, la plupart du temps silencieuses, il les sentaient brûler de haine, échapper un "salaud" bien en français, cette langue morte pour lui, qu'il s'interdisait. Visage tordu d'une violence intérieure, il sortit à l'extérieur aussi, se confrontant à la nature, voulant s'excuser auprès d'O'Connell.

Sans plus de précautions, il sortait, inspirait cet air vicié de la ville, ses pas suivant la cadencées la pluie qui martelait le sol, comme il y a des années, comme ce soir, si crucial, Elle dans ses bras, Elle dans son cœur. Mélangeant le passé avec ce présent qui se décuplait, il interchangeait les temps, les moments de sa vie, ses émotions se brouillant dans la confusion qui régnait dans son âme.

Voulant la rattraper, dans la nuit qui pleurait, comme dans cet épisode, ce chapitre, ce passage où il mentait doucement aux femmes, déchirant, doux, où il ne voulait que retrouver la Natalie qu'il avait bien connu, cette silhouette des plus charmantes dans le noir, délicate, qui ne réclamait que son attention, dans le noir de sa robe, dans l'opportunité qui se présentait. Courant, homme effréné, retardé par la nostalgie de son cœur qui englobait tout, qui encaissait tout, Dean rejoint l'appartement de Kaitlyn.

Dans les méandres de ses pensées, il revivait, à côté d'elle invisible, elle dans ses songes, elle dans son coeur. Natalie et lui courant, échappant à la malédiction d'une soirée trop rapidement finie. Éternellement, il devait se séparer d'elle, de cette femme qui mentait pour le voir, l'aimer. Il devait se séparer de cette époque délicieuse, qui lui semblait lointaine. Il devait revenir ici, maintenant, face à la porte d'elle, il devait s'expliquer, lui faire oublier cet homme qu'elle avait vu, ressenti, qui voulait lui épargner la vérité mais qui était profondément vrai.

Derrière sa porte, agenouillé, après avoir tenté de déverrouiller avec le double qu'il avait de chez-elle, il commença:

« Ça ne va pas, ce soir... J'ai envie de replonger. »


Sa tête contre la porte, il s'exprimait avec difficulté, rapportant ses envies de retrouver une douce irréalité tellement le monde maintenant lui semblait mal, injuste -alors qu'au fond c'était lui, cet hypocrite malade de mort, celui qui rêvait toujours et qui mentait. Dans ses habits mouillés, il se trouvait en pleine conscience de vivre, de demander pardon.

« Je ne t'aime pas… Pas comme ça. Je suis seulement mal. Je suis perturbé. S'il-te-plait, ouvres-moi. »


Son souffle se perdant contre les nervures du bois de sa porte, ses jambes reposant nonchalamment sur le sol mouillé, dans le silence qui restait de la soirée, le murmure d'une quiétude passée. Pour une rare fois, il tenait à quelque chose, à quelqu'un. Pour une fois il ne la laissait pas l'échapper, comme lui-même avait fait, des années plus tôt, en ne mesurant pas l'ampleur du mal, du ressentiment, de l'amour.

La clé s'enfonçait dans la serrure. Et lui par terre, il passa son regard aveugle dans son appartement, inerte. sur le seuil de la porte, le seuil de la réalité, le détective attendait qu'elle abaisse son ressentiment, et assourdisse sa haine. Après un instant infatigable, les deux dans des réalités dissonantes, Hamilton entra, dans ses pleurs qu'il percevait trop bien.

Fermant le porte derrière lui, rapetissant l'univers, l'anglais resta en suspension dans l'air trop lourd de son chagrin que respirait les murs qui les enfermait. Corps trempé, loin d'il y a cinq ans, loin de cette timide idylle, il se surprenait à vouloir la sauver, la consoler. Se sachant pourtant la cause de ses larmes qui descendaient sur sa peau, qui descendait sur ses joues, son cou -endroits qu'il avait exploités, qu'il avait dévorés, sans vergogne, sans gêne- le photographe n'arrivait pas à cacher son désarroi de sa propre personne, qui le décevait avec ses envies passagères n'osent au profit de causes plus que sombres. Finalement, de côté à elle, lèvres serrées, mensonges enfermés dans sa gorge, dans son coeur, il expira, faiblement, morose:

« P-Pardonne-moi, c'est que… Je suis tellem… tellement lasse: je me sens tellement loin. »


Et malgré tout, il ne voulait rien lui dire, rien changer à ce qu'elle pouvait croire: il se savait plus cruel qu'il ne le paraissait, qu'il ne l'avait paru, comme ce matin où il l'avait laissée, dans ce lit, dans cette aventure qui constituait plus que son émoi, dans une histoire aux nos croisés, cachés, hantés, dans le temps, dans les faussetés. Épaules baissées, silhouette silencieuse, agités de frissons de nuit, frissons de peur, de lui-même, d'elle, il tenta de se ressaisir, cherchant un soulagement, une aide. De sa main tremblante, il alla chercher sa boîte de mouchoirs, stupidement, la superficialité explosant de ce geste qu'il croyait bien. S'approchant d'elle, de ses sanglots, de cet Empire qu'il détruisait, de cette jeune femme qui écrivait, qu'il avait réussi à briser, il lui tendit un mouchoir, son corps s'affaisant à ses côtés. Les deux aux corps frêles, aux âmes brisées par les autres, par eux-mêmes, par lui-même, côte à côte, continuaient de s'accompagner dans leur marche sans bruit, sans actions, funèbre, triste, aux reflets encore trop chaleureux, trop charnels d'il y a quelques instants encore, sous cette musique, sous cet air. Il était encore rendu trop loin, comme ce matin là où il avait tout abandonné, et où maintenant où il ne voulait que retrouver sa flamme, cette flamme, trop belle, trop bien pour lui et son ignomité: lui qui se confondait dans ses amitiés lui qui ne comprenait pas le sens ou la raison de ses désirs, lui qui, perdu entre le hier et l'aujourd'hui pourrissait son profil de nouvelles interrogations, de vengeuses curiosités à son égard.

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Kaitlyn P. O'Connell
Kaitlyn P. O'Connell

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« It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean Vide
MessageSujet: Re: « It's a cold and it's a broken Hallelujah » ♦ PV Dean   « It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean Icon_minitimeLun 16 Aoû - 23:09

« It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean 000aff46 « It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean 25g9ax5 « It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean Abm2k3

‘‘ ALL I NEED IS A BITTER SONG TO MAKE ME BETTER
MUCH BETTER
ALL I NEED TO WRITE IS A BITTER SONG TO MAKE ME BETTER
MUCH BETTER ’’



La solitude. On dit qu'on ne peut ressentir ce sentiment que lorsque l'on est seul, perdu et déboussolé dans un monde qui tourne trop vite pour nous. Dans un monde qui n'a plus aucun sens et dont les lacs, les rivières devenaient de plus en plus rouge du sang versé pour si peu. Pourtant, je me sentais seule tout les jours. À chaque seconde de chaque minute de chaque heure de chaque journée. Même lorsque j'étais entourée, j'étais seule. Chaque être humain est foncièrement seul tout au long de sa vie, dans le noir, sans aucun espoir de trouver la lumière à moins que quelques personnes l'accompagnent dans son périple. La vie devient alors morose et s'emplit d'un peu plus de couleurs. Ce qui était autrefois un tunnel sombre sans aucune issue devient une grande pièce baignée de lumière, de joie et de rire. Même si cette pointe d'ombre s'accroche à chacun de nos pas, et que chaque jour, elle essaye un peu plus de gagner du terrain. Les trahisons, les blessures, la solitude et la tristesse faisaient parti de ses fléaux. Ceux qu'elle engendrait pour nous gagner à nouveau, pour nous prendre et nous faire oublier que le bonheur est possible si l'on s'en donne le moyen et si l'on arrive à trouver les bonnes personnes. Celles qui ne nous trahirons qu'une fois par idiotie, ou même jamais, celles qui nous montrent chaque jour un peu plus l'amour qu'elles nous portent. Celles qui combattent avec nous le néant et la pénombre. Malheureux est celui qui n'a jamais connu ce sentiment d'être chez soi avec une personne dans un lieu qui n'appartient ni à l'un ni à l'autre. Incompris est celui qui l'a découvert et qui l'explique au malheureux. Détruit est celui qui l'a connu et qui a tout perdu aujourd'hui. On perds et l'on gagne, on pardonne sans oublier à cet ami qui nous a abandonné. On reconstruit avec les fissures à la la hauteur de la trahison commise. Et on repart à zéro car c'est la seule façon d'avancer. Mais parfois, la douleur est telle qu'il est dur de tout ramener à l'état précédent. J'étais détruite, j'étais blessée, j'étais trahie, j'étais oubliée, j'étais soumise.
Je ne pouvais pas le blâmer, je ne pouvais que me blâmer moi. Mes grands yeux bleu chargés de larmes, des petites perles transparente au coin de ces derniers. Exposée à la douleur je voulais hurler, lui dire de partir, lui dire de s'en aller très loin. Là où je ne pourrais ni l'entendre, ni le voir, lui et sa souffrance bien dissimulée que j'arrivais pourtant à percevoir. Ma porte fermée, il me suppliait, clamant une personne que je ne pouvais être. Je ne pouvais que faire semblant, je ne pouvais pas rendre justice à cette femme qu'il n'aimait que trop. À en mourir. Je ne pouvais que lui rendre un faible service, lui faire oublier ne serait-ce que quelques heures qui elle était. Qui j'étais. Et où il était. Je ne pouvais que me donner, telle une vulgaire offrande, tel un objet que je n'étais pas. Je n'avais jamais envisagé cette possibilité avec lui, je ne l'avais même pas imaginé dans mes rêves les plus fous. Ce n'était pas lui qui les habitaient. Je ne pouvais pas être elle, et il ne pouvait pas être lui. Prononcer son nom me plongeait dans les abysses du tourmant. Même dans mes pensées. J'étais trop fatiguée et son souvenir était trop fort pour que je réussisse à m'empêcher de penser à lui. Les cliquetis d'une clé qui tente d'ouvrir une serrure retentirent dans un bruit cristallin à l'intérieur de l'appartement. Le son d'une voix familière l'accompagnant « Ça ne va pas, ce soir... J'ai envie de replonger. » disait-elle, implorant ma pitié. « Je ne t'aime pas… Pas comme ça. Je suis seulement mal. Je suis perturbé. S'il-te-plait, ouvres-moi. » continuait-elle. J'étais sur le point de céder et de paraître prête d'oublier les sentiments que j'avais à son égard, pour éviter de ressentir la douleur et la culpabilité de l'avoir trahi en quelques sortes. Pour oublier l'amour et l'amitié que je lui portais sans qu'il le sache. Raphaël... Son prénom hantait mes jours et mes nuits, m'empêchant de prendre une bouffée d'air complète, m'empêchant de réaliser que les jours durait 24 heures et que la vie n'était pas éternelle. Sans qu'il ne le sache, mon cœur lui appartenait, vulnérable sans lui, il pouvait me faire souffrir autant qu'il le voulait à présent.
Recroquevillée sur moi même, je l'observai s'assoir à côtés de moi, coupable, triste, désespéré. « P-Pardonne-moi, c'est que… Je suis tellem… tellement lasse: je me sens tellement loin. » je le regardai, j'avais perdue la bataille, j'avais perdu face à lui, qui était pourtant aussi perdu que moi. Il me tendit un mouchoir, avec lequel j'essuyai les perles tombées. « Fais moi oublier. Si je t'aide à l'oublier, fais moi l'oublier aussi. » une voix faible. Celle du perdant. Les larmes coulant encore sur mes joues, les sanglots étouffés dans mon gorge, je fermai les yeux, déposant une main gelée sur son visage, avançant lentement vers lui, je me remémorais à chaque minute son visage, si différent de celui de Dean. Je sentais sa peine et son désarroi, son désir d'oublier que c'était vraiment moi. L'embrassant, délicatement, touchant ses lèvres encore mouillée par la pluie, je goûtai pour le première fois à la douleur qu'inflige la culpabilité. J'étais faible, je ne voulais rien précipiter et pourtant, je voulais déjà que tout soit fini, pour que je puisse me détruire à petit feu en pensant à l'erreur et à la faute que j'avais commise vis à vis de Raphaël. M'avait-il trahi un jour ? C'est la question que je me promis de lui poser un jour.
Comme figée, j'attends qu'il prenne les devants, j'attendais qu'il fasse de moi ce que bon lui semblait, la trahison que j'avais faite à Raph' était si grande que je méritais cette douleur qu'était la culpabilité. Je méritais de souffrir même si Raphaël n'en saurait jamais rien. Ce poids qui écrasait mon cœur devait être plus fort, il le devait. Parce que s'il apprenait ce que j'avais fait, il aurait encore plus mal. J'avais fait ce que je détestais subir. Je l'avais trahi, lâchement, et je m'abandonnais à un autre homme parce que je savais qu'il ne pourrait pas m'aimer. Je ne savais pas si Raphaël était capable de ça, je ne savais même pas moi même si j'en étais capable également. Je ne m'étais jamais autant attachée à une personne, et là, tout de suite, je devais oublier, je devais oublier ce qui grandissait en moi. Parce que, comme toujours j'avais peur. Comme toujours, j'étais incapable de trouver les mots juste. Comme toujours, je faisais tout de travers. Pourtant, il n'y avait rien sur Terre qui me soit impossible de faire pour lui. J'étais une lâche, rien qu'une pauvre lâche. Et encore une fois, j'étais seule.

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Dean Hamilton
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MessageSujet: Re: « It's a cold and it's a broken Hallelujah » ♦ PV Dean   « It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean Icon_minitimeMer 18 Aoû - 8:00

« It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean Image14-22 « It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean Capturedecran20100818a0 « It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean 20697669


Forget the horror down here,
I'm the furious in your head,
I'm the quiet theory in your head,
I'm the ghost in your head.


Il se retournait contre lui-même. Il se battait, se tuait. Il revivait, en même temps. Sous la pluie un peu trop forte, sous la nuit, dans ses souvenirs, il rejouait cette scène de plans séparés, aux cadrages serrés, empli de détails. Il revivait cette histoire, si douloureuse, si délicieuse: et il souffrait, pour se rappeler qu'il pouvait encore vivre, qu'il pourrait peut-être la reconquérir, elle, son coeur lointain, elle avec son esprit qu'elle avait éteint pour lui.
Ce qu'il ne voulait pas, c'était ses questions, trop banales, trop conceptuelles, abstraites dans tout ce qu'elles représentait, représentant l'immensité, l'Amour, le seul, le vibrant, le criant, le sourd, le mourant, l'éternel.

C'était ce cauchemar qu'il vivait, avec elle qu'il rejoignait, avec gêne, répugnance. C'était ce rêve que Kaitlyn représentait, un instant incongru, aérien, mais trop lourd, nostalgie le reprenant, serrant son coeur. C'était cette autre qu'elle était: c'était cette femme un peu plus jeune, plus mal, à la voix moins gracieuse, à l'aura moins chanceuse, au corps sculpté différent. C'était cette femme qu'il n'avait jamais vu auparavant, qui se révélait cacher ce fantôme qu'elle acceptait de remplacer.

Cette rumeur, qui traînait, maintenant, entre les mots brisants de Dean. Ce silence, entre ce hiatus, cette noirceur qui se maquillait du sombre visage de la confusion. Ce moment qu'il avait attendu, ce moment qui ne s'était jamais passé. Cette opportunité, éphémère, pleine d'une tentation qu'Hamilton n'avait pas connu, lui, inanimé du coeur, lui, homme aux passions perdus, englouti avec sa mort retardée, présente, future.
Sans cette banalité de vouloir l'aimer, de vouloir la baiser, Dean venait lui exprimer dans les termes les moins clairs son absence, son coeur pris, brisé. C'était qu'il la voulait Elle, à travers cette douce marionnette qu'elle consisterait. Et c'était ce mal, cet adultère. C'était cette faculté de sentir le mal lui imprégner la peau. C'était de sentir ses doigts contre les siens, alors qu'il lui tendait le mouchoir, alors que son corps s'affaissait contre le sol. C'était cette torture, qu'il appréciait, qu'il déglutirait: car, loin de cette charnelle idée de la posséder, il voulait sentir son être crever, un peu plus.

De son regard qui se faisait lourd, loin des sous-entendus, loin de cette superficialité, loin du Monde, trop près de la vérité brûlante, saisissante, tremblante, Dean ne sentait pas son estomac se nouer. Ni son coeur palpiter. Ce qu'il sentait, c'était cette peur, ce mal. Cette ignoble position de l'ami qui allait être oublié, obligé par l'amant pathétique qu'il se prétendait être.

C'était cette envie qu'il avait, de vouloir tuer ce qu'il avait de bon, pour vivre mal.

Et, ne retrouvant pas Natalie, il se tournait vers O'Connell, perturbé, coeur non pas emporté par le désir, le fantasme, mais par la tristesse, l'idée du souvenir, l'idée d'eux, l'idée de ce qu'il était devenu. Et Kaitlyn lui suffirait. Kaitlyn ne pouvait qu'être mieux que lui, sous ses airs, sous son histoire qu'il savait des moins évidentes. Kaitlyn vivait avec un Autre. Kaitlyn vivait avec ce qu'elle voulait. Kaitlyn était amoureuse, aussi.
Et libres, accablés, tristement accoutumés à ce vif changement entre leurs rapports devenant de moins en moins clairs, les deux, contre la porte, enfermé du Monde, enfermé dans leurs souvenirs individuels, vivaient leurs romans, les pages se déroulant, les mots s'enchainant, l'action provoquée par eux, comme bêtes protagonistes qu'ils étaient, figurants, amateurs.

« Fais moi oublier. Si je t'aide à l'oublier, fais moi l'oublier aussi. »

Ils se comprenaient. Mal en point, Dean ferma ses paupières, voulant revoir ce visage si doux, si propre à cette discrétion, mais aussi cette enfant qu'elle était. Et il ne pouvait plus entendre son rire, ni son souffle. Il ne pouvait plus distinguer son corps, sa peau porcelaine. Ses lèvres ses serrant, le détective ouvrit un regard livide vers son amie, apeuré de ce qu'il ne voyait plus, de ce désir qu'il ne voyait jamais s'assouvir.
Il n'arrivait plus à se souvenir correctement d'Elle.

Et de cette manière inespérée, lente, elle prit son visage d'une main, elle, encore secouée de sanglots, elle déjà victime. Sentant son souffle contre sa bouche, il laissa échapper un soupir, n'arrivant pas à se rappeler la saveur de ses baisers, ayant tenté mille fois de l'oublier, de refouler cette peine. Ses lèvres se crispant alors qu'il sentait la respiration de la belle contre ce qu'il était devenu, ce qu'il restait de lui, Dean ressentait cette inconnue l'envahir,cette amitié se détériorer.

Le goût qu'il avait sur ses lèvres était celui de l'amertume. Car si, après tout, il voulait souffrir, c'était que lui n'était pas victime de l'Amour. C'était lui, le monstre. C'était lui, qu'il l'avait abandonné.

Sentant la chevelure d'ébène de Kait' caresser son visage, Vincent -car il redevenait celui qu'il avait été- ferma un moment son regard, voulant s'imaginer autre chose. Autre chose que ce viol, qu'il commettait, avec les intentions les plus destructrices du monde. Ces intentions qui menaient à la perte de son amie, mais après tout, de lui aussi. Ils s'enfonçaient dans l'abîme.

Et pris d'une sourde rage contre lui-même, cette fausse volonté qu'il avait, cette manie à toujours cacher -derrière un nom, une fausse identité ou un moment de volupté meurtrier-, s'haïssant, lui, son corps empli de cicatrices, son âme tachée de nostalgie expiré, sa passion à détruire ce qu'il aimait, ce désir qu'il avait de mourir, une de ses mains s'aventura sur le buste de la silhouette, à ses côtés. Et cette rage, cette rage sans bravoure, cette tristesse infinie, c'était ces doigts qui empoignait le tissu de son haut. C'était proche de sa poitrine. C'était proche de son coeur. C'était ce poing qu'il maintenait, visage crispé, alors que sa passion redoublait, simulée, empli de ses sentiments jamais dévoilés, qui resteraient matériels, physiques, qui se ressentaient. C'était ses lèvres qu'il collaient contre son visage, et bientôt, ses douces larmes qui perlaient sur ses joues à lui, à elle. C'était qu'il ne se débarrassait pas de ses habits mouillés, qui les fragilisaient, qui les meurtrissaient.

En aucun cas, Dean voulait retrouver un nuit réconfortante, trop confortable. Ce qu'il voulait, c'était peut-être ressentir, et, avec de la chance, peut-être pouvoir pervertir son souvenir d'une femme trop parfaite pour lui. Ce qu'il voulait ressentir avant l'Amour d'Elle, c'était la Mort, et paradoxalement, la vie qui le tuait, dans ses étendues de rouges, avec cette bouche que Kait' avait, qu'il voulait prendre encore, pour le buter, encore, pour le réveiller de ses ténèbres, pour le faire sombrer. Passant son autre main contre sa nuque, il rapprocha son visage, enfouissant ses traits, ses sanglots sans mélodie contre elle.

Et mourant, voulant continuer à ressentir le tambour dans son coeur, le revolver contre sa tempe, le poignard dans son ventre, le rasoir contre son poignet, son autre main déssera son étreinte devenue trop forte contre le tissu, enlaçant la silhouette de la brunette.

Contre ce corps un peu trop bon, un peu trop beau, qu'il savait ne pas être le sien, pris d'un enième excès, triste, fâché, aimant, jalousant, furieux contre lui-même, ses doigts froids, mouillés, se glissèrent sous son haut. Corps lâchement délaissé contre le sien, souffle voulant mourir contre le sien, larmes se mêlant aux siennes, ses doigts fins, délicats, mais en même temps grossiers, sales, se posèrent sur son buste, contre l'instrument de sa vie. Et ce coeur qui pompait, éternellement, il vivait pour quelqu'un d'autre.

Et lui, il vivait avec une autre, dans un autre temps.
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Kaitlyn P. O'Connell
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MessageSujet: Re: « It's a cold and it's a broken Hallelujah » ♦ PV Dean   « It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean Icon_minitimeSam 28 Aoû - 15:27

« It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean 006ou3 « It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean 000x5k6h « It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean 61a7c494256316

‘‘ THIS IS MY SIDE OF THE STORY
ONLY MY SIDE OF THE STORY
NOBODY CARES, NOBODYS THERE, NO ONE WILL HEAR
MY SIDE OF THE STORY ’’



J’avais peur, j’étais effrayé. Par la vie, par la mort. Cette dernière me narguait, elle me montrait chaque jour qu’elle était capable de m’arracher à la vie. La mort vaincra toujours la vie, elle l’écrase, la détruit, l’anéanti. De nombreuses personnes l’ont apprit, à leur dépend. Elles ont ressenti cette agréable sensation de s’envoler, de fuir loin, là où personne ne peut te suivre. Et là, en cet instant, précis, je voulais mourir, sentir peu à peu chacune parcelle de ma peau se refroidir, chaque seconde un peu plus, par la mort. J’avais fauté, j’avais fais une erreur que j’étais, d’ailleurs, toujours en train de commettre. Dean, était celui qui était en face de moi, mais n’était pas celui qui avait gagné mon cœur. On ne peut pas tout avoir n’est-ce pas ? La vie nous donne des coups et on ne peut que les accepter. Apprendre à le faire et à dépasser tout ça pour être plus fort la fois d’après., On ne m’a pas appris tout ça, je l’ai découvert seule. Ma mère était trop peu intéressée dans tout ce qui me concernait pour m’enseigner ce genre de chose (trop occupée à faire les trottoirs, peut être ?) J’avais peur, de lui, de moi, de nous, ensemble, à cet instant précis. Même si ce n’était que pour le présent. Je lui en voudrais probablement toute ma vie, parce qu’il n’avait pas le droit de me demander ça. Je veux dire, j’étais son amie merde ! Pourquoi moi et pourquoi pas n’importe quelle fille qu’il aurait rencontré ? Sûrement parce qu’il avait senti qu’au fond, on se ressemblait sur ce point. Tout deux amoureux d’une personne inaccessible d’après ce que nous pensions. Nathalie ? Qui c’était ? Une femme qu’il avait quitté ? Une avec qui il avait eu une brève aventure ? Une avec qui il eu une relation longue ? Qu’importe après tout. Je n’étais pas elle, et il n’était pas lui. Il ne le serait jamais. Tout comme moi.
J’étais toujours là, respirant difficilement, je voulais courir, m’enfuir, mais je ne pouvais pas pour la simple et bonne raison qu’il était trop tard pour revenir en arrière. Il avait déjà agrippé mon tee shirt avec toute la force qu’il avait. Le tissu peu résistant face à cette pression failli presque déchirer le vêtement, pourtant, je gardais les yeux clos, de peur encore de voir ce qui était en train de se passer. J’avais donné un accord discret et je n’étais même plus sûre de ce que je voulais, tout était si flou, si rapide. J’étais comme une poupée de chiffon entre ses mains. Impuissante, comme la plupart du temps. Seule, oubliée et laissée de côté. Personne n’étais venu me sauver, personne n’était venu guérir les blessures saignant toujours à l’intérieur de moi. J’étais… Toute seule dans un monde bien trop grand et j’avais beau hurler comme une folle, personne ne le remarque. Enfin, le remarquait. J’ouvris les yeux, pour la première fois, les gardant baissé, avant de plonger mes yeux dans les siens, puis les fermer à nouveau. Ses mains glissaient lentement sur mon corps froid et trempé par la pluie. Retirant mon haut, je me lovai dans ses bras. Je soupirai, j’attendais, je l’attendais, lui. Pourquoi est-ce que c’était si dur de faire ça ? Je n’ai jamais autant eu peur de trahir une personne. Mais c’était comme une sorte de délivrance, une échappatoire qui ne se présenterait jamais à nouveau, j’espérais qu’après ça, je pourrais trouver la force d’avancer. Comme lui il devait la trouver. Si cette « Nathalie » était une personne à qui il tenait, il devait lui dire. Il devait lui prouver, tout les jours. Chaque secondes perdue était un échec autant pour lui que pour moi. C’était une partie qui ne se finirait jamais. Pas d’amour, pas de dignité, pas de fin. Cette fin dont tout le monde rêve, finalement, est-elle aussi belle qu’on le dit ? Est-elle aussi idyllique qu’on le prétends ? Aussi parfaite et rédemptrice ? Toutes nos erreurs sont-elles vraiment excusées ?
Je n’ai jamais cru qu’on puisse tout pardonner tout simplement parce que la mort est passée par là. C’était trop irréaliste, trop facile à obtenir. Quoi qu’il arrive, tout est toujours dur à avoir. On doit se battre, toujours un peu plus, toujours un peu plus loin dans les abysses. Parce qu’il n’y a que de cette façon qu’on peut se rendre compte à quel point la vie n’est pas aussi simple que certains le prétendent. Je pense que je pourrais d’ailleurs donner à ceux-là une bonne leçon. Pour en revenir à Dean, je savais qu’il y avait quelque chose de cassé dans notre amitié. Quelque chose d’irréparable et qui resterait à jamais dans nos têtes. Il n’y avait aucun signe que ça puisse s’arranger, et je m’en fichais bien. Je voulais souffrir. Je voulais sentir la douleur aussi fort que possible. Parce que souffrir, c’était tout ce qu’il me restait. Puisque je n’arrivais pas à aimer, je voulais sentir une autre douleur, peut être moins réconfortante, quoi que. La souffrance arriverait peut être à me réconforter dans l’idée que c’était impossible pour moi de lui dire ces sept putains de lettres à la con. Impossible de prouver quelque chose. Et je savais, qu’un jour où l’autre, il serait trop tard, tout serait fini pour moi et je devrais le voir s’en aller avec quelqu’un d’autre parce que j’ai été trop stupide et trop trouillarde pour lui dire « Je t’aime » alors que j’ai été capable d’avouer que je l’aimais lui, à plusieurs personnes. Ce que je détestais le plus, c’était que j’étais dans les bras de Dean, et pas dans les siens.
J’étais à demi nue face à mon ami, et je tentai de cacher, tant bien que mal les marques de cigarette et autres cicatrices sur mon corps. J’étais très pudique à ce niveau là. C’était pour ça que la plupart du temps, je gardai les yeux ailleurs pour ne pas avoir à supporter le regard insistant de l’autre. Cette espèce de peine mélangée au dégoût qui ne se lisait que trop bien. Cette souffrance que j’avais bien gardé, peu exposée au regard des autres, qui était trop douloureuse à mon goût, me faisait subir la vie. Peine, tristesse, solitude, désir, amour. Tout ce que je ressentais était dans ces mots. Entreprenante, pour la première fois depuis le début, j’enlevai son manteau mouillé par la pluie. Mon cœur battait dix fois trop vite, j’étais cernée. J’étais tombée dans un trou dont je ne pourrais pas sortir, parce que j’avais dit oui. Parce que de toutes façons, il n’y avait aucun espoir, autant pour lui que pour moi. Nous étions deux êtres maudits par la vie, par la mort. Quoi qu’il arrive, il n’y aurait que le néant pour nous.

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Dean Hamilton
Dean Hamilton

DEAN Ψ « I wear this crown of thorns, upon my liar's chair. »


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BEHIND YOUR FAKE FACE.
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MessageSujet: Re: « It's a cold and it's a broken Hallelujah » ♦ PV Dean   « It's a cold and it's a broken Hallelujah »  ♦ PV Dean Icon_minitimeLun 20 Sep - 5:24

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« Mais il vint une nuit frapper le grand écueil
Dans l'Océan trompeur où chantait la Sirène,
Et le naufrage horrible inclina sa carène
Aux profondeurs du Gouffre, immuable cercueil. »
    (Émile Nelligan | Le Vaisseau d'or)


Moi aussi, j’avais peur. Je voulais prendre, me faire prendre. Je voulais me laissais aller à ce trop de vie, pour me faire choquer par ce ressentiment, ses remords qui remontaient à la surface, qui brûlait ma bille d'alcoolique, mon corps de déserteur.

Ce faux désir qui montait, qui me dégoutait. Ce désir pré-articulé, tant de fois imaginé, profondément encré dans mon passé. Je ne le ressentait pas. Je ne me ressentait plus. Je n’étais que cet homme, trop dépassé, qui brûlait sa vie, qui se faisait dépasser par ses sentiments. Je ne reconnaissais plus personne, pas même mes amis. Pas même mon amie. Elle que je plongeais dans mon cauchemar, elle à qui je tenais le tête plongé dans le sombre, dans l’incompréhension, dans le dégoût, sous des airs d’une envie puérile, menteuse, je le prenais, doucement.

Mes mains l’exploraient, sans curiosité, manquant d’une sensibilité qui m’habitait toujours. Mais, ce que je cherchais, c’était l’introuvable, le Détestable en moi. Ce que je cherchais, c’était, Elle, lointaine. Et, après tout, derrière, dans son ombre, c’était moi, que je tentais de réaffirmer de la plus hideuse des manières, c’était moi que je cherchais, terriblement, à travers mon sang que je ne sentais plus, mon coeur qui ne battait que de palpitations matérielles, dégoûté de vie, de moi-même.

J’étouffais les tremblements de ma bouche contre sa peau, effleurant ce corps qui me resterait inconnu, que je comprenais mieux que mieux moi-même, amant qui trompait, homme maudit par le ressentiment qui me sacrifiait à me tuer d’amour, d’amitié.

Je m'empêchait de crier, dans le silence. Je m’interdisais de ressentir, malgré des efforts de vouloir sentir brûler une peau contre moi, de vouloir sentir quelque chose m’arriver, me détester, m’aimer.

Mais, ce que je sentais, ce n’était pas des émotions: c’était des membres, froids de pluie, étrangers à mon âme. Ce n’était plus cette nuit, que j’avais rêvée, que j’avais vécu aux côtés de Natalie: c’était une réalité tangible, loin d’un rêve qui me semblait vaporeux, que je n’avais pourtant oublié, trop encré en moi, en ma survivance.

Mes mains pressaient sur sa peau, voulaient sentir autre chose qu’un toucher précipité, que des sentiments désabusés. Vite, je cherchais quelque chose, qui n’était plus là. De manière précipité, j’étouffais mes pleurs, enfonçant mon visage contre elle, toute entière, jamais dédiée à moi. Et, avec dégoût, je sentais cette autre odeur, loin d’être familière, inconnue à ma conscience, à mes rêves. Et autant je voulais me repousser, je m’enfonçais, je me noyais, mon navire entier s’écoulant contre un idéal imaginé, voulant être retrouvé partout. Et cette sirène, je ne la trouvais plus, sinon, dans la mer des pleurs, là, dans l’écume qui rageait mon coeur impuissant des vagues qui me submergeaient, m’enlaçaient, m'empêchant de bouger, bientôt, m’empêchaient de respirer.

Je sacrifiais tout. De mon corps, je me tuais, un peu plus. Et à travers mes sanglots silencieux, piteux, je ne comprenais déjà plus. Mes mains perdues contre cette amie, cette rare amie qui m’accordait peut-être confiance, je gâchais sa vie, la mienne, tachant nos existence de noir, de rouge morbide, des éclats de nuits, de mélancolie, d’une envie mal connue, mal interprétée de trouver un réconfort, une excuse, un pardon, une envie singulière. Et je me maudissais, bientôt, mes doigts s’arrachant à sa peau, ayant perdu de leur caractère charnel, pervers.

Je repensais à Natalie.

Je m’effrayais à la savoir quelque part, elle encore vivante de la vie, moi, mort depuis longtemps, tentant de me réanimer lors d’aventures que j’articulais sans naturel.

Vite, mes mains s’enlevèrent de Kaitlyn, alors que ma tête restait enfouie dans ses cheveux, empli d’un parfum qui n’était pas aussi épicé, précis, aussi élégant, riche, riche de vie, d'enthousiasme que celui de cette femme qui avait chanté, qui chantait toujours ce même refrain, si lointain, empli des souvenirs d’antan, des séjours dans ses bras.

La pluie coulant encore sur moi, je continuais cette complainte, pathétique, à vouloir la retrouver, au plus loin du ravissement, dans le plus bas. Je me souvenais de la pluie, de la pluie qui m’avait transpercée, qui m’avait poussé dans le noir, contre elle. Mais je ne me souvenais plus de maintenant. Et pourtant, je tentais, m'agrippant à tout, la réalité qui me prenait, qui me déchirait, qui me ramenait contre un corps que j’avais agrippé, un corps que je contrôlais mal, mon propre corps désarticulé, loin de ses habitudes libertines, aux accents trop mélodramatiques, criantes d’un besoin, d’un réconfort.

Et sous l’impulsion de l’imaginer, de vouloir la sentir, de vouloir la voir s’animer, de la voir le juger, de la voir le punir, brutalement, j’échappai des mots qui allaient me tuer, davantage. Des mots en français, qui allaient me trahir, entier.

« Je suis un monstre, Natalie, je suis un putain de m... »

Ma tête remontant contre sa peau, mes lèvres ayant effleuré sa nuque, je me maudissais, mon corps se raidissant. Vite, la vie, insaisissable, impitoyable, me rappelait, me prenait, me tuait de ses constantes menaces. Étranglé par cette confidence, cette faiblesse qui s’extrapolait, qui s’imprégnait autour de moi, en moi, je me tu, en proie à ce sentiment de la savoir témoin de ma chute, elle qui avait tout ignoré auparavant. Simple vision de vie, je distordais bientôt la perception qu’elle avait d’un être, d’un être qui capturait tout, qui emboîtait tout, qui tuait tout, dans des pellicules de films, dans l’ombre de son visage, dans ses mots d’étrangers.

Serrant mes lèvres, retirant vivement mes mains d’elle, je finis par me détacher de son regard, m’hypnotisant, empli de questions, questions de massacre, plein d’une sourde colère que j’interprétais au fond de ses yeux me fixant. Murmurant, je repris, main posé sur mes lèvres rosies par cette chaleur éphémère, qui semblait plus de la froideur, une fausseté du réconfort, de passion, timbre si bas que je n’entendais plus ce que je disais, pris de ses cris infinis, ses remords qui me prenaient entier, qui m’étranglait, à l’intérieur:

"What have I become?"


Comme pour éviter de la contaminer, sentant ma vision qui s’était flouée pendant quelques instants, mon inconscience qui se révélait, la Vérité qui criait, maintenant, dans toute cette confusion, je reculai promptement, serrant mon manteau que j’avais récupérer par terre quelques secondes auparavant, imbibé de pluie. Ne lui donnant pas le temps de me répondre, lèvres tremblantes, sourcils froncés dans mon visage qui se faisait fou sous les airs de lucidité, de nostalgie tellement vivantes que je rêvais, éternellement, mes yeux gris, aux éclats d’océan s’écrasèrent, aériens, contre les billes de ses yeux, éteintes d’amour, brillantes de questions.

M’empêchant d’autres de mes paroles, je serrai les lèvres, davantage, serrant mon haut contre moi, grimace silencieuse démentant mon malaise qui me piégeait.

Quelques instants plus tard, j’étais dehors. Je sentais la pluie s’infiltrer contre moi, en moi. Mais je ne sentais plus rien, si ce n’était cette peur qui me rongeait. Cette peur d’avoir trompé, d’avoir menti.

Je rentrai chez moi.

Et je pensais à elles, singulières sirènes, qui me berçaient dans l’eau, qui m'empêchaient de dormir, qui m’échouaient en mer.
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